25 octobre 2015

Adieu les Beaux-Arts

Le musée des Beaux-Arts de Nantes en transformation depuis 2011 pour près de 50 millions €, et qui n'ouvrira pas avant fin 2016, ne s'appellera plus par son nom. La décision aurait été prise - par qui ? - de l'appeler musée des Arts. Pourquoi ? Beaux-Arts c'est ringard ?, Arts tout court c'est moderne ? Les Beaux-Arts sont politiquement incorrectes ?
Cette perte de référence  au Beau dans le domaine artistique peut signifier qu'il s'agit d'un concept trop restrictif, daté, bon pour la culture d'autrefois. Qu'il faut innover à tout prix, être toujours dans la recherche  de nouvelles frontières, sans se soucier de véritables oeuvres artistiques, durables, reconnues,  riches d'émotions partagées. Qu'il faut être de plus en plus dans " l'art à l'état gazeux" pour reprendre l'expression d'Henri Michaux, avec le risque d'un gazeux malodorant ? ( Merci Plantu pour ce dessin d'actualité)

Beaucoup d'interrogations donc. D'autant que la crise de direction qui secoue ce musée, n'augure rien de bon.
 Blandine Chavanne  qui était à la tête du musée depuis 9 ans et qui a mené le chantier de rénovation, "a claqué la porte" début septembre et demandé sa réintégration au Ministère de la Culture. Selon la presse elle ne supportait plus l'interventionnisme de la nouvelle municipalité et récemment l'annulation d'une exposition prévue depuis 3 ans en lien avec le musée de Grenoble, sur l'oeuvre de Georgia O'Keeffe. Ce devait être une première en France. La municipalité a lancé une campagne de recrutement pour la remplacer. L'annonce est plaisante car on demande aux candidat(e)s un CV long comme le bras et un carnet d'adresses équivalent et à forte dimension internationale. Mais ce sera pour être rattaché au service culturel de la ville de Nantes et sous l'autorité de la directrice de la culture ( qui est-ce ?). Il doit être clair qu'à Nantes la culture dans tous les domaines c'est l'affaire de la municipalité et que l'on n'a que faire des fortes personnalités. " Attachée ? demandait le loup de La Fontaine au  chien ...

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20 octobre 2015

SoNantes la monnaie locale coûte (trop) chère

Opération de com de Nantes métro ces derniers jours, pour promouvoir la monnaie locale SoNantes. Pour une fois c'est Ouest France qui se montre le plus critique en titrant  " Les débuts très frileux du SoNantes" alors que PO estime " La monnaie SoNantes progresse" (vendredi 16.10.15).
Après 6 mois le bilan est maigre : 375 particuliers et 120 entreprises ont ouvert des comptes dans cette monnaie locale. Il faudrait au moins 3 000 professionnels pour équilibrer le projet. Qui a déjà coûté 800 000 € pour les études, deux millions de capitalisation investis par le Crédit municipal,   une cellule de cinq salariés et un coût annuel de fonctionnement de 600 000 €. Autant dire qu'on a pas fini de mettre de l'argent dans un projet bien dans l'air du temps, à la mode, mais dispendieux et sans retombées réelles dans l'économie locale. Dans une période où l'on préconise la "sobriété" financière commençons par supprimer ces projets non indispensables.
Nantes métro affiche sa volonté de faire des économies. Sont notamment cités la réduction du parc automobile qui comporte plus de 200 voitures ( Aux impôts pour tout le département nous avions une voiture de fonction !) et du nombre de logements de fonction ( qui  en bénéficie ?). Dans le débat d'orientation budgétaire d'hier, un conseiller d'opposition a émis l'idée de faire l'économie de 120 emplois équivalents temps plein par an en demandant aux agents de Nantes métro de travailler 35 h par semaine et non 33,6 h. comme c'est le cas actuellement. Ce serait, répond-t-on " mettre en cause un point d'équilibre dans les relations sociales" . Bref, la réduction significative des coût de fonctionnement attendra. Et les impôts locaux vont à nouveau augmenter de 40 millions €...

