26 novembre 2020

Nantes comme Vertou : l'artificiel plutôt que le naturel

Des arbres minéraux de la nouvelle gare SNCF au futur Arbre aux hérons métallique, la fâcheuse tendance de nos élus, a préférer les artifices coûteux à la nature. Une chronique de Sven Jelure

https://www.facebook.com/sven.jelure/posts/3473155439387062

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20 novembre 2020

Vertou : ce que nous ne verrons plus


C'est sur cette belle allée du parc de la Sèvre, que nuitamment hier 7 chênes des marais et un platane ont été tronçonnés par la municipalité.  Pourquoi ? Pour dégager la vue ! 

Photos ASEV
 

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18 novembre 2020

Bords de Sèvre Vertou : huit beaux arbres abattus avant 8 h

 Il ne reste que la sciure au bord du chemin, parc de la Sèvre à Vertou. L'action publique est passée par là, au petit matin en catimini...

Huit beaux arbres dispensateurs d'ombre et de fraîcheur - un arbre c'est cinq climatiseurs - ont été abattus en plein confinement. Pourquoi ? Pour dégager la vue ? Scandaleux ! La ville verte ne dit pas merci !




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10 novembre 2020

9 novembre 1970 De Gaulle

Le 9 novembre 1970 à 9 h du matin M. Roquebert directeur du CPDCET (Organisme de formation des experts de la Coopération) à Paris, où j'étais en formation, nous annonçait la mort du général De Gaulle. Quelques jours plus tard, le 12 novembre, j'étais près de Notre Dame où les chefs d'Etats du monde entier étaient venus saluer sa mémoire. J'avais pris cette photo symbolique d'un porte-drapeau isolé au milieu des centaines de journalistes et photographes à l'issue de la cérémonie. 
 Au chapitre des souvenirs "gaulliens" de cette époque, je garde en mémoire le discours lyrique et émouvant d'André Malraux, auquel j'avais assisté place du Panthéon dans le froid du 19 décembre 1964 " Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège..."

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8 novembre 2020

Les caricatures ne sont pas des icônes

 Les caricatures ne sont pas des icônes ou pour reprendre la formule d'un courrier de lecteur de Ouest France ( 4 novembre 2020) " La laïcité ne doit pas être une autre religion, dont le dogme principal serait d'adhérer avec vénération à un courant de pensée dominant, tandis qu'une contestation réfléchie serait présentée comme dissidente ou déviante". L'affichage sur les hôtels de région de Toulouse et de Montpellier des caricatures publiées dans Charlie Hebdo me semble aller à l'encontre du but poursuivi. La liberté d'expression c'est aussi de pouvoir engager le débat sur ces questions, d'accepter le diversité des points, de tenir compte de la sensibilité des uns et des autres. En responsabilité et pas uniquement en conviction. 

Dans cette même page des lecteurs ( OF 4.11.20) une personne athée, engagée,  ne veut pas ressentir la liberté d'expression comme la liberté de dégrader " La liberté d'expression n'est pas l'humiliation" et s'étonne que dans notre beau pays  pour faire comprendre la liberté d'expression à des enfants on leur montre des images humiliantes, vulgaires ou obscènes. Des images auxquelles les adultes n'accèdent que s'ils font le choix de se les procurer. 

