9 mars 2024

Les JO ce n'est Disneyland

 La double page d' Ouest France reproduisant les affiches officielles des Jeux Olympiques de Paris a suscité  de ma part " Mais c'est Disneyland !". 

Quel étrange besoin en France de rechercher systématiquement des réalisations qui vont susciter des oppositions ou des polémiques alors qu'on aurait semble-t-il, besoin d'oeuvres consensuelles et apaisantes et si possible, belles. Ce puzzle amusera sans doute, si c'est le but recherché...

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2 mars 2024

Patricia Allémonière "Sur le vif" à l'Observatoire des médias le 23 février


"Pour le photographe, ce qui compte c'est le plan" " L'irruption de la violence peut rendre muet"
Reporter c'est rapporter des faits et mettre en relation avec la vie
A Gaza il ne faut montrer que la guerre + problème posé par la seule présence d'Al Jazeera sur le site
La télé : si on raconte bien, on vous garde
Evolution des équipes de reportages : nous sommes passés d'équipe de 4 à 3 puis 2
Face au danger " on vote dans les voitures !"
Les pays qui n'intéressent pas : le Soudan, la RDC ( République démocratique du Congo)
Assurer sa sécurité via les fixeurs, " les cousins" la protection tribale ; environ 700€ par jour
Pour être "grand reporter vivant ; entrainez vous à courir"
"La maison Blanche est prévenue (quand vous êtes coincé avec des journalistes américains)"
"TF1 1er journal télé d'Europe devant la BBC : un bon passeport en cas de difficultés"
" Etre une femme, c'est un avantage, plus de chance que les garçons et possibilité d'accéder aux femmes"
Les journalistes peuvent craquer ou juger en conscience" Je ne filme pas, je ne suis pas un vautour"


Amphi Kernéis le 23 février la conférence débat de l'OMUP avec Patricia Allémonière, désormais journaliste indépendante après plus de 20 ans comme grande reporter à TF1



 

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18 février 2024

Bonnes nouvelles du jour

17 février 2024

Alexeï Navalny

 La semaine de l'hommage national à Robert Badinter qui reste attaché à  la suppression de la peine de mort en France, à des milliers de km en Sibérie, dans un centre pénitentiaire au-delà du cercle polaire, a été  "exécuté" Alexandre Navalny prisonnier d'opinion. On ignore les circonstances exactes de son décès mais les conditions inhumaines dans lesquelles il était détenu depuis décembre, étaient de nature à  le conduire à une mort certaine et  rapide. Illustration de la répression du régime de Poutine en Russie qui ne cesse de s'accentuer pour éliminer toute opposition.

Le mode opératoire pour éliminer Navalny n'est pas sans rappeler les pires moyens utilisés par les nazis pendant la guerre 39-45 à l'égard de prisonniers russes. Un exemple : des soldats particulièrement robustes étaient maintenus dans des piscines glacées jusqu'à leur décès, pour tester pendant combien de temps les aviateurs allemands tombés dans la mer Baltique pouvaient survivre dans ces conditions et le temps qui pouvait être consacré  à leur recherche. Quand la fin - dramatique - justifie tous les moyens...

Hommage à Alexeï Navalny

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1 février 2024

Humeur départementale

 Le jeudi 25 janvier l'Hebdo de Sèvre et Maine rapporte en faits divers la collision frontale intervenue le lundi précédent entre un camion et un utilitaire vers 8 h 30 à proximité du pont sur la Maine proche d'Aigrefeuille. Une femme de 44 ans qui se rendait à son travail dans une crèche associative de cette commune, a été tuée.

Ce dramatique accident s'est produit sur l'axe entre Clisson et Aigrefeuille sur Maine et l'autoroute A 83 qui doit faire l'objet d'une voie nouvelle de contournement depuis des dizaines d'années. Tout est prêt : acquisition des emprises, ouvrages nécessaires, soutien des élus et habitants du secteur... Seule manque la décision politique du Conseil départemental. Elle a été reportée au-delà de 2028. Choix politique, de différer des projets routiers départementaux au profit d'autres choix ( sociaux et culturels notamment).

Le même jour les quotidiens locaux Ouest France et Presse Océan se faisait l'écho en peine page de la visite du chantier, enfin achevé, du Musée Dobrée désormais prestigieux. Un chantier qui a cumulé un nombre énorme de contretemps et de dérives budgétaires, pour un total d'environ 50 millions d'euros. 

Le conseil départemental a différé le bouclage du budget 2024 au printemps, faute de ressources suffisantes ( en raison de la crise immobilière, notamment). La politique et ses choix.

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17 janvier 2024

Bonnes nouvelles du jour et Bonne Année

9 janvier 2024

Pont Anne de Bretagne : ennuis juridiques en plus des supers embouteillages ?

