23 avril 2024

Presse Océan 21 avril 2024 Un bel hommage au Pont Transbordeur et à ses héritiers

 

Le pont transbordeur a dominé le port pendant 55 ans à Nantes : certains aimeraient le retrouver

Lundi 22 avril 2024, le pont Anne-de-Bretagne sera fermé plusieurs mois pour travaux. L’occasion de revenir sur l’histoire du Transbordeur, construit au même endroit. De 1903 à 1958, la silhouette du pont métallique avec sa nacelle a dominé le port de Nantes. Ancré dans la mémoire collective, certains Nantais aimeraient le retrouver.

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À gauche, le quai de la Fosse, à droite, les chantiers navals, qui l’utiliseront jusqu’à son démontage en 1958.
À gauche, le quai de la Fosse, à droite, les chantiers navals, qui l’utiliseront jusqu’à son démontage en 1958. | COLLECTION STÉPHANE PAJOT

C’est un pont qui fait toujours couler beaucoup d’encre. Sa célèbre silhouette a disparu du paysage portuaire en 1958 après avoir dominé la ville durant 55 années. Construit par l’ingénieur Ferdinand Arnodin, ce « pont à transbordeur », comme on le nommait au départ, fut inauguré en 1903.

Long de 193 mètres et pesant 860 tonnes, il a servi aux ouvriers des chantiers navals afin de rejoindre l’actuelle île de Nantes, depuis le quai de la Fosse. Sa taille, une cinquantaine de mètres (pour le tablier, 73 mètres pour les pylônes) et sa nacelle suspendue par des câbles, illustrait le génie de son constructeur puisqu’elle permettait aux grands voiliers de naviguer en dessous. Idée simple certes mais fallait-il encore y penser ! « Le tablier n’a pour mission que de porter des rails sur lesquels roulent des galets en nombre suffisant pour porter une plate-forme pendue en dessous par des câbles, dont la longueur est réglée de telle sorte que cette plate-forme accoste de niveau avec les quais sur chaque rive expliquait alors Ferdinand Arnodin en 1896 (cité dans « Le Transbordeur » de Jacques Sigot. Éditions CMD).

La traversée était payante

La traversée était donc payante (5 centimes, 5 et 10 pour les animaux, 10 à 25 centimes pour les charrettes ou voitures) et, pour les plus sportifs, on pouvait, pour 0, 50 centimes, monter dans les escaliers des piliers et traverser le pont à pied. Le photographe Victor Girard (1867-1954), alors reporter pour le journal Le Phare de la Loire, a ainsi immortalisé sa construction sur cette photographie historique. Nous sommes en 1903 et le tablier est en train d’être juché. Dès le premier jour, le 1er novembre 1903, 24 885 personnes seront comptabilisées dans la nacelle, 1800 autres passeront par le tablier.

La levée et l’installation du tablier, dernière pièce imposante du puzzle métallique. | PHOTO VICTOR GIRARD

Changer 35 câbles

Après la guerre, le pont, mal entretenu, agonise. Il faut changer 35 câbles de suspension, la rouille l’a en partie dévoré. Le 1er janvier 1955, le service de transport s’arrête, les autobus le remplacent. Son propriétaire M. Arnodin-Chibrac, ne veut pas le rénover et l’État ne veut pas l’acheter. Des Nantais, dont Jean Decré et les peintres Jean Bruneau et Jean Chabot, pétitionnent pour le préserver. Rien n’y fait. Il sera démonté pour sa ferraille en 1958.

Un nouveau transbordeur

Cinquante ans plus tard, l’architecte nantais Paul Poirier et ses amis de l’association des Transbordés, lancent l’idée de construire un nouveau pont transbordeur,  une tour Eiffel du XXIe siècle à la nantaise , selon leurs termes. La Ville n’a pas retenu ce projet. De nos jours en France, le seul Transbordeur qui ait survécu se trouve à Rochefort, en Charente-Maritime, là où fut tourné le film « Les Demoiselles de Rochefort » par le cinéaste Jacques Demy. Cet enfant du pays nantais, malheureux de la disparition du pont, sut le faire revivre dans le long-métrage « Une chambre en ville » (1982) par une technique de trucage appelée « glass shot ».

