13 juin 2007

Un expert disponible pour la crise du PS : Tony Blair !

Il parle bien notre langue, il connaît bien la France pour y séjourner régulièrement, et le PS pour le rencontrer périodiquement au sein de l’Internationale socialiste. Après dix ans de pouvoir, son expertise en matière de réformes n’est pas contestée et son bilan – au moins sur le plan intérieur – largement approuvé par ses compatriotes. Il va être disponible à partir de la fin juin et son dynamisme est reconnu par tous. Alors pourquoi ne pas faire appel à Tony Blair pour aider le PS à trouver un cap, des orientations claires, et une crédibilité gravement entamée ?

Il est vrai que pour beaucoup de militants de gauche, Tony Blair est l’incarnation du mal ! Il suffit de prononcer son nom dans une réunion socialiste pour s’attirer les remontrances des gardiens de la doctrine. Il vaut mieux parler des Suédois ou des Danois pourtant peu comparables. Au passage saluons Ségolène Royal qui a eu le courage de lever – prudemment - ce tabou. Et pourtant, créer un salaire minimum, réduire le chômage à 5,5 % ( l’objectif Sarkosy !) dans un pays dont la démographie est très similaire à la notre, investir massivement dans la rénovation et la réforme de services publics efficaces, réduire d’un tiers le nombre des enfant pauvres, autant de résultats concrets qui montrent qu’une politique de progrès social est compatible avec une économie ouverte et en constante adaptation. Résultat : en 10 ans au sein du G8 la Grande Bretagne est passée du huitième rang au deuxième pour la richesse par habitant, juste derrière les Etats-Unis. Ce n’est pas le cas de la France …

Pour le PS, à l’image d’une autre époque de crise, la solution peut venir de Londres !

Publié dans les courriers de Marianne 23-29 juin 07 et Ouest-France du 28 juin 07