La fermeture pendant un an du pont Anne de Bretagne va singulièrement compliquer la vie des métropolitains nantais. Il risque de s'y ajouter  un risque juridique sur les marchés conclus pour ce projet.

 https://lameformeduneville.blogspot.com/2024/01/pont-anne-de-bretagne-2-bienheureuse.html?fbclid=IwAR0K3hCSGDkEsDRt760_la3YoCAD9ME4ietWbxdeGkAV1KuchFYbQ2anp1k

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10 décembre 2023

Peut-on faire CONFIANCE aux médias ?

 C'est le titre d'une série d'articles de La Croix du 25 novembre au 8 décembre, série  qui balaie d'une façon relativement exhaustive la situation très nouvelle de la presse. Particulièrement au regard de la question centrale de la crédibilité. Où la presse française est mal classée dans tous les classements internationaux (Il n'y a pas que PISA !). 

Le contenu :

1 Google, le nouveau rédacteur en chef ?

En une phrase " Percer les mystères de son algorithme est devenu si nécessaire qu'il a fait naître dans les rédactions de nouveaux emplois : experts en référencements"

2 L'intelligence artificielle, le journaliste de demain

"Brut fait partie des premiers médias français à avoir misé sur l'IA, à la fois pour donner à voir les progrès de cette technologie et pour "faciliter le travail " de ses troupes."                             

3 L'information bientôt délivrée sur mesure ?

"Les utilisateurs se trouvent enfermés dans des bulles de filtres, et n'ont plus qu'un aperçu partiel de la réalité"

4 L'opinion va--t-elle l'emporter sur l'information ?

" Derrière la place laissée à l'opinion réside souvent une volonté de réduire les coûts"

5 Peut-on échapper à la désinformation ?

"Notre espace médiatique est devenu une extension des champs de bataille à l'étranger".

6 La presse, c'était mieux avant ?

"Aujourd'hui, il faut beaucoup plus passer par les services de presse, on ne peut pas circuler librement dans les institutions"

7 L'objectivité journalistique existe-t-elle ?

"Le choix d'une info plutôt qu'une autre, constituent des partis pris, découlant entre autre de la ligne éditoriale."

"Le souci c'est que la profession n'offre pas de profils suffisamment diversifiés".

8 Combien vaut l'information ?

"Ces deux semaines d'enquêtes sur les médias auront coûtés près de 15 000 €à La Croix".

"Tout en captant l'essentiel de leurs recettes publicitaires, les Gafa ont pillé l'information des médias."

9 Et toi, comment tu t'informes ?

"Les jeunes ont grandi avec l'idée qu'on ne pouvait pas accorder sa crédibilité facilement".

10 Sans médias, la démocratie est-elle possible ?

"Tous les scrutins démocratiques sont désormais menacés par les fausses informations et leur circulation virale sur les réseaux sociaux"

les médias informent les gens a minima sur les faits partagés".

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22 novembre 2023

22 novembre 1963 - John Fitzgerald Kennedy assassiné à Dallas

 Dallas Texas sur le site de l'assassinat le 22 novembre 1963  (photos prises un an 1/2 après en juillet 1965  à l'occasion d'un périple de 11 000 kms aux States en camping et Chevrolet Impala).

Lieu de l'impact (photo prise d'un bus)

Bibliothèque d'où Lee Harvey Oswald ( en haut à droite) a tiré


Immeuble où Oswald a été assassiné 48 h après


Pas de monument à l'époque en 1965, sur le site : des fleurs et une pétition pour ériger un monument



La tombe de JFK au cimetière d'Arlington à Washington

Que faisiez-vous lors de l'annonce de l'assassinat de Kennedy ?

Le 22 novembre 1963 à 19 h 30 heure française, j'étudiais mes cours de Sciences Eco à Paris dans un logement étudiant rue de Sévigné dans le Marais. Un choc énorme !




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7 novembre 2023

Avoir confiance - Etats Généraux de la presse

 Contribution donnée dans le cadre des Etats Généraux de la presse actuellement en cours. Elle a donné lieu à des réponses et autres contributions.

AVOIR CONFIANCE (Etats généraux de la presse) 2 novembre 2023

 

Nous avons besoin d'avoir confiance en l'information. Sur ce plan la France n'est pas très bien placée. Une enquête internationale menée par Le Reuter Institut Digital News Report en 2022, dans un grand nombre de pays, posait la question " Considèrez-vous que les informations de la plupart des médias sont le plus souvent fiables ?" La réponse était positive à 69 % en Finlande , 50% en Allemagne, 41% en Inde et j'en passe, mais seulement 29% en France, précédée par le Royaume-Unis 35 %, et l'Espagne 34 %. Devant toutefois les Etats-Unis 26 %. Bref le constat n'est pas brillant.

Il est confirmé cette année en mars dernier par l'institut Viavoice dans une enquête pour les Assises du journalisme de Tours. Plus d'un sondé sur deux (54%) estime que "la qualité de l'information délivrée par les journalistes s'est détériorée". Parmi ces personnes 74 % font le reproche " l'information est parfois fausse et trop vite relayée" ensuite à 70% " l'information est trop orientée, pas assez impartiale" . La question de l'impartialité revient souvent, précise Adrien Broche de l'institut Viavoice.

