4 novembre 2018

Nantes: la sauce BOLO

La politique nantaise a la sauce Bolo: c'est le titre de l'excellente enquête d'Antony Torzec dans la dernière parution de Médiacités Nantes. Le début de cet article ci-dessous.


 Cumul des fonctions, des leviers de pouvoir et des saillies mordantes sur les réseaux sociaux... A 56 ans, Pascal Bolo, premier adjoint, vice-président de la métropole, conseiller départemental et président d'une myriade d'institutions est devenu l'homme clé de l'agglomération. Portrait d'un pilier des systèmes Ayrault et Rolland.

Adjoint au maire de Nantes chargé des finances, de l’évaluation des politiques publiques, du développement économique et de l’emploi ; vice-président de Nantes Métropole chargé des finances, de l’évaluation des politiques publiques, de l’emploi, du sport de haut niveau et des équipements sportifs d’intérêt communautaire ; conseiller départemental ; président de la Semitan (la société de transport public nantaise), du MIN (Marché d’Intérêt National de Nantes), de la Maison de l’Emploi, de la Mission Locale, de l’école de la 2ème chance, de l’association Trans-Cité (association nationale réunissant élus et techniciens du transport public), du CEEP France (le Centre Européen des Employeurs et entreprises fournissant des services Publics) ; membre des conseils d’administration ou d’orientation de NGE (SEM nantaise), de Nantes Métropole Développement (l’agence accompagnant les implantations d’entreprises), de la Samoa, de l’Auran (agence d’urbanisme), de l’Agence France Locale (un établissement de crédit spécialisé dans les prêts aux collectivités territoriales, installé à Lyon), de l’agence départementale de prévention spécialisée, etc, etc, etc.
Il est comme ça Pascal Bolo. A n’en juger que par les quelques lignes ci-dessus, l’homme aime les responsabilités, les leviers d’influence, le pouvoir. Et si cette litanie de titres est loin d’être exhaustive, elle en dit déjà suffisamment long sur l’emprise du personnage sur la vie publique nantaise. A 56 ans, dont près de 30 passés dans la politique, il est devenu « l’incontournable », un rouage central de la mécanique métropolitaine, un cumulard local omniprésent. Et il l’assume : « Je suis un bon ou un mauvais exemple, selon le point de vue d’où l’on se place, de cumul de fonctions et de mandats. Mais ces fonctions sont issues des délégations qui m’ont été données dans le cadre de mon mandat municipal et – accessoirement – départemental, justifie-t-il. Mais ce n’est pas un gâteau à se répartir. C’est d’abord du travail et des responsabilités. » Tellement de responsabilités qu’il avoue, goguenard, « je risque même d’en oublier certaines ». Bien vu ! Une semaine après notre entretien, ce SMS tombe : « Je vous avais dit que j’allais en oublier ! Trésorier de l’Auran ! Damned ! », suivi d’un émoticône « clin d’œil ». 
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