28 avril 2014

Centenaire d'une Ecole

C'est une école privée du vignoble à Gorges qui s'appelle l'Ecole Pie X, créée en 1914 à l'initiative d'une Demoiselle Du Doré-Graslin - grande famille nantaise* - qui possédait à l'époque le château de l'Oiselinière ( dont le parc a été acheté récemment par le département ). C'était samedi 26 avril le centenaire de cette école (1) " à l'ancienne" où j'ai appris à lire et à écrire dans les années 47-55, avant de passer aux " Cours Complémentaires" de Clisson et accéder, par l'examen des bourses, au lycée Clémenceau à Nantes.
L'occasion de ressortir de vieux livres d'école, qui faisaient au moins deux générations et que je garde précieusement. Un livre d'Histoire de France, passionnant pour la lecture de l'Histoire qu'il permet. En fonction de l'évolution politique, la lecture des évènements évoluait. Certains paragraphes étaient rayés ( censurés ?), des compléments étaient ajoutés à la plume et à l'encre violette : tout ce qui touchait à l'Ancien Régime, la Révolution, l'Eglise, était sensible..cf.pages scannées.
L'autre livre mieux conservé, était consacré aux Lectures Morales qui ouvraient chaque journée d'école. C'était direct, simple et à bien des égards conforme à la tradition des hussards de la République, chers à Jules Ferry.
(1) Une journée magnifiquement organisée par des Anciens mais aussi les parents d'élèves d'aujourd'hui et les enfants qui ont participé à l'animation et fait le service du déjeuner.

* Je pense que la rue de Gorges à Nantes qui relie la place Royale à la place du Commerce - l'une des plus centrale ! - doit son nom à cette famille Du Doré-Graslin, qui la prenait pour venir en villégiature à l'Oiselinière à Gorges. J'attends la confirmation d'un historien local...



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13 avril 2014

Mémona Hintermann, quelle pêche !

Nous avons eu le grand plaisir de recevoir vendredi 11 avril, à l'Observatoire des médias de l'UP, Mémona Hintermann, journaliste, membre du CSA chargée de la diversité et de l'éducation. Séance passionnante devant plus de 300 personnes qui ont apprécié sa grande franchîse, sa hauteur de vue, son enthousiasme communicatif, son éthique personnelle et la formidable leçon de vie que constitue son itinéraire.
L' interview que j'ai faite avant la conférence :
http://www.tvreze.fr/Memona-Hintermann-sur-TVREZE_a2093.html





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10 avril 2014

Pierre Leroux invité de l'Observatoire des médias le 28 mars


Les talks-shows ont-ils tué ou réinventé la politique ? 

Conférence débat avec Pierre Leroux, à propos de son livre
La politique sur un plateau (Puf, 2013) écrit avec Philippe Riutort.
Vendredi 28 mars 



 L’auteur : Pierre Leroux est docteur en Sciences politique, Professeur en Sciences de l’information et de la communication, Responsable de l’équipe Journalisme et Espace public du Centre de Recherches sur l’Action Politique en Europe (CRAPE) CNRS/IEP de Rennes/Université de Rennes 1/EHESP.
Le Livre : C’est une banalité que de constater que les écrans de télévision ne donnent plus à voir la politique aujourd’hui de la même façon qu’hier. Faut-il regretter un lointain âge d’or de l’émission politique et les « vrais » débats ou se réjouir que les hommes politiques participent à des émissions moins solennelles pour s’adresser à un public plus large ? Faut-il en déduire que les concepteurs et les participants de ces émissions prennent en cela mieux ou moins bien en compte les « attentes » des « citoyens » ?
Face à ces questions sans cesse reposées auxquelles répondent des explications routinières (crise de la politique, « américanisation » de la vie politique, « dérive » de la démocratie, glissement vers la politique spectacle, désintérêt général des citoyens) La politique sur un plateau propose de sortir des cadres normatifs pour s’interroger sur des processus, des logiques de fonctionnement, des rapports de force, des jeux d’intérêts, et des luttes entre des individus dans l’univers des médias comme dans celui de la politique. 
L’apport de cette analyse de la parole politique n’est donc pas de prétendre mieux que des spectateurs ordinaires décrypter des contenus, révéler un sens caché ou débusquer les ruses de l’influence médiatique, mais dans le fait de proposer une analyse des transformation des cadres cognitifs de la politique résultant d’une mise à jour de logiques sociales globales dans lesquelles le spectateur ou le citoyens jouent un rôle somme toute marginal.