Je pourrais illustrer ce besoin d'impartialité par les évènements récents au Proche -Orient. Le 17 octobre les médias du monde entier ont repris 24 heures durant sans distance critique, sans conditionnel, les informations du Hamas concernant "le bombardement d'un hôpital à Gaza par Israël faisant près de 500 morts". L'AFP n'est pas exempte de reproches sur ce plan (cf.Le Canard enchaîné du 25.10.23) . Elle diffusait cette dépêche le 17 octobre à 19 h ( précisant "au moins 200 morts". Malgré les informations fournies rapidement par Israël, il a fallu attendre trois heures pour que L'AFP enlève le mot "israélien" et trois jours pour q'elle publie une petite dépêche le 20 octobre à 18 h 57 " Hôpital frappé à Gaza : l'incertitude toujours de mise quant aux responsabilités...

Sur un plan moins dramatique, autre exemple, comment ne pas s'indigner de l'incapacité de la quasi totalité des médias à rendre compte des grandes manifestations de protestations sans voulior trancher entre les chiffres des organisateurs et ceux fournis par la police : paresse ? prudence ? connivence ? . Pourtant à l'occasion des mobilisations de printemps contre la réforme des retraites des grands médias nationaux et régionaux ( dont France Télévision) avaient mandaté un organisme indépendant et transparent sur ses méthodes ( Occurence) pour chiffrer le nombre de manifestants. L'expérience a été brève. Les chiffres étaient proches de ceux de la police voire une fois inférieurs... Une "vérité" qui apparemment ne convenait pas.

Alors quelle suggestion, quelle préconisation ? Si l'indépendance des rédactions doit être recherchée et garantie, il est tout aussi important s'agissant de l'information rapportée, de refuser le mensonge (par omission compris), d'écarter ses convictions, tout ce qui crée notre subjectivité. Notre origine, notre milieu, notre éducation et notre formation ( le formatage des écoles de journalisme ? ) , nos engagements, bref faire preuve de la plus grande honnêteté et la plus grande sincérité possible . Pour progresser dans l'impartialité dès lors que l'on rapporte des faits.

 


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26 octobre 2023

L'information vérifiée victime de la guerre Hamas Israël

 La précipitation avec laquelle des ONG et des grands médias occidentaux ont repris "l'information"  donnée par le Hamas du bombardement d'un hôpital à Gaza par l'armée israélienne restera comme un nouvel exemple de graves manquements à toutes les chartes déontologiques de la presse. Quand la conviction se substitue à la vérité. 

Le Canard enchaîné de cette semaine ne manque pas cette semaine d'épingler l'AFP qui a largement entrainé une grande partie de la presse française dans ce dérapage lourd de conséquences.


Trop souvent le contraire de la vérité ce n'est pas le mensonge mais la conviction ou la passion.

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22 octobre 2023

Département : sport ou culture ?

 La majorité du Conseil Départemental a refusé au printemps dernier, de payer 180 000 € pour accueillir la flamme olympique dans le département*. 

Lors de sa dernière session elle vient de voter un complément budgétaire de 7 millions d'euros pour la rénovation du Musée Dobrée. Qui s'ajoutent aux 43 millions déjà engagés à l'occasion de divers avenants. Soit un total (définitif ?) de 50 millions d'euros pour un projet qui initialement était chiffré à 25 millions. Comme d'habitude, il y a toujours plein de bonnes raisons pour accompagner ces dérapages...

* Plusieurs villes du département dont La Baule, Vertou, Saint Sébastien, ont néanmoins relevé le défi en se mettant en commun pour créer une animation sportive et culturelle autour du passage de la flamme.

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9 septembre 2023

Jacques Julliard un grand journaliste

 Jacques Julliard vient de décéder à 90 ans. Il tenait encore chroniques et éditos dans Marianne et Le Figaro. Pendant des décennies il rédigeait les éditoriaux dans le Nouvel Obs où il commentait avec beaucoup de talent et de justesse la politique de gauche et particulièrement la  deuxième gauche, celle de Michel Rocard. Je me suis senti toujours très proche de Jacques Julliard, de ses choix, de ses orientations et des valeurs humanistes qu'il a toujours défendues. J'ai le souvenir d'un livre récent sur l'Education nationale où il défendait des orientations sages et réalistes.

Une grande signature qui nous manquera.

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24 août 2023

La Clarée, l'été


 Glissade et roulade
Jean-Claude déséquilibré
Plouf, dans La Clarée *


* Si l'on avait respecté l'importance réelle des cours d'eau, La Durance devrait s'appeler La Clarée, celle-ci étant dix fois plus importante que La Durance

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4 juillet 2023

Comment la chute accidentelle de Darrigade m'a fait perdre une mobylette bleue Peugeot (en 1958)

 André Darrigade fêté à l'occasion du passage du Tour de France à Dax est aujourd'hui un vaillant nonagénaire qui dans les années 50-60 était un des coureurs français les plus plus réputés. Il était un sprinter qui collectionnait les victoires d'étapes. 

