23 avril 2019

NDDP 9 novembre 1970


Notre Dame de Paris et les grandes dates de l'Histoire de France : 9 novembre 1970 cérémonie en mémoire de De Gaulle. Presque toute la planète était là.

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20 avril 2019

Notre Dame de Paris, Notre Drame de Paris, le maillon faible

Notre Drame de Paris, comme le titrait joliment Libération le 16 avril au lendemain de cet incendie qui nous a frappé de stupeur, d'incrédulité et d'impuissance en voyant les ravages que provoquait l'incendie dans la charpente de l'édifice faite de 1300 chênes datant du moyen-âge. La chute de la flèche dans le brasier marquera nos mémoires comme les décombres métalliques, fumantes, des tours jumelles du Word Trade Center en septembre 2001.
Beaucoup de chefs-d'oeuvre ont été sauvés ou protégés et par chance la météo est depuis lundi favorable. les grandes marées du moment n'ont pas été accompagnées de pluies et de vents violents comme souvent. Beaucoup de chance dans ce malheur : des miracles diront certains.
L'analyse de la chronologie montre que la première alerte a été donnée vers 18h20 - 18h30 et que les personnes chargée d'évaluer la nature de l'incident ne seraient pas allées au bon endroit. Une demi heure plus tard lors de la seconde alerte à 18 h 50, il était trop tard, le feu avait atteint la dimension critique qui le rendait non maîtrisable. Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle dans le manque de vigilance, avec l'incendie du parlement de Bretagne à Rennes en 1994. Des manifestations de marins avaient lieu autour du monument et notamment l'utilisation de fusées de détresse, provoquant le déclenchement du système d'alerte. Leur répétition, sans cause apparente, aurait conduit, selon la presse, le responsable de la sécurité - le concierge ? - a débrancher le dispositif. Pendant ce temps une fusée commençait à se consumer sut la toiture . On connaît la suite.
N'y a-t-il pas dans nos systèmes de sécurité une très grande sophistication, une grande marge de principe de précaution, qui incite à dire " Encore une fausse alerte !" . Or le temps est précieux, les processus d'incendies sont irréversibles. Il y a manifestement un maillon faible dans le dispositif.

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Avril 2014 Malaga Semaine sainte

18 avril 2019

Avis de recherche patrimoine nantais

PO du 17 avril 2019 se fait l'écho d'une demande d'un de ses lecteurs à la recherche de la table d'orientation du Pont Transbordeur démoli en 1958. Bonne idée : si le projet de Pont Transbordeur du XXIè siècle des Transbordés devait voir le jour, ce serait une bonne idée d'y faire figurer ce témoignage du monument nantais de l'époque, comme les plaques qui figurent sur les anciennes piles du PT près du pont Anne de Bretagne.

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12 avril 2019

Je ne suis pas allé au Rwanda

Je ne suis pas allé au Rwanda malgré la proposition du ministère de la coopération en 1971 à l'issue de la formation  des experts de la coopération  (CPDCET) et après quatre années au Congo-Brazzaville. Beaucoup d'hésitations à vrai dire : une attirance incontestable pour un pays africain "différent", le pays verdoyant aux mille collines, "La Suisse" de l'Afrique,  un climat plutôt favorable, et un grand potentiel agricole. A contrario, un pays connu pour ses tensions ethniques ( en 1959 il y avait déjà eu des massacres de Tutsis, considérés comme dominateurs et "trop grands" pour les Hutus d'où disait-on, les mutilations des membres inférieurs) qui se sont manifestées également en 1972 et 1973, bien avant le terrible génocide de 1994. Le Rwanda, comme  le Burundi et le Zaïre étaient d'ex colonies belges qui avaient accédé à l'indépendance avec un faible niveau de développement et d'équipement et une formation des élites très limitée. Kigali la capitale, n'était reliée à Paris que par un seul avion par semaine. Le poids de l'Eglise catholique dans la société était - me disait-on - extrêmement prégnant et très traditionaliste. La capitale, peu peuplée, ne comportait à l'époque qu'un seul cinéma. Bref le tableau dressé à l'époque par des collègues qui y vivaient n'était pas idyllique. Débarquer seul dans ce pays à 29 ans; vivre très éloigné de mes bases pendant deux ans, pour un projet qui, en matière professionnelle, ne m'apparaissait pas fortement élaboré. Tout cela m'a incité à décliner la proposition Rwanda et à demander une autre affectation. Résultat : un gros contraste, puisque l'on m'a proposé la Côte d'Ivoire et sa capitale Abidjan, qui dans ces années 70 était en plein boum économique. Les années fastes d'Houphouet- Boigny. J'y suis resté jusqu'en 1974.
J'ai néanmoins toujours gardé dans ma tête un Rwanda rêvé ou redouté, et un suivi attentif de l'évolution de ce pays.


