25 septembre 2020

Arbres de Vertou : une décision surprise et sage

 


Je ne pensais pas que les choses iraient aussi vite dans cette affaire des arbres. Mais la cohésion des porteurs du projet s’est rapidement fissurée devant l’ampleur du refus d’abattage des arbres. C’est bien de cela qu’il s’agit et non de l’ensemble du projet. Beaucoup de ses aspects vont certainement être repris et notamment l’abattage de 38 arbres dans le parc de la Sèvre qui relève semble-t-il uniquement de la ville de Vertou, à la différence des 16 arbres de la Chaussée des moines où Nantes Métropole a la main.

Pour avoir assisté à l’audience du Tribunal Administratif je retiens plusieurs éléments qui y ont été confirmés.
- L’abattage des arbres n’a été rendu public qu’en juillet dernier auprès de quelques riverains invités à une réunion. Puis l’affichage sur le site début septembre qui a fait réagir Jean-Luc Lechat, lanceur de la pétition. Auparavant par ignorance ou omission volontaire, les porteurs du projet n’ont jamais donné cette information, notamment pendant toute la phase de concertation et lors des votes des trois conseils concernés.
- Les porteurs du projet ont complètement ignoré l’article L350-3 du Code de l’environnement (loi de 2016) qui notamment indique “ Le fait d’abattre, de porter atteinte à l’arbre, de compromettre la conservation...d’un ou plusieurs arbres d’une allée ou d’un alignement d’arbres est interdit, sauf lorsqu’il est démontré que l’état sanitaire ou mécanique des arbres présente un danger pour la sécurité des personnes et des biens ou un danger sanitaire pour les autre arbres...Des dérogations peuvent être accordées par l’autorité administrative compétente pour les besoins de projets de construction....” Motif invoqué  par l’avocat : les décrets d’application n’ont pas – tous ? - été publiés ... Au surplus l’état sanitaire et mécanique des arbres n’est plus mise en cause ( l’expert forestier membre du collectif a été entendu par la juge) et il n’est nulle part question de construction.
- Les arbres et alignements concernés ne figurent pas dans le PLUM ( Plan Local d’Urbanisme de la Métropole) comme “Espaces boisés protégés” c’est à dire qu’en l’espèce les collectivités publiques s’exonèrent de classements protecteurs qui sont largement imposés aux particuliers.
Plus globalement la protection des arbres me parait essentielle pour préserver l’environnement et le climat. Un hectare de forêt c’est 15 tonnes d’oxygène par an. Comme l’indiquait le responsable du Groupement National de Sauvegarde des Arbres, Thomas Brail,  présent à Vertou ce qui était programmé ici se présente chaque semaine dans des milliers de collectivités en France ( cf. Basse Goulaine Pôle Sud). Alors se soucier du Brésil ou de la Californie c’est bien, mais agir localement c’est plus que l’action du colibri.
Sinon j’avoue ne plus être très sensible aux enjeux politiques. En toute hypothèse ce ne sont ses enjeux qui ont motivé mon engagement.

Libellés : , , , , ,

24 septembre 2020

Parking relais Porte de Vertou : presque vide !

 J'ai reçu au courrier d'hier une belle lettre couleur de NGE Nantes Métropole - format A4 - vantant les avantages pour les vertaviens d'utiliser le nouveau parking de 7 étages et ses mille places au terminus du Busway, porte de Vertou. Le slogan " Porte de Vertou Porte du bureau " ! Il y a urgence : avec un coût de revient de 12 000 € la place, toute les places vides posent problème.


Comme le montre la photo prise cet après-midi, il y a au moins 4 voire 5 étages totalement inoccupés. Etonnant ? Pas spécialement si l'on sait que les travaux de construction de cet hyper parking ont été très longs, que les usagers ont trouvé d'autres solutions pendant cette période et surtout que l'accès n'est plus libre comme l'était le parking antérieur. Il faut désormais payer (4,5 € pour 24 h et 2 trajets ) ou avoir une carte libertan. 

Comme le disent souvent nos édiles " Il faudra faire évoluer les comportements"...

Libellés : , ,

21 septembre 2020

Sauvez nos arbres : une forte sensibilisation

 Entre la pétition sur Internet ( Sauvez nos arbres Vertou) et les signatures sur le site de la Sèvre, c'est environ 8 500 personnes qui s'opposent à ce jour à l'abattage des 6 marronniers et 10 chênes le long de la berge en aval de la Chaussée de moines. 



Le site accueillait ce matin Thomas Braille, grimpeur arboriste, responsable national de l'association Groupe National de Sauvegarde des Arbres( GNSA). Une grande expérience de la sauvegarde des arbres dans des situations difficiles notamment devant le ministère de l'environnement à Paris ou à Mazamet où il a passé deux jours et deux nuits dans un platane finalement sauvé.  Espérons !