En 1958 le jour de l'arrivée au Parc des Princes, il avait déjà 5 victoires à son actif et dans le dernier virage du vélodrome était en tête pour une 6ème victoire. J'étais particulièrement heureux car j'avais pronostiqué 6 victoire d'étapes de Darrigade sur ce Tour 1958 ! C'était la première des trois questions subsidiaires d'un concours d'été du journal Fripounet ( si je me souviens bien). Sur les questions du concours et les deux autres questions subsidiaires - dont le nombre total d'heures de l'équipe gagnante - mes réponses étaient les meilleures. Le premier prix de ce concours était une mobylette bleue Peugeot qui, à 16 ans me faisait rêver n'ayant à l'époque qu'un modeste vélo (sans dérailleur). Pour aller au collège et draguer les filles ce n'était pas top ! 

Las ! le responsable du Parc des Princes voulant faire reculer les photographes au bord de la piste a été percuté par Darrigade en pleine vitesse qui évidemment n'a pu gagner l'étape et inscrire sa sixième victoire. Et en même temps assurer ma victoire au concours de Fripounet (et ma mobylette !).

Plus dramatique, si Darrigade n'a pas trop souffert du choc, la personne avec laquelle il est entré en collision, gravement touchée,  est décédée le lendemain...

Ma frustration a été un petit dégât  collatéral. Un souvenir encore vivace 65 ans après.

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22 juin 2023

Les gesticulations du voyage à Nantes

17 juin 2023

Annecy, fait divers ou fait de société ?

 

Annecy, fait divers ou faits de société 

Les évènements dramatiques d’Annecy comportent des enseignements qui débordent largement le fait divers tel qu’il a été traité dans la presse locale, Presse Océan et Ouest France.

1-Individualisme et voyeurisme. Dès l’annonce du drame toute la presse s’est fait l’écho du témoignage d’un ancien footballeur professionnel se filmant pendant son footing au bord du lac, précisant comment il avait évité l’agresseur mais vu celui-ci blessant une personne âgée. Sans apparemment porter secours  ou assistance à ce dernier.

2 –Le héros ordinaire.  L’abondance des images a toutefois eu l’avantage de montrer à l’opinion qu’un jeune homme avec simplement en main son sac à dos avait poursuivi et repoussé l’agresseur évitant la poursuite de ses attaques inouïs à l’égard des enfants. Ce « héros au sac à dos » comme il a été appelé, du nom de D’Henri d’Anselme a pris la place des simples voyeurs dans les médias. Il est devenu le héros ordinaire à l’image d’Arnaud Beltrame militaire abattu en 2018, après avoir pris la place  d’une otage dans un hypermarché.  Et rapidement un enjeu médiatico-politique entre ceux qui le traite avec mépris en raison de sa foi et de sa culture chrétienne et ceux qui le transforme en étendard du sursaut national attendu, face à tous les périls. Sans parler de ceux qui, à l’image de nos journaux régionaux, au nom de l’indifférence à l’égard des faits divers, l’ignorent superbement ( quelques lignes de l’AFP !).

3- Pudeur de gazelle. L’identité de l’agresseur a très vite été classée dans les sujets inflammables dans les médias. A-t-on le droit ou, au nom de l’information, le devoir de nommer l’origine syrienne de l’agresseur  « inconnu des services de police », son itinéraire personnel de Turquie en Suède  avec abandon familial et dépôts multiples de demandes de réfugié politique, sa vie de SDF à Annecy depuis plusieurs mois dans une relative indifférence. N’y-a-t-il pas là des sujets politiques réels   qui méritent un peu plus que le voile pudique de nos médias régionaux ?

4- A quand un éditorial  sur ces sujets dans Ouest France ?

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27 mai 2023

Confiance médias au plan international : La France avant-dernière

29 mars 2023

Trop partiaux les journalistes, un sondage Viavoice le montre

https://www.cbnews.fr/medias/image-54-francais-pensent-qu-il-y-deterioration-qualite-information-livree-journalistes

Le même sondage a été présenté hier dans Ouest France hier sous le titre " 8 Français sur 10 pensent le journalisme"utile". La qualité de l'info est traitée en un tout petit paragraphe...

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25 mars 2023

Chiffrage manifestants : fakes news à tous les étages

 Au mieux de 1à 2 comme dans les petites villes, au pire de un à dix ( comme à Marseille*), l'évaluation du nombre de manifestants montre une nouvelle fois la paresse ( ou la complaisance) journalistique. D'un côté la CGT qui a semble-t-il, le monopole des chiffrages pour les syndicats, et de l'autre la police dont c'est le métier. Pour avoir travaillé sur cette question il y a quelques années au sein de l'Atelier des médias de l'université permanente, je crois que les chiffres de la police sont les plus crédibles. 

Mais que font les journalistes chargés de nous dire la vérité ou de s'en approcher ? Quand avez-vous vu des enquêtes sérieuses sur les méthodes de calcul de la CGT, ou auprès de la police ?

