27 mars 2017

200 456 insultes en un jour


Echos de la conférence débat d'Olivier Ertzscheid  Maître de conférence à l'université de Nantes, devant l'Observatoire des médias le vendredi 24 mars. Le thème " Comment lutter contre la haine sur Internet ?"
Conférence particulièrement travaillée et abondamment illustrée comme en témoigne les deux liens ci-dessous. D'une part le diaporama, d'autre part, la publication sur son blog " Affordance.com"

https://www.slideshare.net/olivier/lutter-contre-la-haine -
- http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/03/lutter-contre-la-haine-sur-internet.html

Libellés : , ,

21 mars 2017

Grand débat, la frustation des commentateurs

Enfin nous avons pu avoir un contact direct avec les principaux candidats à la présidentielle, sans être obligé d'assister à un meeting et sans la pression d'intervieweurs plus intéressés par leurs questions que par les réponses des candidats. L'attente était là quand on constate que près de 10 millions de téléspectateurs étaient encore présents passé minuit, après trois heures de débats et un démarrage plutôt laborieux.
Je crois que chaque candidat a conforté son image : Hamon militant, Fillon montant en puissance, Macron rassembleur, Marine le Pen dans l'attente du second tour, Mélenchon tribun guerrilléros ménageant ses effets. Les deux journalistes Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray n'ont pas cherché à briller, leurs questions étaient courtes et précises, et même s'il y a eu des moments confus, l'ensemble a été cohérent, bien mené et riche en informations, à la fois sur les personnalités et sur leur projets.
Macron en position centrale par le fruit du hasard a bien illustré son profil " et droite et gauche" trouvant intéressant certaines propositions de ses concurrents ( souvent à sa droite avec Fillon).
Fillon a été efficace vis à vis du programme de Marine Le Pen qualifié de "sérial killer du pouvoir d'achat avec la sortie de l'euro et le retour du franc".
Marine Le Pen a essayé de placer des extraits de ses discours de meetings sans trop se soucier de la cohérence d'ensemble.
Hamon et Mélenchon ont beaucoup de points communs dans le contenu mais la forme est tellement aux antipodes qu'on comprend bien le désistement impossible l'un pour l'autre. Pour l'anecdote j'ai noté au premier rang derrière Benoît Hamon, Julia Caget (et son mari Thomas  Piketty), qui nous avais impressionnés l'an dernier à l'Observatoire des médias quand elle était venue nous parler du financement des médias. Comme disait une célèbre chroniqueuse " Attendez-vous à voir ..."
Bref une soirée instructive sans être assommé par des commentateurs plus ou moins bien inspirés.

Libellés : , , , , , , , ,

15 mars 2017

La haine sur Internet, comment lutter ?



Communiqué de présentation de la prochaine conférence de l'Observatoire des médias de l'université permanente de Nantes 
Lutter contre la haine sur Internet, thème de l’Observatoire des médias de l’université permanente, le 24 mars au CCO, avec Olivier ERTZSCHEID, maître de conférences à l’université de Nantes 


Olivier Ertzscheid âgé de 44 ans est chercheur en sciences de l’information et de la communication. Il enseigne comme maître de conférences  à l’université de Nantes et à l’IUT de la Roche-sur-Yon et intervient dans l’évolution des dispositifs et usages numériques (culture, métier du livre et de la documentation). Il a notamment publié Qu'est-ce que l'identité numérique ? : Enjeux, outils, méthodologies,  éd. Open Edition Press , et intervient régulièrement dans les médias qui traitent de ces questions.
Il abordera dans le cadre de l’Observatoire des médias de l’université permanente, le thème :  Comment lutter contre la haine sur internet ?
200.456 insultes en un jour, soit plus de deux mots d'oiseaux par seconde. C'est le résultat d'une étude inédite, baptisée "24 heures de haine sur Internet" et réalisée par l'agence d'analyse du web Kantar Media du vendredi 22 janvier à 18h au samedi 23 janvier à la même heure. Un jour comme les autres sur la Toile. Et un chiffre qui en dit long sur l'étalage de haine qui se déverse en permanence sur Internet. Et encore, c'est certainement bien pire en réalité. Car l'étude s'est concentrée seulement sur les commentaires publics, postés sur les sites, blogs, forums et réseaux sociaux les plus populaires, laissant de côté les commentaires privés et de nombreux autres sites. De plus, les insultes racistes ou antisémites, qui représentent une grande part des propos injurieux, n'ont pas été pris en compte par l'agence (La Tribune-6 février 2016).

Vendredi 24 mars 2017 au CCO place Bretagne à Nantes de 14 h 30 à 16 h
Accès 8 € pour les personnes non abonnées à l’Observatoire des médias ou au CCO.

Libellés : , ,

7 mars 2017

Moralisation : Macron le plus sûr ?

