22 décembre 2012

Hélène Pilichowski, bonjour ma cousine !




Elle hésite à tutoyer son cousin issue de germain, François Hollande, avec qui elle passait toutes ses vacances d'enfance. " C'est la plus belle intelligence" dit-elle, le décrivant serein, tranquille, indifférent ( aux critiques )et bien sûr secret.
Hélène Pilichowski, journaliste parlementaire, se consacrant désormais à la télé ( C dans l'air, Chaîne parlementaire..)était le 14 décembre dernier notre invité à l'OMUP, à propos de son livre " Sarkosy et la presse, histoire d'un désamour" JC Lattès 2012. Elle y décrit avec beaucoup d'honnêteté, les phases successives de séduction, d'adhésion, puis de rupture - dès la 1ère année de mandat - et de rejet entre Sarkozy et la grande majorité de la presse. Une illustration de la citation de J.F. Kahn " La presse lèche, puis lâche et enfin lynche !".
Au cours de la conférence elle est revenue sur le pourquoi de cette attitude. En mettant en avant trois éléments :
- La multiplication des médias papier et internet, notamment les magazines de fin de semaine
- Nicolas Sarkozy a désacralisé la fonction présidentielle en exposant avec une grande facilité ses sentiments, ses amours ...( Je me souviens d'avoir écrit en son temps, que "Sarkozy était à la politique ce que Coluche avait été à l'humour, un briseur de tabous")
- De nouveaux comportements sont apparus, où le marketing joue un grand rôle, les sondages chocs martèlent l'opinion.
La démocratie d'opinion se conjuge avec le zapping et tend à écarter tout débat de fond dans les grands médias. Prenant l'exemple du mariage homosexuel ou le droit de vote des immigrés, elle considère que la simplification est excessive à la télé qui doit vendre. Quant à François Hollande " Ca le dépasse". Le nouveau président est d'ailleurs lui aussi victime du bashing
des médias.
Sinistrose, panurgisme et chape de plomb, autant de qualificatifs lucides pour une presse politique qui a beaucoup perdu de sa crédibilité

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