25 novembre 2018

Ségolène Royal fait mal son job

Depuis des mois l'université permanente de Nantes avait programmé pour le vendredi 23 novembre 2018 une conférence de Ségolène Royal sur le thème « 3 ans après la COP21, inertie ou début d’action ? ». Ses titres dans ce domaine légitimaient son intervention :
 Ambassadrice pour les pôles Arctique et Antarctique, Envoyée spéciale pour l'alliance solaire internationale, Ancienne ministre - Présidente de la COP21.
Patatras ! vendredi matin Ouest France annonce  que Ségolène Royal ne sera pas présente à Nantes où selon les infos du journal (repris par Presse Océan samedi) elle venait pour la promotion de son livre " Ce que je peux enfin vous dire" et qu'elle était en désaccord avec les organisateurs qui avait prévu une entrée à 5 € pour certains spectateurs ( en l'occurrence les personnes non inscrites à l'université permanente). Restant à Paris elle a préféré passer une partie de sa matinée de vendredi dans une émission people avec Anne Roumanoff sur Europe 1 !
Beaucoup de malentendus et de mauvaise foi de la part de l'ancienne candidate à la présidence de la République. Elle ne pouvait ignorer que sa conférence n'était pas programmée pour faciliter sa relance dans la vie politique, mais qu'elle s'inscrivait dans le cadre d'un cycle citoyen, Géopolitique, sur un thème pleinement dans ses compétences, en principe. Qu'un public de  500 à 700 personnes de l'université permanente y aurait assister gratuitement dès lors qu'ils sont titulaires de leur carte d'étudiant. Préférer la promotion de son livre sur une radio à une grande conférence sur le désordre climatique, montre de la part de Ségolène Royal une grande désinvolture et bien  peu de considération pour les Nantais qui l'attendaient.
Accessoirement un mauvais point pour les journaux locaux qui n'ont été que les porte-parole de Ségolène Royal et n'ont nullement cherché à connaitre la réalité de la conférence prévue et l'avis de la présidente de l'université permanente ( qui a du envoyer en urgence un communiqué aux étudiants vendredi matin).

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16 novembre 2018

Médiacités Nantes : Nantes Chateaubriant le fiasco

L'hebdo d'enquêtes et d'investigation Médiacités Nantes apporte cette semaine des éclairages et informations sur plusieurs sujets sensibles.
J'en extrais ce passage à propos de la ligne TER Nantes Chateaubriant


   "Un peu plus d'un an après notre enquête sur l'échec de la ligne reliant Nantes au Castelbriantais, le trafic voyageur n'a qu'à peine progressé. Sa transformation semble d'autant plus inéluctable qu'au nord l'amélioration de la liaison Nantes-Rennes presse et qu'au Sud, un tram va venir le concurrencer.
        la fréquentation demeure inquiétante : seulement 1977 voyages quotidiens, en moyenne, en 2017. Loin, très loin de l’objectif de 11 200 voyages fixé par la Région Pays-de-la-Loire lors de la réouverture de la ligne, il y a quatre ans et demi. Un peu plus d’an après notre première enquête, la santé du tram-train nantais demeure donc très préoccupante. 
 ...
   Vu la facture réglée par la Région pour sa construction (124 millions d’euros, pour un coût total de 268 millions ), la ligne mérite bien cela. D’autant que les interrogations qui planent sur son avenir se font de plus en plus pressantes. "   

Etre au bout de 4 années de fonctionnement à 18 % des objectifs, ça ressemble fort à un fiasco. L'hypothèse d'en faire un maillon d'une nouvelle ligne Nantes Rennes est plausible, mais il faudra encore ajouter plusieurs dizaines de millions d'euros.
A suivre   

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15 novembre 2018

Liberté de la presse en danger ?