Si je m'en réfère à la presse locale ( Ouest France - Presse Océan) il a fallu attendre la 8è journée de grande manifestation pour qu'apparaisse une tentative d'évaluation par la presse du nombre de manifestants. Avec une méthode un peu sommaire : 3 personnes au m2 sur la superficie de voirie de la manifestation. Cela peut se débattre : 3 personnes au m2 correspond plutôt à des gens immobiles qu'en déplacement. C'est quand même mieux que rien. 

Rien ?  pas tout à fait. Depuis quelque temps plusieurs journaux avaient donné mission à un cabinet spécialisé "Occurrence" de chiffrer les manifestations " en toute  transparence". Damned ! le cabinet à donné des chiffres qui étaient souvent proches de ceux de la police...Depuis je n'entends plus parler d'Occurrence.

* Record le 28 mars : de 11 000 (police) à 180 000 ( CGT)  !

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49-3 pourquoi tant de haine ?

 L'article 49-3 de la constitution a été institué pour lutter contre l'instabilité politique " Vous ne voulez pas de mon projet : avez-vous une majorité alternative ?" Il y a des précédents célèbres, la CSG, principale réforme fiscale depuis plus de 30 ans à été proposée par Michel Rocard et adoptée par le 49-3 en 1990. Il a manqué 5 voix pour que son gouvernement soit renversé... Quand je vois l'excitation médiatique sur les 9 voix qui ont manqué pour voter la censure d'Elisabeth Borne, je pense à la IIIè République votée en 1875 avec une voix d'avance, sans  parler de la mort de Louis XVI votée également à une voix près. Si la motion de censure avait été adoptée avec une voix de plus que la majorité nécessaire et renversée le gouvernement, je pense que personne n'aurait remis en cause le  49-3 ! 

Je m'étonne donc de l'acharnement d'éditorialistes en principe modéré comme ceux de Ouest France (22 mars F.X. Lefranc) et de Presse Océan ( Jérôme Glaise) face à l'utilisation du 49-3. Est-ce leur rôle de suivre une partie de l'opinion pour favoriser l'instabilité politique ?

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22 mars 2023

Macron, un décor à la Giscard

 Le plan d'ensemble du décor de l'interview ce midi d'Emmanuel Macron m'a sauté au yeux : le décor des adieux grandiloquents de Giscard en 1981 après sa défaite face à Mitterrand. Décor sinistre, presque en noir et blanc, avec les trois intervenants autour d'une petite table style pique nique ! Je ne saisis pas très bien le message que les communicants de l'Elysée ont voulu faire passer : c'est pas la fête ici ? On vit comme si l'huissier était passé saisir tous les meubles et tableaux ?

Heureusement le verbe présidentiel est toujours aussi brillant et clair. Etre convaincant est plus difficile dans le contexte actuel...

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8 mars 2023

Mireille DUMAS à l'Observatoire des médias

 

Université permanente – Observatoire des médias

 

Conférence de Mireille DUMAS le 3 février 2023

Vie Privée, Vie Publique, 40 ans de rencontres télévisées

 

Présentée par Madie Magimel

 



 

Mireille DUMAS, journaliste, réalisatrice de documentaires, productrice et animatrice de télévision. Elles a notamment animé les émissions Bas les masques, La vie à l'endroit, Vie privée Vie publique, Signé Mireille Dumas. Elle a publié récemment Rencontres inoubliables, Vie privée Vie publique  Edit.  Le cherche midi.

 

Comment tout cela a-t-il commencé ?

Comme dans beaucoup de ses entretiens, la mère joue un très grand rôle : enseignante, d’origine italienne, l’obligeant à parler français, et en l’absence du père décédé très jeune, elle a fortement marquée l’enfance de Mireille Dumas. La rencontre de deux personnalités  a été décisive pour la concrétisation de son désir d’évasion et de son métier : Peter Brook et Pierre Viansson-Ponté. Le metteur en scène pour le langage universel de la gestuelle et des sons, le comportement et le lâcher-prise des émotions. Pierre Viansson-Ponté journaliste et éditorialiste lui a permis de son côté, de publier dans Le Monde son premier article relatant une expérience de travail avec des non-voyants et des malades mentaux.

Qu’est-ce qu’un bon entretien pour vous ?

«  Un bon entretien c’est être dans le temps présent, être avec l’autre, savoir bien rebondir. Les meilleurs entretiens sont ceux où nous partons dans les chemins de traverse. Il faut savoir prendre le temps. Cette vocation est venue de mon enfance où mon champs de vision était limité à  la cour d’école. J’ai rapidement eu besoin de partir loin pour rencontrer toutes ces vies différentes. Le métier de journaliste s’est imposé à moi comme une vocation. Je voulais raconter la vie des autres. »

 

Vous avez commencé avec «  Les cabossés de la vie » dans l’émission Bas les masques ?

