12 février 2023

Repos syndical

 Dans les off de la semaine samedi 11 février, Presse Océan nous apprend que le secrétaire de l'union départemental  CGT Loire-Atlantique, Fabrice David a décidé de ne pas participer à la manifestation contre la réforme des retraites ce même jour à Nantes pour cause de vacances " Même quand on est syndicaliste, il est important de veiller à l'équilibre entre vie professionnelle  et vie familiale ". Il s'est fait remplacer...

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Au Rwanda, la vie d'un journaliste pour 860 €

 

Communiqué de Presse
10.02.23
 

Au Rwanda, l'homicide d'un journaliste vaut 860 euros sans autre forme de procès

À l'issue d'un procès éclair, le conducteur du véhicule qui a tué le journaliste rwandais John Williams Ntwali a été condamné à une simple amende. Reporters sans frontières (RSF) dénonce une procédure opaque qui laisse de nombreuses zones d’ombre sur les circonstances de sa mort.   


À l’issu d’un procès à huis clos ,une procédure inhabituelle pour un accident de la route, le conducteur du véhicule ayant percuté la moto du rédacteur en chef de The Chronicles, John Williams Ntwali, a été condamné à une amende d’un million de francs rwandais (soit environ 860 euros) pour “homicide involontaire et de coups et blessures non intentionnels”. Selon le magistrat du tribunal de Kagarama à Kigali, le conducteur, Moïse Emmanuel Bagirishya, a "plaidé coupable et s'est excusé pour l'accident". 

Ce jugement a été rendu sur la base d’une enquête qui n’a jamais été rendue publique et qui de toute évidence s’est contentée de prendre en compte l’hypothèse d’un accident, sans explorer d’autres pistes, alors même que le journaliste considérait que sa vie était en danger les jours précédant sa mort le 18 janvier 2023, et voulait s’exiler. En 2012, le journaliste, qui faisait déjà l’objet de menaces, avait été victime d’un accident similaire auquel il avait survécu.  

860 euros, est-ce le prix d’un homicide d’un journaliste au Rwanda ? s’interroge  le directeur du bureau Afrique de RSF, Sadibou Marong, qui pointe les nombreuses zones d’ombre qui persistent autour de la mort de John Williams. La justice ne pourra être rendue qu’une fois que la vérité sera établie sur les circonstances exactes de la mort de John Williams Ntwali. Et celle-ci ne peut se faire qu’à travers une enquête approfondie, indépendante et transparente, que les autorités rwandaises doivent encore diligenter.

Connu pour ses enquêtes sur la gouvernance et les violations des droits humains au Rwanda, John Williams Ntwali, rédacteur en chef de The Chronicles, était, depuis plus de dix ans, ciblé par les autorités, qui l’ont arbitrairement détenu et menacé à plusieurs reprises. L’un de ses sites d’information, Ireme News, avait également fait l’objet d'attaques informatiques. 

Sa mort a créé une vague d’indignation dans la communauté des défenseurs de la liberté de la presse. RSF s’était d’ailleurs joint à une coalition d’organisations de la société civile et d’associations de journalistes pour demander aux autorités rwandaises de garantir une enquête indépendante.

Le Rwanda occupe la 136e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.
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REPORTERS SANS FRONTIÈRES/ REPORTERS WITHOUT BORDERS
Sadibou Marong
Responsable du bureau Afrique / Head of the Africa desk

+221 70 960 40 92
Dakar, Sénégal

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1 février 2023

Infox de la part des médias sur le nombre des manifestants ?

C'est un groupe de médias qui a missionné depuis plusieurs années un cabinet indépendant Occurrence, pour effectuer des comptages du nombre de manifestants et trancher entre les chiffres " Selon les organisateurs" et "Selon la police". D'une façon générale les comptages de ce cabinet sont proches de ceux de la police. Hier, silence radio à propos de la manifestation à Paris des opposants à la réforme des retraites. La newletter du Point apporte ce soir des infos à ce sujet. Un vrai problème de vérité de l'information. Certains commentaires de lecteurs ne sont pas dépourvus de lucidité.; voir in fine

Réforme des retraites : pourquoi les chiffres d’Occurrence font polémique

Le comptage « indépendant » du cabinet, filiale de l’Ifop, était largement inférieur à celui des syndicats et même de la police le 31 janvier.

