Tony Blair et les relations presse-politique
Un grand salut à Tony Blair en ce jour où il quitte le pouvoir : le salut debout de toute la Chambre des communes, montre que le sentiment de voir partir un très grand homme d'Etat - si peu nombreux aujourd'hui - était largement partagé.
Dans ses relations avec les médias Tony Blair a dressé récemment un bilan particulièrement lucide, ddans les locaux de l'agence Reuters ( La Croix 24-25 juin 07).
Après avoir avoué " j'ai été complice de l'importance démesurée donnée aux médias " il constate les évolutions en dix ans, qui sont négatives : quantitavivement et qualitativement tout a changé. Le monde des médias est de plus en plus divisé, diversifié et transformé par les technologies. Il évoque aussi qu'en 1997 pendant la campagne électorale, il parlait d'un sujet par jour. En 2005, ce sont deux, voire trois sujets qui sont évoqués dans une même journée. Une grande partie du travail gouvernemental est de faire face aux médias, à leur poids et leur réactivité constante.
La concurrence intense des médias entre eux , les incite à rechercher ce qui permet de se distinguer, ce qui a de "l'impact". Il en tire au moins quatre conséquences.
1 - Le scandale ou la controverse battent largement le simple rappel des faits.
2 - Il est beaucoup plus fort d'attaquer les raisons d'un acte que l'acte lui-même. Plus que l'erreur c'est le complot qui est recherché, ou la raison vénale : les mauvais comportements ont de "l'impact".
3 - La peur de manquer une information pousse les médias à chasser en meute. Ils ressemblent à une bête féroce qui détruit les gens et les réputations.
4 - Plutôt que de rapporter les informations, la nouvelle technique consiste à commenter l'information, comme si le commentaire était plus important.
Tout cela poussent les médias et la vie publique vers le bas. C'est la distinction entre informations et commentaires qui devrait redevenir un argument de vente plutôt que la recherche de "l'impact".
Un texte très intéressant pour tous les observatoires des médias...
Dans ses relations avec les médias Tony Blair a dressé récemment un bilan particulièrement lucide, ddans les locaux de l'agence Reuters ( La Croix 24-25 juin 07).
Après avoir avoué " j'ai été complice de l'importance démesurée donnée aux médias " il constate les évolutions en dix ans, qui sont négatives : quantitavivement et qualitativement tout a changé. Le monde des médias est de plus en plus divisé, diversifié et transformé par les technologies. Il évoque aussi qu'en 1997 pendant la campagne électorale, il parlait d'un sujet par jour. En 2005, ce sont deux, voire trois sujets qui sont évoqués dans une même journée. Une grande partie du travail gouvernemental est de faire face aux médias, à leur poids et leur réactivité constante.
La concurrence intense des médias entre eux , les incite à rechercher ce qui permet de se distinguer, ce qui a de "l'impact". Il en tire au moins quatre conséquences.
1 - Le scandale ou la controverse battent largement le simple rappel des faits.
2 - Il est beaucoup plus fort d'attaquer les raisons d'un acte que l'acte lui-même. Plus que l'erreur c'est le complot qui est recherché, ou la raison vénale : les mauvais comportements ont de "l'impact".
3 - La peur de manquer une information pousse les médias à chasser en meute. Ils ressemblent à une bête féroce qui détruit les gens et les réputations.
4 - Plutôt que de rapporter les informations, la nouvelle technique consiste à commenter l'information, comme si le commentaire était plus important.
Tout cela poussent les médias et la vie publique vers le bas. C'est la distinction entre informations et commentaires qui devrait redevenir un argument de vente plutôt que la recherche de "l'impact".
Un texte très intéressant pour tous les observatoires des médias...
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