29 juin 2007
27 juin 2007
Tony Blair et les relations presse-politique
Dans ses relations avec les médias Tony Blair a dressé récemment un bilan particulièrement lucide, ddans les locaux de l'agence Reuters ( La Croix 24-25 juin 07).
Après avoir avoué " j'ai été complice de l'importance démesurée donnée aux médias " il constate les évolutions en dix ans, qui sont négatives : quantitavivement et qualitativement tout a changé. Le monde des médias est de plus en plus divisé, diversifié et transformé par les technologies. Il évoque aussi qu'en 1997 pendant la campagne électorale, il parlait d'un sujet par jour. En 2005, ce sont deux, voire trois sujets qui sont évoqués dans une même journée. Une grande partie du travail gouvernemental est de faire face aux médias, à leur poids et leur réactivité constante.
La concurrence intense des médias entre eux , les incite à rechercher ce qui permet de se distinguer, ce qui a de "l'impact". Il en tire au moins quatre conséquences.
1 - Le scandale ou la controverse battent largement le simple rappel des faits.
2 - Il est beaucoup plus fort d'attaquer les raisons d'un acte que l'acte lui-même. Plus que l'erreur c'est le complot qui est recherché, ou la raison vénale : les mauvais comportements ont de "l'impact".
3 - La peur de manquer une information pousse les médias à chasser en meute. Ils ressemblent à une bête féroce qui détruit les gens et les réputations.
4 - Plutôt que de rapporter les informations, la nouvelle technique consiste à commenter l'information, comme si le commentaire était plus important.
Tout cela poussent les médias et la vie publique vers le bas. C'est la distinction entre informations et commentaires qui devrait redevenir un argument de vente plutôt que la recherche de "l'impact".
Un texte très intéressant pour tous les observatoires des médias...
20 juin 2007
Bonne chance à Jean-Marie Bockel !
13 juin 2007
Un expert disponible pour la crise du PS : Tony Blair !
Il parle bien notre langue, il connaît bien la France pour y séjourner régulièrement, et le PS pour le rencontrer périodiquement au sein de l’Internationale socialiste. Après dix ans de pouvoir, son expertise en matière de réformes n’est pas contestée et son bilan – au moins sur le plan intérieur – largement approuvé par ses compatriotes. Il va être disponible à partir de la fin juin et son dynamisme est reconnu par tous. Alors pourquoi ne pas faire appel à Tony Blair pour aider le PS à trouver un cap, des orientations claires, et une crédibilité gravement entamée ?
Il est vrai que pour beaucoup de militants de gauche, Tony Blair est l’incarnation du mal ! Il suffit de prononcer son nom dans une réunion socialiste pour s’attirer les remontrances des gardiens de la doctrine. Il vaut mieux parler des Suédois ou des Danois pourtant peu comparables. Au passage saluons Ségolène Royal qui a eu le courage de lever – prudemment - ce tabou. Et pourtant, créer un salaire minimum, réduire le chômage à 5,5 % ( l’objectif Sarkosy !) dans un pays dont la démographie est très similaire à la notre, investir massivement dans la rénovation et la réforme de services publics efficaces, réduire d’un tiers le nombre des enfant pauvres, autant de résultats concrets qui montrent qu’une politique de progrès social est compatible avec une économie ouverte et en constante adaptation. Résultat : en 10 ans au sein du G8 la Grande Bretagne est passée du huitième rang au deuxième pour la richesse par habitant, juste derrière les Etats-Unis. Ce n’est pas le cas de la France …
Pour le PS, à l’image d’une autre époque de crise, la solution peut venir de Londres !
Publié dans les courriers de Marianne 23-29 juin 07 et Ouest-France du 28 juin 07