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9 avril 2019

Ousmane NDIAYE et les médias en Afrique


Je remercie vivement Patrice Saint André pour le compte  rendu de la conférence D'Ousmane NDIAYE

Université Permanente – Observatoire des médias

Conférence du 5 avril 2019

Les médias en Afrique – Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef Afrique à TV5 Monde

Ousmane Ndiaye est journaliste, il a travaillé à Courrier International. Depuis 2017, il est rédacteur en chef à TV5 Monde. Conférence présentée par Jean-Claude Charrier.



Ousmane Ndiaye (Photo JCC)



TV5 Monde ?
 TV5 Monde, c'est un peu la voix de la francophonie. C'est une sorte de mini ONU des médias, avec la participation de l'audiovisuel public français, mais aussi de Radio Canada et de la télévision suisse . TV5 Monde n'est pas une chaîne d'informations (comme France 24). TV5 apporte un soutien au film africain, fiction et documentaire, comme peut l'être Canal + en France, avec des des coproductions en partenariat avec les TV publiques francophones. TV5 Monde, c'est 45 millions de téléspectateurs en Afrique, mais aussi une chaîne très regardée dans les communautés africaines au Canada, en Chine, aux USA…

L'émergence des médias en Afrique
De l'information traditionnelle par les tambours, aux gazettes papier liées à la colonisation… une évolution.  Après la seconde guerre mondiale, les journalistes africains deviennent plus politisés, notamment au contact du Parti Communiste français. Ces journalistes deviendront par la suite des responsables politiques au sein de leur pays. Le rôle des missionnaires a aussi été très important, avec « Afrique Nouvelle ». Avec l'indépendance des pays africains, les médias deviennent la voix des gouvernements. La radio publique prend une grande importance, dans des pays où une part importante de la population est analphabète. En Afrique, la télévision apparaît en 1972 à l'occasion des JO de Munich.

L'arrivée des médias d'opposition
Face aux quotidiens nationaux très liés aux partis de gouvernement, apparaît une presse contestataire, souvent clandestine et interdite dans beaucoup de pays. Ainsi, en Tunisie, un journal comme « Jeune Afrique », se veut être un journal transcontinent, inspiré du Nouvel Observateur. Avec la chute du mur de Berlin, les années 90 marquent la fin de la guerre froide et une nouvelle configuration géopolitique. Une presse écrite libre apparaît, « LEssor », au Mali ou « Le Soleil » au Sénégal. Les radios libres vont permettre de toucher un plus large public. Le téléphone portable et les radios libres font émerger un contre-pouvoir naissant. A partir des années 2000, les médias gouvernementaux rachètent les journaux libres, avec une répression féroce.

L'Afrique, vue par les médias étrangers
Dès 2010, les médias étrangers sont revenus en force en Afrique. Le Monde, le Point...les Chinois ont ouvert des agences de presse en Afrique. Ils diffusent des programmes en français mais aussi en langues africaines. Depuis le discours de Dakar (N. Sarkosy), il y a une vraie défiance des africains vis à vis de la France. L'intervention française au Mali a amplifié cette défiance. Au Sénégal, il y a un recul des médias français et une vraie demande pour une presse en langues africaines. L'Afrique, vue par les médias français est trop souvent perçue sous un angle émotionnel. Il faut distinguer l'émotion de l'information. L'émotion, par exemple devant une catastrophe ou un attentat, peut être une perte de sens. Le journaliste, par son regard, prend parti et juge, il choisit de montrer ce qui a, pour lui, du sens.

Patrice Saint André – 6 avril 2019

J'ajouterai simplement qu'après  son exposé remarquable, Ousmane NDIAYE en réponses aux questions des auditeurs, a rendu un vibrant hommage à la presse algérienne qui dans la décennie noire des années 90, a vu un grand nombre de journalistes assassinés. Malgré tout elle continue son travail de libre information et de commentaires. Des personnalités comme Kamel Daoud sont mondialement connues pour leur indépendance et la qualité de leurs écrits.
JCC


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3 avril 2019

Médiacités Nantes et Benjamin Peyrel à l'OMUP


Compte rendu de la conférence débat de Benjamin PEYREL  le 29 mars 2019 :
Médiacités Nantes, l’investigation locale sur Internet


Benjamin Peyrel et Jean-Claude Charrier – amphi Kernéis 29 mars 2019

«  Renouer avec l’enquête et apporter du pluralisme »