La liberté de la presse est-elle menacée en France ? conférence débat de l’Observatoire des médias de l’université permanente par Laurent Mauduit cofondateur de Médiapart  vendredi 23 novembre


Laurent Mauduit est  écrivain et journaliste d'investigation français spécialisé dans les affaires économiques, et la politique économique et sociale. Il travaille pour le journal en ligne Mediapart dont il est l'un des cofondateurs.  Il a été journaliste économique à Libération (1991-1994) et au Monde de 1995 à 2006.
Auteurs de nombreux essais, il a notamment publié Main basse sur l’information (Don Quichotte 2016) et en septembre 2018 La Caste, enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir  Editions La Découverte
Alors que le Conseil national de la résistance espérait, à la Libération, que la France se dote d’une presse indépendante des « puissances financières », celles-ci contrôlent désormais un très grand nombre de médias. Et la normalisation économique se double fréquemment d’une normalisation éditoriale, quand il ne s’agit pas d’une censure pure et simple. De Canal+ à France Télévisions, en passant par M6 ; de Libération au Monde, en passant par Le Parisien, Laurent Mauduit a enquêté et est bien placé pour parler de la reprise  en main dont toute la presse, ou presque, a fait l’objet ces dernières années. La liberté de la presse est-elle menacée en France ? sera le thème de la conférence débat que Laurent Mauduit animera le 23 novembre.
Vendredi 23 novembre 2018 Amphi 400 Fac de pharmacie 9 rue Bias, de 14 h 30 à 16 h
Accès 8 € pour les personnes non abonnées à l’Observatoire des médias de l’université permanente.
Présentation : Patrice Saint André

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9 novembre 2018

14-18 De Challans en 1881 à St Jean-sur-Tourbe 1915

J'ai répondu à une sollicitation du magazine municipal de Vertou à propos du centenaire de l'armistice 1918, et comment la guerre 14-18 avait pu marquer les familles. Dans le cas de mon grand père mort de ses blessures dans la bataille de Champagne en septembre octobre 1915, il était parti en 1914 en laissant un enfant unique d'un an, alors qu'il était l'aîné d'une famille de neuf enfants.
L'ironie de l'histoire est que mon père a été mobilisé en septembre 1939, quelques jours avant la naissance de son premier enfant... L'Histoire ne s'est pas répétée en raison de l'Armistice du 22 juin 1940, qui a permis le retour de nombreux soldats dans leur foyers. Et dans notre cas particulier, la naissance de trois enfants entre 1941 et 1944. Je n'ose pas dire que je fais partie en quelque sorte d'une "génération Pétain"...mais les dates sont là !
Bref, le texte paru dans Vertou magazine et quelques documents en hommage à mon grand père Alexandre inscrit sur le monument aux morts de Froidfond en Vendée.
Il nous reste ses deux médailles : la croix de guerre 14/18 et la médaille militaire (la "légion d'honneur" du simple soldat...).



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4 novembre 2018

Nantes: la sauce BOLO

La politique nantaise a la sauce Bolo: c'est le titre de l'excellente enquête d'Antony Torzec dans la dernière parution de Médiacités Nantes. Le début de cet article ci-dessous.


 Cumul des fonctions, des leviers de pouvoir et des saillies mordantes sur les réseaux sociaux... A 56 ans, Pascal Bolo, premier adjoint, vice-président de la métropole, conseiller départemental et président d'une myriade d'institutions est devenu l'homme clé de l'agglomération. Portrait d'un pilier des systèmes Ayrault et Rolland.