« A cette époque dans les années 1990, ces cabossés de la vie, les personnes nées avec un handicap ou en marge de la société, étaient très peu présentes sur les écrans. Mon souhait a toujours été  de rendre compte d’un problème de société à travers le parcours de quelqu’un dans les documentaires ou dans les émissions que j’animais. Une plongée dans les failles humaines tout en montrant comment chacun parvenait à s’en sortir. »

 

Des personnalités  marquantes dans vos « Souvenirs inoubliables » ?

 

« Elles sont nombreuses. Je me suis lié d’amitié avec Guy Bedos que j’ai accompagné deux fois en Algérie. Lors de notre dernier interview en 2014, il m’a avoué au bord des larmes,  qu’il avait attendu toute sa vie que sa mère lui dise « je t’aime »,  j’étais bouleversée». Mireille Dumas évoque la personnalité complexe  de Benoît Poelvoorde et les rapports avec sa mère. Le mystère et la complémentarité du couple Souchon Voulzy. Arielle Dombale et sa volonté d’être « la femme inatteignable ». Bernard Henry Levy marqué par sa volonté d’être toujours le premier et l’exigence de  son père « d’ être un peu plus haut que soi ». Mireille Dumas indique comment  elle a « ramé » dans ses entretiens avec Fabrice Luchini et Benoît Poelvoorde, loggorrhéeiques. Les rapports familiaux d’Alain Delon et de son fils non reconnu. De même «  la honte de ne pas avoir été reconnue par son père »  de Françoise Hardy, fille d’une mère célibataire. Et beaucoup d’autres…

Mireille Dumas a rappelé de son besoin de retourner sur le terrain à travers son émission sur les éboueurs «  Les invisibles » après les attentats de novembre 2015 et la situation des femmes dans les camps de migrants.

 

Jean-Claude Charrier

 



 

 



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12 février 2023

Repos syndical

 Dans les off de la semaine samedi 11 février, Presse Océan nous apprend que le secrétaire de l'union départemental  CGT Loire-Atlantique, Fabrice David a décidé de ne pas participer à la manifestation contre la réforme des retraites ce même jour à Nantes pour cause de vacances " Même quand on est syndicaliste, il est important de veiller à l'équilibre entre vie professionnelle  et vie familiale ". Il s'est fait remplacer...

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Au Rwanda, la vie d'un journaliste pour 860 €

 

Communiqué de Presse
10.02.23
 

Au Rwanda, l'homicide d'un journaliste vaut 860 euros sans autre forme de procès

À l'issue d'un procès éclair, le conducteur du véhicule qui a tué le journaliste rwandais John Williams Ntwali a été condamné à une simple amende. Reporters sans frontières (RSF) dénonce une procédure opaque qui laisse de nombreuses zones d’ombre sur les circonstances de sa mort.   


À l’issu d’un procès à huis clos ,une procédure inhabituelle pour un accident de la route, le conducteur du véhicule ayant percuté la moto du rédacteur en chef de The Chronicles, John Williams Ntwali, a été condamné à une amende d’un million de francs rwandais (soit environ 860 euros) pour “homicide involontaire et de coups et blessures non intentionnels”. Selon le magistrat du tribunal de Kagarama à Kigali, le conducteur, Moïse Emmanuel Bagirishya, a "plaidé coupable et s'est excusé pour l'accident". 

Ce jugement a été rendu sur la base d’une enquête qui n’a jamais été rendue publique et qui de toute évidence s’est contentée de prendre en compte l’hypothèse d’un accident, sans explorer d’autres pistes, alors même que le journaliste considérait que sa vie était en danger les jours précédant sa mort le 18 janvier 2023, et voulait s’exiler. En 2012, le journaliste, qui faisait déjà l’objet de menaces, avait été victime d’un accident similaire auquel il avait survécu.  

860 euros, est-ce le prix d’un homicide d’un journaliste au Rwanda ? s’interroge  le directeur du bureau Afrique de RSF, Sadibou Marong, qui pointe les nombreuses zones d’ombre qui persistent autour de la mort de John Williams. La justice ne pourra être rendue qu’une fois que la vérité sera établie sur les circonstances exactes de la mort de John Williams Ntwali. Et celle-ci ne peut se faire qu’à travers une enquête approfondie, indépendante et transparente, que les autorités rwandaises doivent encore diligenter.

Connu pour ses enquêtes sur la gouvernance et les violations des droits humains au Rwanda, John Williams Ntwali, rédacteur en chef de The Chronicles, était, depuis plus de dix ans, ciblé par les autorités, qui l’ont arbitrairement détenu et menacé à plusieurs reprises. L’un de ses sites d’information, Ireme News, avait également fait l’objet d'attaques informatiques. 

Sa mort a créé une vague d’indignation dans la communauté des défenseurs de la liberté de la presse. RSF s’était d’ailleurs joint à une coalition d’organisations de la société civile et d’associations de journalistes pour demander aux autorités rwandaises de garantir une enquête indépendante.

Le Rwanda occupe la 136e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.
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REPORTERS SANS FRONTIÈRES/ REPORTERS WITHOUT BORDERS
Sadibou Marong
Responsable du bureau Afrique / Head of the Africa desk

+221 70 960 40 92
Dakar, Sénégal

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1 février 2023

Infox de la part des médias sur le nombre des manifestants ?