Benjamin Peyrel  est l’un des journalistes de l’Express qui, en 2016 à l’arrivée de Patrick Drahi à la tête de l’hebdomadaire, a  pris la décision de faire jouer la clause de conscience. Avec six autres de ses confrères, ils ont  mis en  commun leurs indemnités de licenciement pour lancer Médiacités, hebdomadaire exclusivement sur Internet – pure player - et sur abonnement. D’abord implanté à Lille, puis à Lyon et Toulouse, il s’est installé à Nantes en septembre 2017.
«  Un contexte de perte de confiance, de superficialité, de connivence et d’autocensure» sont quelques unes des raisons qui ont justifié ce départ de l’Express. Parallèlement «  Nous avions une envie de réinventer, d’être des journalistes utiles, de renouer avec l’enquête et l’investigation, de répondre à une exigence démocratique au regard de la décentralisation et des métropoles ». D’où l’objectif de s’implanter dans les 10 plus grandes villes. Benjamin Peyrel met en avant le besoin « d’apporter du pluralisme » dans un contexte où les communicants ont pris une place dominante : au nombre de 50 000 aujourd’hui en France pour 35 000 journalistes. Médiacités se définie volontiers comme un contre pouvoir.
Concernant Nantes quatrième site d’implantation, Benjamin Peyrel note un certain essoufflement de la presse traditionnelle écrite qui à des niveaux divers perd régulièrement des lecteurs. Depuis un an et demi trente journalistes ont signé une enquête pour Médiacités et dix ont une collaboration très régulière. Une enquête comme celle sur les «  Start up nantaise, ton univers impitoyable » peut être étalée sur trois semaines et représente plusieurs mois de travail avec un très grand nombre d’entretiens. Tous les domaines peuvent être abordés : de « L’échec très discret du tram train Nantes Chateaubriant » au «  Machines de l’ile, ingénieuse mécanique à transformer l’argent public » en passant par « NDDL le risque d’un réaménagement vite fait, mal fait » ou « Nouveau stade : 4 questions et un enterrement » ou «  Nantes et le vélo : ce qui grippe dans le pédalier » mais aussi «  La carte exclusive des sols pollués de Nantes et de Loire Atlantique » «  Derrière le muguet, les petites mains du maraîchage nantais »  ou «  « Les dessous de la grève du périscolaire à Nantes », et bien d’autres dans tous les domaines, nantais, départementaux ou régionaux. Depuis cette année une rubrique «  Solutions » est apparue, pour l’info positive.
Une plate forme est à la disposition des lanceurs d’alerte et 150 signalements ont été effectués dans les 4 villes d’implantation. Par ailleurs pour répondre au souci d’animation de la vie démocratique, des débats et rencontres sont organisés ou sont en préparation à Lille, Lyon et Nantes.
Le modèle économique de Médiacités est celui de Médiapart  (qui a une participation de 5% dans le capital). Pour avoir accès aux enquêtes complètes, il faut payer 6,9 € par mois ou 59 € à l’année.
L’objectif fixé est d’abonner environ 2 000 lecteurs par ville. Avec actuellement 2 500 abonnés au total, l’objectif est ambitieux, mais le journal est jeune et l’implantation demande  du temps. Pour Benjamin Peyrel qui a répondu avec précision et disponibilité aux nombreuses questions des participants,  il y a un public pour une information de qualité  et «  L’investigation sans concession » qui est le slogan  retenu par Médiacités.
Jean-Claude Charrier

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Ousmane NDIAYE de TV5Monde invité de l'OMUP


Les médias en Afrique conférence débat de l’Observatoire des médias de l’université permanente de Nantes, par Ousmane NDIAYE vendredi  5 avril 2019 *
·         En remplacement du 15 mars initialement prévue



Ousmane NDIAYE – Journaliste, actuellement Rédacteur en chef central Afrique à TV5MONDE. Il était auparavant responsable Afrique à Courrier International. Ousmane NDIAYE a été l’invité de l’Observatoire des médias en février 2013 sur le thème «  Les clichés à l’épreuve des faits : les médias et l’Afrique ».
Alors que le continent africain connait en ce début d’année plusieurs élections présidentielles, dont les résultats sont souvent contestés, qu’en est-il de la vie démocratique à travers la presse et les médias d’information ? Dans quels pays les journalistes et les supports d’information nationaux peuvent-ils exercer leur fonction normalement ? Les Africains comptent-ils en priorité sur les grands médias audiovisuels étrangers notamment européens, pour avoir une information de confiance sur la situation de leur pays ? Quels sont les principales évolutions dans ce domaine ?
Ousmane NDIAYE qui travaille depuis de nombreuses années sur l’actualité africaine, interviendra sur le thème  « Les médias en Afrique ».

Vendredi 5 avril 2019 Amphi Kernéis  1 rue Bias  de 14 h 30 à 16 h.

8 € pour les personnes non abonnées au cycle des conférences de l’Observatoire des médias.
Présentation : Jean-Claude Charrier

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