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14 octobre 2015

L'Arbre aux hérons ou Pont Transbordeur

Un avis explicite ce matin dans le forum OF

Presse Océan de son côté à publier lundi12 octobre un dossier très complet à partir d'une étude d'Yves Lainé :

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13 octobre 2015

Réacs ou bien-pensants

Pour répondre à cette grande question qui hante une grande partie de la presse, je reprends volontiers cette partie de l'édito de Jacques Julliard dans Marianne de cette semaine.

...Voilà l’une des conséquences de la fin du marxisme ordinaire et de la vision de classes de la société. Loin d’avoir progressé en rigueur, nous sommes revenus à des concepts prémarxistes, empreints de moralisme et dépourvus de vertu analytique : « réacs » et « bien-pensants » ! Je vous demande un peu ! Nous nous imaginions dans le « postmodernisme » et nous voilà revenus à l’ère de la reine Victoria (1837-1901). Tout est désormais dans l’apparence, le conformisme social, l’affectivité. On ne dit pas quartier populaire ou immigré, on dit quartier sensible ; on ne dit plus fasciste, ou raciste, on dit nauséabond.

Qu’est-ce qu’un « réac » aux yeux d’un « bien-pensant » ? Un dissimulateur, un homme qui avance masqué, qui habille sa détestation des minorités en amour du peuple réel, sa haine de l’islam en apologie de la laïcité, son refus de l’étranger en culte de l’identité nationale. Et qu’est-ce qu’un « bien-pensant » aux yeux d’un « réac » ? Un bobo antiplébéien qui dissimule son indulgence pour la drogue en sévérité pour l’alcool, son indifférence envers la malaria en militantisme contre le sida, son relativisme quant à la criminalité ordinaire en sévérité pour le racisme, son ralliement au capitalisme mondialisé en critique du souverainisme, et sa phobie du christianisme en indulgence éperdue pour l’islam.
...Jacques Julliard 10 octobre 
C'est très bien vu. Il en conclut que pour beaucoup, nous sommes à la fois l'un et l'autre mais que cela n'a pas vraiment d'importance.

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12 octobre 2015

Dix ans de polemiquevictor

Le 12 octobre 2005 , trois mois après le début de ma retraite, j'ouvrais ce blog avec ce court texte. C'est aujourd'hui la 908è chronique . Le temps passe ...

12 OCTOBRE 2005
Pourquoi polemiquevictor ?
Salut et santé !

Curieux de nature, passionné par la communication, l'actualité et le monde qui bouge, j'entre dans ce support avec intérêt , une petite appréhension et beaucoup d'esprit critique. D'où le titrepolémique, et le jeu de mot un peu facile avec Paul-Emile Victor dont je salue le grand esprit aventurier. 

Commentaire du jour à propos des grands médias et particulièrement le traitement de l'info par la télé.
C'est trop souvent le règne des 3 C : Complaisance, Compassion, Culpabilisation. Je préférerais beaucoupVérité, Respect, Honnêteté ( VRH ).

JM Gohardiere

POSTED BY JEAN-CLAUDE CHARRIER AT 12.10.05 1 COMMENTS https://img2.blogblog.com/img/icon18_email.gif

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10 octobre 2015

Une lettre à Lulu sans dentelle

Le dernier n° de La lettre à Lulu - encore en kiosque - n'est pas complaisant avec les communicants de notre belle ville de Nantes. Nous ne sommes pas, ou plus, les champions partout. La reléguation en 2è division nous guette-t-elle ? C'est ce que pense le journal satirique . A juger sur pièce.

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Mosquée Assalam à Nantes

Journée du patrimoine avec la visite de la mosquée Assalam, boulevard de Seattle dans le quartier Malakoff à Nantes.
" La plus grande de l'Ouest, elle peut accueillir 1200 personnes " nous dit la jeune femme qui fait fonction de guide. Financée " moitié par des dons et moitié par le Quatar" c'est un bel édifice avec son dôme de 14 mètres, , dépouillé, d'une grande superficie, qui comporte une grande salle de prière et des espaces jardin, enfants, bar. Egalement une grande salle de réunion où un jeune iman présentait à un public nombreux, le rituel musulman et ses cinq piliers. Une information certainement nécessaire pour beaucoup de visiteurs. J'ai pensé aux visites des églises et des cathédrales, si nombreuses  en France. Je ne me souviens pas dans toutes les visites guidées d'avoir entendu l'équivalent pédagogique sur le contenu de la foi chrétienne où les rituels qui s'y attachent . Est-on si sûr que tout cela soit connu de nos compatriotes ?