Libellés : , , , ,

Ceinture et bretelles pour l'Arbre aux Hérons

 Que ce soit sur son blog " La méforme d'une ville" ou sur Nantes Plus, Sven Jelure donnent toujours des infos documentées sur la vie municipale nantaise, comme cette chronique

Ceinture et bretelles pour l’Arbre aux Hérons

Approche-t-on d’un moment décisif dans le dossier de l’Arbre aux Hérons, qui remonte quand même à 2007 ? Deux nouvelles péripéties pourraient faire office de feu orange plutôt que de feu vert… 

Voici plus de trois ans et demi, le conseil métropolitain a confié à Nantes Métropole Aménagement des études destinées à « finaliser la faisabilité de l’Arbre aux Hérons ». Puis, pour finaliser la finalisation, le 4 octobre 2019, il a voté encore 1,5 million d’euros H.T. de « complément d’études », dont le résultat devait être « restitué » en juin dernier.

Par la même occasion, il avait décidé d’octroyer 2 880 000 euros HT de rab’ à la Compagnie La Machine (ou au groupement Pierre Orefice – François Delarozière – La Machine : le P.V. du conseil métropolitain n’est pas clair sur ce point) afin de construire un Héron « pour réaliser des tests de vols ».

Coup sur coup, Nantes Métropole vient de publier encore deux avis de marchés publics portant l’un sur un « marché de contrôle technique pour la construction d’un grand héron », l’autre sur une « mission d’assistance et d’expertise juridique pour l’opération Arbre aux Hérons ». Le premier n’est pas chiffré, le second pourrait s’élever à 80 000 euros H.T. – soit plusieurs centaines d’heures d’avocat.

La multiplication des études a un petit côté « ceinture et bretelles ». Nantes Métropole dispose de ses propres juristes. Le recours préventif et massif à des avocats donne à penser qu’elle ne se sent pas trop à l’aise face à ce dossier où, en arguant de la propriété intellectuelle, elle a multiplié les exceptions aux règles de la commande publique.

Héron solitaire

Cependant, le marché de contrôle technique entrouvre aussi une porte de sortie. Les rallonges du 4 octobre 2019 étaient explicitement imputées au poste budgétaire « Arbre aux Hérons – Études ». Le contrôle technique ne se limite plus aux études. L’appel d’offres porte sur une « attraction destinée à accueillir 15 à 20 passagers ». Il spécifie que la mission englobera un « contrôle technique initial des matériels neufs ».

Cette opération prévue par l’arrêté du 12 mars 2009 sur la sécurité des manèges doit être effectuée « lors de la première mise en service et avant l’ouverture au public des matériels ». C’est-à-dire que Nantes Métropole se ménage la possibilité de mettre en service ce héron solitaire comme une attraction à part entière – en principe à l’été 2021.Quid de l’Arbre ensuite ? Eh bien, on verra…

Sven Jelure

P.S. Au même moment, Le Voyage à Nantes, lui aussi familier du tango entre commande publique et propriété intellectuelle, recrute un juriste chargé de veiller à la régularité de ses achats. Les grands esprits se rencontrent.

Libellés : , , , ,

18 septembre 2020

Bonnes nouvelles du jour

10 septembre 2020

Arbres Vertou : un piège pour Amailland ?

 L'aménagement de la Chaussée des moines qui suscite une levée de boucliers ( près de 5 000 signatures d'opposants à l'abattage des arbres) est un projet " pluriel" qui associe Nantes Métropole, le Département et la ville de Vertou. Naturellement le maire de Vertou est considéré comme l'interlocuteur pour ce projet et c'est lui qui se sent concerné par les critiques adressées à cette première phase des travaux. Ces critiques sont nombreuses et justifiées : abattage des arbres occulté dans la phase de concertation, absence de vue d'ensemble sur le projet, indigence des documents d'information du public, faiblesse des argumentaires, etc.
L'ampleur de la contestation devrait faire apparaître un front uni  des porteurs du projet. Pour le moment c'est silence radio à la Métropole et au Département. La 1ère adjointe écolo de Nantes a juste souligné incidemment sur Radio France Loire Océan ce matin tout l'intérêt que présentaient les arbres...
A quelques mois des élections régionales et départementales de 2021 pour lesquelles Rodolphe Amailland est un leader possible de la droite départementale on peut supposer que les socialistes Johanna Rolland et Philippe Grosvalet ne vont se précipiter pour aider leur partenaire vertavien. D'autant que jusqu'à maintenant ils passent très bien au travers des gouttes et que personnes ne leur parlent des arbres et des pétitions. Un vrai test !

Libellés : , , , ,

9 septembre 2020

Chaussée des moines : 39 arbres en plus des 16 !

La lecture du rapport d'Aménagement de la Chaussée des moines et du parc de la Sèvre de février 2020 est pleine d'informations. Le bilan végétal qui est présenté page 64 indique explicitement que 39 arbres que tout le monde peut apprécier aujourd'hui, notamment la plupart de ceux  le long de la Sèvre seront supprimés.
Motivation (p.64) : "l'état des berges est très dégradé, les plantations existantes ( marronniers, chênes des marais) présentent un état sanitaire dégradé, ne sont pas adaptées au milieu et mettent en péril le maintien de la berge à long terme"  les expertises contredisent " l'état sanitaire dégradé des arbres". Quant aux berges, leur bétonnage risque fort de les rendre plus vulnérables aux caprices de la nature et de la Sèvre.