La publication par solidarité et affirmation des "valeurs"  de la république,  des caricatures de Mahomet dans de très nombreux journaux n'est pas positive sur ce plan. C'est une forme de bonne conscience, de " On est pour ou on est contre, point!" . Ce n'était pas la démarche de Samuel Paty. Au contraire le débat doit être ouvert. Comme l'a indiqué le président du Conseil du Culte Musulman ( CFCM) " Ces caricatures ne sont pas et ne doivent être  le seul support pédagogique pour illustrer la liberté d'expression." . On ne peut exiger d'une manière abrupte de quelqu'un qu'il se montre tolérant explique François Saint-Bonnet, professeur de droit à Panthéon-Assas,  dans la rubrique Débat de La Croix (29.10.20). "La tolérance est en effet une valeur, mais surtout une expérience...On n'aborde pas de but en blanc les sujets qui nous séparent les uns des autres ( Dieu, la morale, la politique, l'intime, etc)....Il faut accepter l'altérité, c'est à dire que certains rient de quelque chose dont soi-même on ne rit pas, mais aussi entrer dans le second degré" . La caricature n'est pas facile à partager. Avec des jeunes de 13 ans il faut le faire avec " une grande délicatesse". Comme l'indique dans le même Débat, un  professeur de collège Seine -Saint-Denis, Iannis Roder " Un cours doit être construit, réfléchi : il ne se réduit pas à des raccourcis, des emblèmes ou des slogans réclamant l'adhésion" Sans asséner ce qui pourrait être assimilé à une vérité, il s'agit de faire comprendre le fonctionnement et les ressorts de la liberté d'expression.

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7 novembre 2020

Elections américaines : sondages, médias, les mêmes erreurs

 La mobilisation électorale devait profiter aux démocrates, les sondages donnaient une avance confortable et constante à Biden devant Trump, certains pronostiquaient même une "vague bleue", la couleur démocrate, qui devait à la fois désigner Biden sans ambigüité à la présidence et modifier la majorité républicaine au Sénat. Si Jo Biden va bien, j'espère, passer le cap des 270 grand électeurs après trois jours de dépouillement, le changement de majorité au Sénat n'est pas du tout acquis aux démocrates. Ce qui risque de rendre difficile la nouvelle gouvernance.

Bref, une nouvelle fois les institutions et professionnels dont la mission est de donner les informations les plus étayées et les plus incontestables possibles, se sont trompées dans beaucoup de domaine. Comme cela a déjà été le cas en 2016 lorsque Hillary Clinton devait à coup sûr gagner. Pourquoi cette persévérance dans l'erreur ? Les antagonismes qui depuis quatre ans se sont développés entre la presse américaine et Donald Trump ont certainement joué au détriment de ce dernier. La presse française dans sa grande majorité a épousé cette optique. Le Trump bashing en oeuvre depuis quatre ans - il y a mis de la bonne volonté ! - ne pouvait conduire la plupart de nos commentateurs à anticiper la résistance de Trump et des républicains dans ces élections. On oublie trop que les élections ce sont les citoyens qui agissent, qui choisissent, qui juge les candidats et leurs politiques, les résultats au niveau de leur vie quotidienne, bien au delà du jugement moral des grands médias.

L'erreur des sondages a été aussi manifeste, a une exception près, celle de l'institut Trafalgar qui s'était déjà distingué en 2016 en pronostiquant la victoire de Donald Trump.( voir La Croix 5 novembre). Cette fois-ci, Robert Cahaly son fondateur va sans doute se tromper en prévoyant la reconduite de Trump, mais il n'a pas cru du tout à la "vague bleue" de ses confrères. Il est intéressant de connaitre son analyse " Il faut passer cinq fois plus d'appels pour débusquer un électeur républicain que pour reconnaître  un partisan démocrate" .En d'autres termes, les électeurs mentent, surtout parmi les sympathisants républicains. Robert Cahaly parle d'un "biais de désirabilité sociale" qui pousse l'électorat conservateur à dire aux enquêteurs ce qu'ils voudraient entendre, ces derniers étant classés " politiquement corrects" à l'opposé du trumpisme et de ses forts clivages. L'institut Trafalgar essaie de pondérer ses sondages en ajoutant après la question " Pour qui aller vous voter ? " une autre question " Pour qui pensez-vous que vos voisins vont voter ? Une façon de rechercher l'erreur, " le mensonge". Nous avons eu en France un phénomène de la même ampleur au premier tour de la présidentielle de 2002, avec des sondages qui avait fortement minoré le vote pour Jean-Marie Le Pen, arrivé, à la surprise générale, en deuxième position.

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