Par Thibaut Déléaz

Publié le 01/02/2023 à 14h44

peine 55 000 manifestants. C'est le décompte du cabinet Occurrence, missionné par les médias pour jauger le succès de la manifestation parisienne du 31 janvier contre la réforme des retraites. C'est dix fois moins que ce que revendiquent les syndicats (500 000), et moins que la police (87 000) avec qui ils sont pourtant souvent raccord. Critiqué sur sa méthodologie, raillé sur les réseaux sociaux, y compris par Jean-Luc Mélenchon, le cabinet, filiale de l'Ifop, défend son comptage, effectué à l'aide d'une intelligence artificielle.

Le procédé est toujours le même, assure Assaël Adary, directeur général et cofondateur d'Occurrence : une équipe se place dans une chambre d'hôtel donnant sur le parcours de la manifestation. Ils y installent caméras et capteurs, tracent une ligne virtuelle coupant le boulevard, de mur à mur, trottoirs compris, et comptent chaque manifestant qui passe cette ligne. Mardi, ils étaient à l'angle des boulevards Raspail et Montparnasse, à mi-chemin sur le parcours.

À LIRE ARedressement manuel

Le cabinet utilise la technologie éprouvée de l'entreprise Eurecam, spécialisée dans le comptage de foules. Elle « sait détourer un être humain, par contraste avec le sol », précise Assaël Adary. Ce qui amène une première cause d'erreur : l'intelligence artificielle détecte mal les individus dans les moments où la foule est dense et compacte. Occurrence affirme procéder à des recomptages manuels, image par image, sur des tranches de 30 secondes, pour corriger ces données. « La technologie a ses limites, ce qui importe, c'est d'avoir mis en place une méthode pour les corriger. »

...

Assaël Adary assure que le système a été validé par plusieurs médias début 2018. Une manifestation a alors été intégralement filmée et recomptée plusieurs fois à la main. « L'écart par rapport à notre comptage était de 8 %. » Le cofondateur invite ses détracteurs à regarder une vidéo du cortège de la manifestation du 21 janvier à Paris, et à recompter à la main pour vérifier son chiffre (14 000) : « Prouvez-nous qu'on a tort ! »

Et de rappeler que la démarche d'origine du cabinet était d'offrir un chiffre « qui n'appartienne à personne, ni aux organisateurs, ni au ministère de l'Intérieur », et qui ne fasse donc pas l'objet de manipulation politique. D'où sa volonté de transparence. « À chaque fois, on invite les organisateurs à venir compter avec nous, voir comment on construit ce chiffre. Ils ne sont jamais venus. »

Un commentaire 

Par Surlaligne le 01/02/2023 à 15:46

Personnellement je n'avais pas eu les chiffres d'Occurrence, pas même sur les médias qui ont adhéré au dispositif, ce qui m'avait étonné.
Je m'étonnais également qu'il y ait eu plus de manifestants alors même qu'il y avait moins de grévistes et ce de manière assez sensible.
Quand je vois comment les médias publics et les chaînes d'infos traitent le sujet, c'est à dire avec une partialité qui ne fait montre d'aucune mesure, j'ose l'explication que c'est parce que cela pourrait traduire un léger recul du mouvement, qui ne convient pas à ceux qui nous délivrent "leur vérité".

Je ne vois et n'entend que les personnes opposées à la réforme et le choix des invités dans les émissions se fait sur cette base, avec une overdose des représentants de LFI.
Même quand il y a une personnalité de Renaissance ou des LR, c'est justement le petit canard qui critique la réforme.
Quand j'entends des journalistes de l'audiovisuel dire depuis 10 jours que le gouvernement a perdu la bataille de l'opinion, j'ai envie de leur répondre "et pour cause ! "

 

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