Des affichettes ont été posées sur les arbres visés dans le document.



Libellés : , , ,

7 septembre 2020

Gros succès du Transbordeur à Rochefort

Arbres Sèvre Chaussée des moines: Debout !

Nous étions plusieurs dizaines ce matin sous les beaux arbres de la Chaussée des moines pour dissuader l'abattage programmé. A la mi-journée,  il n'a pas eu lieu. Tant mieux.



 Jean-Luc Lechat à l'origine de la pétition, interviewer par télénantes ( ce soir 18 h30)



Ce midi diffusion d'une newsletter de la ville de Vertou, consacrée en grande partie aux arbres, sous le titre très novlangue
Quai de la Chaussée des Moines : un site pluriel, un lieu emblématique, un projet durable
Rien de nouveau et de convaincant sur le sujet.

Libellés : , ,

6 septembre 2020

Dernières images de la Chaussée des moines ?





Cet après-midi à la Chaussée des moines. Une belle mobilisation, environ 300 personnes pour 3 000 signatures. Des engins déjà en place, pas d'organisation politique organisatrice, des citoyens qui refusent une décision aberrante et cachée jusqu'au dernier moment.

Aux arbres citoyens
Formez vos bataillons
Sauvons, sauvons
Nos marronniers
Et nos chênes des marais
air connu 

Libellés : , , ,

4 septembre 2020

Forêt Vertou : abus de langage

Contre-feux sans doute au dossier des travaux sur le site de la Chaussée des moines, le dernier Vertou Magazine - vitrine de la municipalité - consacre 4 pages au lancement d' Une forêt participative de 5 000 arbres. Forêt est un bien grand mot pour un projet qui couvrira 1 700 m2 !
C'est un concept à la mode comme il en sort beaucoup sous l'étiquette Développement Durable. Les concepteurs s'appellent justement MiniBigForest. 5 000 arbres dans 1 700 m2 cela veut dire 3 arbres au mètre carré, un grand, un moyen et un arbuste...Tout cela fera une plantation bien dense, toute petite, bien loin d'une véritable forêt. Dans les définitions officielles ( FAO, Inventaire forestier national) une forêt c'est au minimum 5 000 m2 soit un 1/2 hectare. Il faudrait 3 mini-forets vertaviennes pour atteindre ce seuil.
Voilà une nouvelle fois pour les besoins de la communication, un abus de langage qui trompe les gens. Si l'on parlait du petit bois ou du bosquet qui sera la réalité, la vérité des choses serait respectée.

Libellés : , , , ,

3 septembre 2020

Pétition Sauvez nos arbres à Vertou : 2 500 bientôt ? Réflexions

La pétition contre l'abattage de 16 beaux arbres à la Chaussée des moines à Vertou se fixe l'objectif de 2 500 signatures. Les 2 000 signatures sont pratiquement acquises. Une mobilisation qui souligne l'émotion suscitée par cette partie du projet de rénovation et d'aménagement de ce secteur.
Cette mobilisation est d'abord citoyenne dans le sens plein du terme.
Ce sont les riverains qui ont alertés leurs amis et connaissances lorsque les affiches prévoyant ces travaux ont été placardées sur le site. Pour la première fois  " L'abattage des arbres" a été explicité. Voilà un travers de notre démocratie. Ce projet arrive sur le terrain après des années de consultation, concertation et débats dans les instances décisionnelles ( Nantes métropole, Département et Conseil Municipal de Vertou) et apparemment il n'a jamais été dit explicitement qu'il faudrait détruire un élément déterminant du paysage. J'ai sous les yeux le "Journal de chantier n° 1. Il est question de "renforcer les quais.."restaurer les perrés de part et d'autre de l'écluse..."reprendre les berges sur une longueur d'environ 100 mètres en aval de l'ancienne cale..." Si, il est quand même question des arbres " Abattage des marronniers et chênes des marais (fouilles archéologiques) mais le nombre des arbres condamnés n'est pas chiffré et quid des fouilles archéologiques ? : c'est le motif des abattages ? on voudrait avoir des explications. En revanche la "Démolition de l'appentis de la maison de l'éclusier et des WC" est explicite ! Voilà bien l'illustration du propos d'Albert Camus " Mal nommer les choses c'est participer au malheur du monde". C'est une volonté de masquer sous des formules allusives, floues ou incertaines la dure réalité susceptible de déplaire ou de choquer. La volonté  des décideurs et des technos est sans conteste dans ce sens. Dans ma formation judéo-chrétienne il était question de mensonge par omission ...
Les élus de tous bords qui ont voté ces travaux - et qui peut être aujourd'hui signent la pétition ? - ne devaient -ils pas, de leur côté,  être plus curieux ? La question de l'abattage des arbres a-t-elle été posée au cours de débats des trois collectivités qui participent à ce projet ? Si ce n'est pas le cas, chers élus, il faudrait être plus curieux surtout sur des sujets aussi sensibles.
Et comme nous sommes dans le pays de la Loi, il faudra sans doute exiger plus de transparence sur le contenu exact des dégâts environnementaux des projets.

Libellés : , , , ,