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3 octobre 2015

Le Grand débat La Loire et nous vu de l'intérieur

Contribution proposée au Conseil de développement
Grand débat « La Loire et nous » : une coproduction de Nantes Métropole
(Les citations soulignées en gras sont à l’initiative du rédacteur de cette contribution)

1 - Le rapport de la commission du débat dit des choses  très explicites sur les modalités de fonctionnement de la commission et ses rapports avec  « l’équipe projet » de Nantes Métropole, forte de sept personnes. Après avoir noté, page 16, qu’  « Expérimentée, l’équipe projet a représenté un soutien logistique indispensable pour la bonne mise en œuvre des modalités de la participation » le rapport de la  commission ne peut s’empêcher de noter que «  Les membres de la commission ont toutefois eu l’impression d’être à « la remorque » des avancées de l’organisation du débat apportées par l’équipe projet et les prestataires AMO ( Agence à Maîtrise d’Ouvrage), leur mission se cantonnant parfois à des modifications marginales des contenus d’animation des instances de participation. » Et de formuler plusieurs propositions  pour des débats futurs, comme par exemple «  l’association de la commission aux prises de décisions suffisamment en amont […] pour pouvoir prendre la main sur des choix qui impactent le déroulement du débat ». Des exemples sont donnés : campagne publicitaire, document socle, programme des auditions, non rémunération des audités, sous utilisation des réseaux sociaux. Explicitement «  L’écueil de ce déficit d’interactivité est qu’il peut laisser penser que les choses sont faites par avance ».
Cette interrogation est posée à propos des travaux très consistants du comité citoyen constitué de 24 personnes tirées au sort et qui ont consacré, bénévolement, 5 sessions de deux jours,  aux thèmes du Grand débat. Il est noté d’une part, «  que certains d’entre eux [ont]  toutefois souffert d’un trop fort encadrement de leurs réflexions par le prestataire », et d’autre part, le regret ou, pour le moins, l’interrogation de la commission, sur la place réservée in fine à la synthèse des travaux du comité citoyen. «  Cette production collective argumentée faite par un groupe de citoyens ayant eu accès à l’ensemble de l’information utile au débat, ne devait-elle pas occuper une place supérieure à celle d’autres contributions ? ».

Une question qui en suscite une autre : Les conclusions et préconisations du comité citoyen sont-elles «  perdues dans la masse », parce qu’elles ne correspondent pas tout à fait aux attentes de Nantes Métropole, qui depuis longtemps a des idées précises sur ce débat et en particulier sur les franchissements de Loire.

2 - Pour avoir participé au Grand débat à la fois comme contributeur individuel, signataire de cahiers d’acteurs et participant à deux séminaires, je ne peux qu’être sensible à cette partie du rapport final de la commission.
Juste après le séminaire sur la mobilité et les franchissements, j’avais noté sur mon blog  http://polemiquevictor.blogspot.fr (8 avril 2015)