Le centenaire de l’ingénieur du Transbordeur

Expérience. Surnommé « Chapiau », car il ne sortait jamais sans son chapeau, Ferdinand Arnodin (1845-1924) est l’ingénieur des ponts transbordeurs. Le premier ouvrage, qui existe encore, a été construit en 1892 à Bilbao en Espagne. Il en construira d’autres à Rouen, Bordeaux, Marseille et bien sûr à Nantes, décision prise dès 1896. Ses devises sont « L’expérience est la source unique de la vérité » (Henri Poincaré) et celle-ci de Kant : « Toutes nos connaissances ont le point de départ dans l’expérience. » Cet ingénieur, qui invente aussi un bateau remorqueur hydraulique, une grue roulante et un chemin de fer aérien, sauvera de la noyade une jeune femme à Ancenis en 1874. Il avait aussi imaginé de relier Nantes à Bâle (Suisse) par un réseau de voies navigables et de canaux. Né à Sainte-Foy-lès-Lyon (Auvergne-Rhône-Alpes), il est mort à Châteauneuf-sur-Loire en Centre-Val de Loire voilà tout juste cent ans.

Cap vers l’île Gloriette

L’embarcation paraît bien frêle au premier plan face à l’immense silhouette du pont transbordeur qui reliait les deux rives. À gauche, le quai de la Fosse, à droite, les chantiers navals, qui l’utiliseront jusqu’à son démontage en 1958. Au fond, on devine l’île Gloriette, alors entourée par la Loire. Le pont fut le théâtre de nombreux exploits, dont un essai de saut en parachute, d’une surface de 110 m2, réalisé par Emile Brodin le 21 septembre 1912. Quelques mois plus tard, le 28 février 1913, l’aviateur Alexis Maneyrol (1891-1923) vole sous le tablier avec son monoplan Blériot XI. La tragique destinée de l’acrobate Willy Wolf s’achève le 31 mai 1925 avec un plongeon qui le verra se noyer dans la Loire devant quinze mille Nantais.

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7 avril 2024

Rwanda: 30 ans après, des questions sans réponses

 Je m'intéresse au Rwanda depuis 1971, date à laquelle je devais partir comme coopérant à Kigali après une année de stage à Paris. Finalement je suis parti en Côte d'Ivoire mais ai toujours gardé un intérêt pour ce pays -loin de tout à l'époque - et particulièrement sur le génocide des tutsis de 1994 .

Le 6 avril 1994, l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana était abattu en arrivant à Kigali par des missiles tirés à proximité. Tous les occupants de l'avion sont morts dont également le président burundais. Avec son homologue rwandais il revenait d'Arusha en Tanzanie où venait d'avoir lieu une conférence pour essayer d'apporter la paix au Rwanda en proie à des conflits interethniques depuis plusieurs années. Cet évènement est considéré comme le déclencheur du génocide qui entre avril et juin a fait de 800 000 à 1 million de morts tutsis. 

Comment se fait-il qu'après 30 ans le pouvoir en place à Kigali n'ai pas élucidé et fait connaitre les auteurs de cet attentat. ? 

le président Paul Kagamé au pouvoir depuis 1994, réélu en 2017 avec 98% des voix et qui a modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir jusqu'en 2034 dispose de tous les moyens. Le  régime, pour le moins autoritaire - il n'y a pratiquement plus d'opposition - avait à priori tous les moyens pour faire apparaitre la vérité. Le succès politique et économique de Paul Kagamé est incontestable mais ne doit pas empêcher de rechercher la vérité.

La guerre civile en cours au Kivu, province orientale de la République Démocratique du Congo, riche en minerais rares (Coltan), a fait selon les sources entre 4 et dix millions de morts. Le Rwanda voisin  intervient via les milices M23 qui notamment pourchassent les hutus génocidaires qui s'étaient réfugiés au Congo. L'Ouganda, la République Centre-Africaine et bien sûr la RDC sont impliqués.  Ce conflit est réputé comme celui où le viol (+ le sida) est considéré comme une arme de guerre cf. Dr Denis Mukwege prix Nobel de la Paix. C'est un angle mort des médias et de l'actualité internationale. 

Pourquoi une telle discrétion, un tel aveuglement ? 

Ce n'est pas un génocide mais un drame de dimension mondiale insupportable.

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4 avril 2024

Le Coucou est de retour

 Entendu pour la 1ère fois cette année le chant du Coucou à la recherche d'une compagne.

Ce squatter  des nids nous charme par son chant familier et sympathique.

Coucou, coucou, coucou 😍

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