C'est un groupe de médias qui a missionné depuis plusieurs années un cabinet indépendant Occurrence, pour effectuer des comptages du nombre de manifestants et trancher entre les chiffres " Selon les organisateurs" et "Selon la police". D'une façon générale les comptages de ce cabinet sont proches de ceux de la police. Hier, silence radio à propos de la manifestation à Paris des opposants à la réforme des retraites. La newletter du Point apporte ce soir des infos à ce sujet. Un vrai problème de vérité de l'information. Certains commentaires de lecteurs ne sont pas dépourvus de lucidité.; voir in fine

Réforme des retraites : pourquoi les chiffres d’Occurrence font polémique

Le comptage « indépendant » du cabinet, filiale de l’Ifop, était largement inférieur à celui des syndicats et même de la police le 31 janvier.

Par Thibaut Déléaz

Publié le 01/02/2023 à 14h44

peine 55 000 manifestants. C'est le décompte du cabinet Occurrence, missionné par les médias pour jauger le succès de la manifestation parisienne du 31 janvier contre la réforme des retraites. C'est dix fois moins que ce que revendiquent les syndicats (500 000), et moins que la police (87 000) avec qui ils sont pourtant souvent raccord. Critiqué sur sa méthodologie, raillé sur les réseaux sociaux, y compris par Jean-Luc Mélenchon, le cabinet, filiale de l'Ifop, défend son comptage, effectué à l'aide d'une intelligence artificielle.

Le procédé est toujours le même, assure Assaël Adary, directeur général et cofondateur d'Occurrence : une équipe se place dans une chambre d'hôtel donnant sur le parcours de la manifestation. Ils y installent caméras et capteurs, tracent une ligne virtuelle coupant le boulevard, de mur à mur, trottoirs compris, et comptent chaque manifestant qui passe cette ligne. Mardi, ils étaient à l'angle des boulevards Raspail et Montparnasse, à mi-chemin sur le parcours.

À LIRE ARedressement manuel

Le cabinet utilise la technologie éprouvée de l'entreprise Eurecam, spécialisée dans le comptage de foules. Elle « sait détourer un être humain, par contraste avec le sol », précise Assaël Adary. Ce qui amène une première cause d'erreur : l'intelligence artificielle détecte mal les individus dans les moments où la foule est dense et compacte. Occurrence affirme procéder à des recomptages manuels, image par image, sur des tranches de 30 secondes, pour corriger ces données. « La technologie a ses limites, ce qui importe, c'est d'avoir mis en place une méthode pour les corriger. »

...

Assaël Adary assure que le système a été validé par plusieurs médias début 2018. Une manifestation a alors été intégralement filmée et recomptée plusieurs fois à la main. « L'écart par rapport à notre comptage était de 8 %. » Le cofondateur invite ses détracteurs à regarder une vidéo du cortège de la manifestation du 21 janvier à Paris, et à recompter à la main pour vérifier son chiffre (14 000) : « Prouvez-nous qu'on a tort ! »

Et de rappeler que la démarche d'origine du cabinet était d'offrir un chiffre « qui n'appartienne à personne, ni aux organisateurs, ni au ministère de l'Intérieur », et qui ne fasse donc pas l'objet de manipulation politique. D'où sa volonté de transparence. « À chaque fois, on invite les organisateurs à venir compter avec nous, voir comment on construit ce chiffre. Ils ne sont jamais venus. »

Un commentaire 

Par Surlaligne le 01/02/2023 à 15:46

Personnellement je n'avais pas eu les chiffres d'Occurrence, pas même sur les médias qui ont adhéré au dispositif, ce qui m'avait étonné.
Je m'étonnais également qu'il y ait eu plus de manifestants alors même qu'il y avait moins de grévistes et ce de manière assez sensible.
Quand je vois comment les médias publics et les chaînes d'infos traitent le sujet, c'est à dire avec une partialité qui ne fait montre d'aucune mesure, j'ose l'explication que c'est parce que cela pourrait traduire un léger recul du mouvement, qui ne convient pas à ceux qui nous délivrent "leur vérité".

Je ne vois et n'entend que les personnes opposées à la réforme et le choix des invités dans les émissions se fait sur cette base, avec une overdose des représentants de LFI.
Même quand il y a une personnalité de Renaissance ou des LR, c'est justement le petit canard qui critique la réforme.
Quand j'entends des journalistes de l'audiovisuel dire depuis 10 jours que le gouvernement a perdu la bataille de l'opinion, j'ai envie de leur répondre "et pour cause ! "

 

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29 janvier 2023

Mireille DUMAS à l'Observatoire des médias le 3 février

 

Mireille DUMAS invitée de l’Observatoire des médias de l’université permanente, vendredi 3 février à la fac de médecine sur le thème Vie privée Vie publique, 20 ans de rencontres télévisées


Mireille DUMAS, journaliste, réalisatrice de documentaires, productrice et animatrice de télévision. Elles a notamment animé les émissions Bas les masques, La vie à l'endroit, Vie privée Vie publique, Signé Mireille Dumas. Elle a publié récemment Rencontres inoubliables, Vie privée Vie publique  Edit.  Le cherche midi.