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9 avril 2014

Manuel Valls mouton noir du PS

Il faut à Manuel Valls le culot d'un immigré fière d'être Français - comme aimait à le proclamer Mimoun ! - pour s'affirmer à la fois, patriote et ouvertement partisan de l'économie libérale, dans un PS où les options sociales libérales sont à l'opposé de la culture dominante. Il suffit de voir les scores des motions dans cette optique dans les congrès( 2005), où quelques courageux - ou kamikazes - dont j'ai fait partie, ont essayé de faire évoluer les choses dans ce sens. Résultat : en dehors des sifflements lors des débats, autour de 1% dans les votes, ce qui notamment amené des gens comme Jean-Marie Bockel a changer de bord et se retrouver ministre de Sarkozy et maintenant sénateur UDI...Manuel Valls a pris le risque de se situer à la droite du PS et de s'y tenir mordicus. Sa participation aux primaires de la présidentielle 2012 a montré le peu d'appétence des militants ou sympathisants pour cette ligne : 6 % des votes au national et des départements comme la Loire Atlantique où aucun militant n'avait voulu être son représentant...N'empêche qu'à cette occasion, il s'est inscrit dans le paysage politique national avec une image forte.
Le réalisme et le parler vrai progressent petit à petit, et aujourd'hui il est  supposé être le sauveur du quinquennat Hollande. " La ligne est droite, mais la pente est rude ! " comme aurait dit Raffarin.
Une chose me trouble chez Manuel Valls. Comme le rapporte Le Canard Enchaîné du 2 avril il ne posséderait en dehors d'un appartement à Evry, que 1481 € de liquidités et placement, ce qui est surprenant. J'espère qu'il ne va pas récolter des casseroles dans ce domaine. La pauvreté n'est pas forcément vertu !

Enfin pour coller à l'actualité, je trouve plutôt positif, la nomination de Jean-Pierre Jouyet comme secrétaire général de l'Elysée et André Vallini à la réforme territoriale. Il aurait fait un excellent Garde des Sceaux à la place de Christiane Taubira. La façon dont il avait coprésidé la commission Outreau est restée dans les mémoires.

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7 avril 2014

Un certain attachement pour le Rwanda

J'ai failli partir pour le Rwanda en 1971 avec un contrat civil de coopérant qui faisant suite à mon séjour au Congo Brazzaville de 1966 à 1970 ( Brazzaville et Pointe Noire). C'est l'affection qui m'était proposée par le ministère de la coopération. Nous venions de terminer avec une vingtaine de collègues d'horizons divers  une année de perfectionnement à Paris dans un centre au sigle compliqué de CPDCET dépendant dudit ministère. C'est à partir de cette époque que je me suis intéressé au Rwanda, la"Suisse africaine",  le pays aux milles collines, très peuplé, fortement rural - plus forte densité en Afrique - ex-colonie belge, d'où l'appartenance à la francophonie. C'était avec le Burundi limitrophe, un pays éloigné de la France, dans tous les sens du terme, avec une seule liaison Air France par semaine, un seul cinéma à Kigali, une présence missionnaire chrétienne forte qui faisait régner un véritable ordre moral dans le pays. L'occasion sans doute de constater que la Belgique avait peu préparé ces pays à l'accession à l'indépendance. Les clivages ethniques hutus et tutsis étaient souvent évoqués, notamment à l'occasion de précédents massacres au début des années cinquante. Bref, jeune célibataire à l'époque, j'ai décliné cette proposition qui me paraissait difficile à vivre...
Par chance il y avait d'autres possibilités et particulièrement en Côte d'Ivoire qui était à l'époque le pays phare de l'Afrique francophone. J'y suis donc parti pour plusieurs années pour une séquence passionnante.
En ce jour anniversaire du début du génocide au Rwanda en 1994, je trouve que le président Kagamé trouve dans la France, un bouc émissaire facile et injustifié. Certes Mitterrand ne voyait pas d'un bon oeil l'arrivée de Paul Kagamé et du FPR anglophone, mais de là à nous accuser d'avoir prêté la main au génocide, c'est comme l'a dit Paul Quiliès " une ignominie" qui masque sa propre responsabilité. Le génocide " manuel à la machette" de 800 000 rwandais s'est passé dans l'indifférence et l'aveuglement international ( La fuite des casques bleus a été lamentable sous prétexte d'un attentat contre des soldats belges) et l'opération Turquoise menée par la France a quand même sauvé beaucoup de vies, dans sa dimension humanitaire incontestable.
Bien sûr dans un climat où il faut que nous soyons en permanence responsables et coupables de tous les malheurs du monde, je ne doute pas que nous soyons encore en accusation et prioritairement en France...

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