« Pourquoi faire venir les acteurs intervenant sur les franchissements - qui sont au cœur de l'enquête sur La Loire - pour simplement les faire débattre par petits groupes,  dans un premier temps, sur leur priorité dans les déplacements, puis dans un second temps les faire réfléchir sur des cas d'école de mobilité (aujourd'hui, en 2025, et en 2035). Scénarios dans lesquels les déplacements Nord Sud n'étaient d'ailleurs pas du tout privilégiés. En plus dans un cadre très contraint. Par exemple,  l'hypothèse d'un passage voiture sur le Transbordeur était exclue. Pourquoi ? Alors que [les porteurs du projet proposent]  transports en commun et voitures particulières. 
Bref, un séminaire complètement phagocyté par les médiateurs de Nantes Métropole, où la valeur ajoutée au Débat, de la vingtaine d'acteurs présents, a été totalement passée sous silence. Seule apparemment Nantes Métropole a le droit de parler des différentes solutions de franchissements de Loire, jamais d'en débattre oralement  avec les acteurs. Le "grand " Débat devient une succession de présentation d'aspects du dossier, sans que les acteurs puissent poser la moindre question (sauf la commission), c'est-à-dire, sans véritable discussion. »
En ce qui concerne le comité citoyen, j’avais noté  « Une seule satisfaction dans cette soirée : le rapport du "comité citoyen" qui parle vrai, analyse bien les enjeux, et se prononce pour le Transbordeur pour le franchissement du Bras de la Madeleine et le tunnel "light" entre Trentemoult et Chantenay dans une deuxième phase ».

La publication du compte-rendu de ces propositions dans le journal du Débat a suscité de ma part un commentaire d’humeur le 2 juin sous le titre  «  Le comité citoyen censuré », et pour cause. Il était indiqué :
« … en ce qui concerne les préconisations du comité citoyen pour les  infrastructures :
« Optimiser et adapter l’existant                                                                     
Réévaluer régulièrement les besoins pour faire évoluer les projets d’infrastructures »
Ce qui était pour le moins réducteur…

Je pourrais ajouter les observations faites le 1er juin à propos de la journée citoyenne du 30 mai qui en dépit du label «  débat citoyen planétaire » de Bjorn Bedsted a comporté bien des déceptions : nombre limité de participants (400 prévus, 262 présents), encadrement plétorique, kyrielle de questions fermées, approximations sémantiques (l’apparition des franchissements  intermittents  appliqués au Transbordeur au lieu de  cadencés ) et au final des conclusions d’une grande banalité.


3 - Je ne voudrais pas que ces réactions à chaud soient   interprétées comme un rejet de ce qui a été mis en œuvre dans le Grand débat. Il ne s’agit pas de « jeter le bébé avec l’eau du bain » car la forte mobilisation des personnes engagées, le temps consacré à l’écoute, la grande richesse des contributions et des exposés, l’empathie des animateurs, sont entre autres, des acquis de cette expérience novatrice. Je ne peux m’empêcher toutefois de penser que la Métropole a gardé la main dans toutes les phases des travaux, que l’équipe du projet n’était pas neutre,  et qu’à bien des égards, les préconisations avancées ne sont pas de ce fait, susceptibles de proposer des alternatives fortes. Les élus, peuvent également se poser la question du résultat au regard de l’ampleur des moyens déployés pour ce débat.


Dans le bilan qui devra être fait, à froid, après les décisions attendues, il restera de mon point de vue la nécessité d’instaurer  un vrai contrat de confiance avec tous les participants. Cela implique  une totale indépendance de la commission du débat sur le plan des moyens afin de ne pas être « à la remorque » de la Métropole. 

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2 octobre 2015

Brice Couturier, les idées claires

J'ai un faible pour les chroniques de Brice Couturier qui s'exprime sur France Culture à 7 h 55 dans Les idées claires: grande culture, clarté,  engagement, indifférence à l'air du temps. Autant de qualités qui deviennent rares à la radio.

Une récente chronique:

 http://www.franceculture.fr/emission-les-idees-claires-pour-la-biodiversite-intellectuelle-2015-09-29

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Ronan Dantec et le bilan carbone

Dans Presse Océan 26 septembre
" Ronan Dantec a beau être un farouche adversaire du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cela ne l'empêche pas de passer beaucoup de temps dans les avions. Après Addis Abeba ( Ethiopie) en juillet, Bonn  (Allemagne) début septembre, le sénateur EELV de Loire Atlantique, en peine préparation de la COP 2, était [la semaine dernière] à Bogota (Colombie) d'où il s'est envolé pour New York"...
Certainement l'un des plus mauvais bilan carbone des élus de Loire Atlantique ( Ce serait d'ailleurs un classement intéressant à établir). Pour la bonne cause dit-il. A voir. Je me souviens qu'il avait déjà été épinglé pour son goût excessif des voyages internationaux.

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