« Je n’ai jamais aimé la télévision miroir. Ma démarche a toujours été de donner à voir et à entendre nos différence dans ce tronc commun qu’est l’humanité ». Avant-propos  du livre Rencontres inoubliables.

Présentation : Madie Magimel

Vendredi 3 février 2023  de 14 h 30 à 16 h Amphi  9  fac de médecine 1 rue  Gaston Veil à Nantes. 

8 € pour les personnes non abonnées au cycle des conférences de l’Observatoire des médias (033300) ou à l’Atelier des médias (033301)

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Saison hivernale à Goulaine

Vue du marais de Goulaine depuis le Château - c'est l'hiver

 

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4 janvier 2023

Bonne année 2023


 Bonne année 2023, il y a toujours de la lumière après les nuages

(Merci Dominique pour la photo)

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31 décembre 2022

Brève rencontre avec Pelé

 C'était en 1967 ou 1968 à Brazzaville, je fréquentais la piscine de l'hôtel Cosmos construit par les russes au bord du fleuve Congo en face de Kinshasa. Et Pelé vint prendre un bain dans cette piscine que, par la même, nous partagions. L'équipe brésilienne de football était en tournée africaine et résidait dans cette hôtel. 

Ce fut ma brève rencontre avec le dieu du football qu'il était déjà. Je salue sa mémoire et le bonheur qu'il a donné à des millions de gens.



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1 décembre 2022

Le miracle du nouvel arbre aux hérons

Sous la signature de Sven Jelure le meilleur observateur  de l'Arbre aux Hérons

http://nantesplus.org/lhypothese-complotiste/

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25 novembre 2022

L'âge

 Vieillir est encore le seul moyen qu'on ait trouvé pour vivre longtemps

               Sainte Beuve                     


                                                        Mon Chêne Préféré

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24 novembre 2022

Bernard Lecomte est (très) bon

"Lecomte est bon", c'est le titre du blog de Bernard Lecomte. Il était notre invité vendredi dernier 18 novembre à l'Observatoire des médias de l'université permanente pour parler de Poutine , du Kremlin et de l'Ukraine : une séance magistrale qui a passionné tous nos auditeurs ( plus de 300 personnes). Echos


Extraits du compte rendu de la séance rédigé par Patrice de l'équipe d'animation.

« Qui est vraiment Vladimir Poutine ? » Questionne d’emblée Madie Magimel. « Le premier tsar du 21e siècle ? ».

Bernard Lecomte répond sans langue de bois ! « Poutine est d’abord un petit voyou et un manipulateur ». Le ton est lancé et le public nombreux suivra avec attention la montée au pouvoir du jeune Poutine, racontée avec passion par le conférencier.

« Le petit Poutine est un jeune homme, obsédé par l’idée de devenir agent du KGB. Il suivra des études en droit, avant d’entrer à l’école du KGB. Il sera un petit agent parmi les 400 000 agents des services secrets de l’URSS. Envoyé à Dresde, en Allemagne de l’Est, il sera aux premières loges pour assister à la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. Son idéal s’effondre à ce moment là ! Entré au cabinet du maire de Leningrad, il a sous les yeux la transformation d’une économie communiste en économie libérale ».

 

Par la suite, Bernard Lecomte aborde l’invasion de l’Ukraine et la situation actuelle, tout en dressant un portrait du maître du Kremlin. « Poutine veut faire mal aux Ukrainiens et faire peur aux occidentaux ! Il considère que l’Ukraine, c’est la Russie. La Russie na pas de frontières disait justement Vaclav Havel. Dans la guerre actuelle, la Crimée sera un enjeu majeur. Mais comment négocier avec cette culture incarnée par Poutine ? Il y a une opposition fondamentale entre la rationalité occidentale et l’irrationalité russe. Pour les russes, le mot négociation veut dire capitulation ! ».

 

Bernard Lecomte tentera de dresser ce que pourrait être l’avenir de ce conflit et de la Russie. « La glorieuse Russie, aujourd’hui une puissance pauvre, ne peut être durablement dirigée par un looser ! Mais un coup d’état militaire me paraît peu plausible. Aujourd’hui, de nouveaux pouvoirs émergent, avec des moyens financiers importants, des miliciens et des médias. C’est peut-être par là que peut se faire le remplacement de Poutine. La carte maîtresse de Zelensky, une sorte de Churchill ukrainien, (« Je nai pas besoin de taxi, jai besoin de munitions ! ») c’est la Crimée. Il est possible que la Crimée devienne indépendante sous le contrôle de l’ONU ».




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8 novembre 2022

Entre Pornic et La Bernerie-en-Retz

Sous le soleil couchant

Pêcheries fragiles et résistantes

La côte de Jade


 

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