Adjoint au maire de Nantes chargé des finances, de l’évaluation des politiques publiques, du développement économique et de l’emploi ; vice-président de Nantes Métropole chargé des finances, de l’évaluation des politiques publiques, de l’emploi, du sport de haut niveau et des équipements sportifs d’intérêt communautaire ; conseiller départemental ; président de la Semitan (la société de transport public nantaise), du MIN (Marché d’Intérêt National de Nantes), de la Maison de l’Emploi, de la Mission Locale, de l’école de la 2ème chance, de l’association Trans-Cité (association nationale réunissant élus et techniciens du transport public), du CEEP France (le Centre Européen des Employeurs et entreprises fournissant des services Publics) ; membre des conseils d’administration ou d’orientation de NGE (SEM nantaise), de Nantes Métropole Développement (l’agence accompagnant les implantations d’entreprises), de la Samoa, de l’Auran (agence d’urbanisme), de l’Agence France Locale (un établissement de crédit spécialisé dans les prêts aux collectivités territoriales, installé à Lyon), de l’agence départementale de prévention spécialisée, etc, etc, etc.
Il est comme ça Pascal Bolo. A n’en juger que par les quelques lignes ci-dessus, l’homme aime les responsabilités, les leviers d’influence, le pouvoir. Et si cette litanie de titres est loin d’être exhaustive, elle en dit déjà suffisamment long sur l’emprise du personnage sur la vie publique nantaise. A 56 ans, dont près de 30 passés dans la politique, il est devenu « l’incontournable », un rouage central de la mécanique métropolitaine, un cumulard local omniprésent. Et il l’assume : « Je suis un bon ou un mauvais exemple, selon le point de vue d’où l’on se place, de cumul de fonctions et de mandats. Mais ces fonctions sont issues des délégations qui m’ont été données dans le cadre de mon mandat municipal et – accessoirement – départemental, justifie-t-il. Mais ce n’est pas un gâteau à se répartir. C’est d’abord du travail et des responsabilités. » Tellement de responsabilités qu’il avoue, goguenard, « je risque même d’en oublier certaines ». Bien vu ! Une semaine après notre entretien, ce SMS tombe : « Je vous avais dit que j’allais en oublier ! Trésorier de l’Auran ! Damned ! », suivi d’un émoticône « clin d’œil ». 
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2 novembre 2018

Pourquoi le réchauffement climatique "n'imprime" pas

La mobilisation contre la hausse des carburants prend de l'ampleur et l'on entend peu d'intervenants dans les médias, mettre en avant la nécessité de la fiscalité verte et de  changer le comportement des consommateurs. De même dans les sondages exprimant les préoccupations des Français, tout ce qui touche à l'environnement arrive le plus souvent en fin de classement des priorités. La communication dans ce domaine est pourtant importante, quasi quotidienne. Alors pourquoi ça ne marche pas ? En d'autres termes, plus les preuves scientifiques du dérèglement climatique s'accumulent, moins les gens semblent préoccupés par ces questions ?
Un chercheur norvégien psychiatre-clinicien Espen Stoknes apporte des éléments de  réponses dans le Monde ( 21-22 octobre 18) sous le titre " A force de voir des catastrophes, l'esprit s'habitue".
Il identifie cinq barrières mentales qui nous empêchent de voir la réalité en face.

" Tout d'abord ce que j'appelle "la distance", qui nous fait envisager le réchauffement comme quelque chose de lointain, concernant avant tout les ours polaires.
Vient ensuite le "catastrophisme": la façon anxiogène dont le problème est présenté conduit notre cerveau à éviter totalement le sujet.
Troisième point, c'est la "dissonances cognitive". Quand on sait que l'utilisation de l'énergie fossile contribue au réchauffement, alors le fait de conduire, de manger du steak, de prendre l'avion, crée en nous un malaise intérieur, que l'on tente de dissiper en se disant que notre voisin a une voiture plus polluante que la notre.
Ensuite vient le "déni": on fait comme si on ne savait pas, alors qu'on sait.
Enfin, les mesures de luttes contre le réchauffement entre parfois avec notre" identité". La nécessité d'une régulation étatique peut par exemple, venir heurter mes convictions conservatrices et anti-interventionnistes, qui prennent le pas sur la réalité."

Il parle aussi de "fatigue de l'apocalypse" : a force de voir des catastrophes notre esprit s'habitue, la peur et la culpabilité diminuent et "à la fin vous ne prêtez même plus attention lorsqu'on vous parle de la fin du monde,.Vous entrez dans une logique d'évitement."

Pour ce chercheur, il faut sortir du piège de la " gouvernementalité", partir de la base, agir par les réseaux sociaux pour diffuser des normes sociales positives en exerçant une influence douce. les dirigeants suivront les nouvelles manières d'être.

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