Edwy Plenel et la démocratie
« La démocratie et son écosystème » était le thème de la conférence d’Edwy Plenel directeur et fondateur de Médiapart , jeudi 6 décembre dans le cadre de l’université permanente. L’amphi Kernéïs était plein ( au moins cinq cents personnes).
Premier constat : Edwy Plenel n’a pas changé. Orateur brillant, sûr de lui, très engagé, sa venue au moment où Médiapart vient de mettre en cause Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, pour la détention d’un compte en Suisse, l’a évidemment conduit à quelques commentaires. Pour dire par exemple que Médiapart a décidé cet été de s’intéresser au ministre socialiste, quand ce dernier a entériné l’évaluation de l’hippodrome de Compiègne, à partir d’une expertise « amie » qui confirmait la position du ministre du budget de l’époque Eric Woerth, mis en examen dans l’affaire Bettencourt . Le gouvernement n’a donc pas poursuivi ce dossier. Cette décision de « complaisance » aux yeux d’Edwy Plenel rendait J. Cahuzac suspect. Reprenant une formule que nous utilisions dans les services d’enquêtes fiscales « Pour trouver, il faut être convaincu qu’il y a quelque chose à trouver ». D’où l’enquête et les révélations.
Edwy Plenel endosse volontiers le costume du chevalier blanc de la presse, où pour le citer, du « petit poisson » dans « Une mer polluée – qu’il faut dépolluer – et où pullulent les gros requins». Il est donc clair que pour lui, l’information qui dérange est primordiale. Il a donc été beaucoup question de la presse qui est finalement l’écosystème de la démocratie.
En ce qui concerne la démocratie, E.P. a peu d’attirance pour la démocratie représentative, pourtant référence permanente des socialistes, qu’il analyse dans ce cas, comme « une crispation ». La démocratie qu’il aime et qu’il souhaite est celle du peuple, « La dynamique populaire » qui progresse par le « Désordre démocratique nécessaire ». Le peuple est cité à profusion et Edwy Plenel veut le « mettre en mouvement ». D’où la fascination pour toutes les contestations même menées par des groupes ultra minoritaires. L’ancien rédac. Chef du Monde n’a pas oublié sa jeunesse trotskiste et son propos à une tonalité très Besancenot.
Bien que Notre Dame des Landes n’est été cité que de façon incidente, on ne s’étonnera pas que Médiapart soit fortement du côté des contestataires les plus radicaux. Ce qui a conduit une ancien collègue de l’Atelier des médias rencontré à l’issue de la conférence, qui était à l’époque, un fervent supporter de Médiapart, a s’interroger sur son média favori : ancien cadre de la fonction publique à Nantes, il connait bien ce dossier et son sérieux, et est très ébranlé par la campagne totalement à sens unique de Médiapart.
En dépit de propos intéressants sur Anna Arendt sur la notion de « vérité de fait » (dans Vérité et Politique), et sur l’effet positif pour l’information de la révolution numérique, j’ai trouvé sa prestation trop autocentré sur ses mérites et trop dominée par le manichéisme politique.
Premier constat : Edwy Plenel n’a pas changé. Orateur brillant, sûr de lui, très engagé, sa venue au moment où Médiapart vient de mettre en cause Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, pour la détention d’un compte en Suisse, l’a évidemment conduit à quelques commentaires. Pour dire par exemple que Médiapart a décidé cet été de s’intéresser au ministre socialiste, quand ce dernier a entériné l’évaluation de l’hippodrome de Compiègne, à partir d’une expertise « amie » qui confirmait la position du ministre du budget de l’époque Eric Woerth, mis en examen dans l’affaire Bettencourt . Le gouvernement n’a donc pas poursuivi ce dossier. Cette décision de « complaisance » aux yeux d’Edwy Plenel rendait J. Cahuzac suspect. Reprenant une formule que nous utilisions dans les services d’enquêtes fiscales « Pour trouver, il faut être convaincu qu’il y a quelque chose à trouver ». D’où l’enquête et les révélations.
Edwy Plenel endosse volontiers le costume du chevalier blanc de la presse, où pour le citer, du « petit poisson » dans « Une mer polluée – qu’il faut dépolluer – et où pullulent les gros requins». Il est donc clair que pour lui, l’information qui dérange est primordiale. Il a donc été beaucoup question de la presse qui est finalement l’écosystème de la démocratie.
En ce qui concerne la démocratie, E.P. a peu d’attirance pour la démocratie représentative, pourtant référence permanente des socialistes, qu’il analyse dans ce cas, comme « une crispation ». La démocratie qu’il aime et qu’il souhaite est celle du peuple, « La dynamique populaire » qui progresse par le « Désordre démocratique nécessaire ». Le peuple est cité à profusion et Edwy Plenel veut le « mettre en mouvement ». D’où la fascination pour toutes les contestations même menées par des groupes ultra minoritaires. L’ancien rédac. Chef du Monde n’a pas oublié sa jeunesse trotskiste et son propos à une tonalité très Besancenot.
Bien que Notre Dame des Landes n’est été cité que de façon incidente, on ne s’étonnera pas que Médiapart soit fortement du côté des contestataires les plus radicaux. Ce qui a conduit une ancien collègue de l’Atelier des médias rencontré à l’issue de la conférence, qui était à l’époque, un fervent supporter de Médiapart, a s’interroger sur son média favori : ancien cadre de la fonction publique à Nantes, il connait bien ce dossier et son sérieux, et est très ébranlé par la campagne totalement à sens unique de Médiapart.
En dépit de propos intéressants sur Anna Arendt sur la notion de « vérité de fait » (dans Vérité et Politique), et sur l’effet positif pour l’information de la révolution numérique, j’ai trouvé sa prestation trop autocentré sur ses mérites et trop dominée par le manichéisme politique.
Libellés : Anna Arendt, Compiègne, Edwy Plenel, Eric Woerth, Jérome Cahuzac, Médiapart, Olivier Besancenot, Trotskisme
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