Dans son programme présidentiel, au chapitre de la moralisation de la vie politique, Emmanuel Macron propose la suppression de l'IRFM à savoir l'indemnité représentative de frais de mandat des parlementaires, députés et sénateurs. J'ai souvent écrit sur cette indemnité entre 5 et 6 000 € versée chaque mois, et pour laquelle aucun justificatif d'emploi n'est demandé et qui est totalement exonérée de l'impôt sur le revenu (uniquement CSG et CRDS). Il a fallu attendre 2014 pour que l'utilisation de l'IRFM soit exclue du financement d'un bien immobilier, comme une permanence électorale, ce qui a permis à de nombreux députés d'étendre leur patrimoine aux frais de l'argent public. L'IRFM a été et reste une source potentielle d'enrichissement personnel des parlementaires, puisqu' aucun contrôle effectif ne s'assure de son utilisation dans "les frais de mandat" : ni par les Chambres elles-mêmes, ni par la Cour des Comptes. Il a fallu attendre l'an dernier pour contraindre les élus à avoir un compte bancaire spécialement dédié à l'IRFM. Bien sûr tous les parlementaires ne tirent pas sur la ficelle : il y a des "chevaliers blancs" connus, mais la vertu n'est pas la plus partagée. Toutes les tentatives pour remédier à ce scandale aboutissent à des faux semblants tant il est vrai que les privilégiés ne peuvent abolir leurs privilèges.
La seule solution est la suppression pure et simple, sans versement automatique, le remboursement des Frais Réels de mandat étant admis au vu des justifications. Cela mettrait fin à des décennies de " petits arrangements profitables entre amis". Si Emmanuel Macron le fait, tant mieux !

Libellés : , , , ,

4 mars 2017

Kopa, Fontaine, Vincent, Jonquet...

Raymond KOPA est mort à 85 ans dans ce Maine et Loire dont il était originaire avec ses racines polonaises. Pour les gens de ma génération c'est le plus grand footballeur qui disparaît.
Tout ceux qui se souviennent de la Coupe du monde en Suède en 1958, ont en mémoire  la formidable équipe de France de l'époque pour laquelle Just Fontaine avait marqué 13 buts ( le record tient toujours). Il a donné l'explication " Raymond percutait, dribblait, dribblait et me faisait la passe décisive sur un plateau".
Le match de 1/2 finale contre le Brésil, avec le très jeune Pelé, reste dans toute les mémoires, comme la demi-finale de 1982 contre l'Allemagne à Séville. Devant les écrans un peu flou, en noir et blanc, nous avions enragé de voir la France perdre 5 à 2, avec comme à Séville, l'injustice et le drame de perdre en première mi-temps, notre arrière central Robert Jonquet, victime d'une fracture du péroné et qui, à l'époque, ne pouvait être remplacé... Nous finîmes 3è en ayant été l'équipe la plus efficace et la plus spectaculaire.
A la différence de beaucoup d'attaquants "modernes" Raymond Kopa attaquait les défenses, balle au pied, pour dribbler, prendre le meilleur sur les défenseurs. Un peu comme les rugbymans vont au contact pour progresser. Le souci n'était pas la maîtrise du ballon comme aujourd'hui, où peut être 2/3 des passes se font en retrait. C'était spectaculaire et enthousiasmant. S'il fallait trouver un joueur qui se rapproche de Kopa dans le football d'aujourd'hui, c'est sans doute Lionel Messi du Barça un talent nettement au-dessus des autres.

Libellés : , , , , , , ,

3 mars 2017

Jean-Marc FOUR à l'Observatoire des médias



Journalisme, rien n’est perdu par Jean-Marc FOUR directeur de la rédaction de France Inter, conférence débat de l’Observatoire des médias de l’université permanente le 10 mars au CCO.
Dans son livre De la mécanique médiatique, l’info un service public, Editions Lemieux, Jean-Marc FOUR directeur de la rédaction de France Inter se livre à une réflexion dense sur le journalisme de service public à l’heure de la com’ politique et des réseaux sociaux. C’est un examen sans complaisance ni esquive, des plaies du métier. Il raconte ce qu’il a vu et vérifié : la paresse intellectuelle et le « tourne en rond », l’entre-soi et le triomphe de la société du spectacle. Rien n’est perdu, pour peu que les journalistes retrouvent le goût du terrain, du reportage et d’une certaine passion civique.
Jean-Marc Four est directeur de la rédaction de France Inter depuis juin 2014. Il tient la chronique La mécanique médiatique chaque vendredi matin. Auparavant il a été directeur de la rédaction de France Culture, animateur du Secret des sources ; il a notamment créé sur France Inter Et pourtant elle tourne de 2006 à 2010 et a été envoyé spécial permanent de Radio France à Londres de 2002 à 2006. Il vient de publier aux Editions Lemieux De la mécanique médiatique, l’info un service public paru en  mars 2016.

Conférence débat de l’Observatoire des médias de l’université permanente, au CCO, vendredi 10 mars 2017  de 14 h 30 à 16 h. Le thème :
Journalisme, rien n’est perdu

Accès 8 € pour les personnes  non abonnées à l’Observatoire des médias ou au CCO.

Libellés : , , , ,