7 mars 2017

Moralisation : Macron le plus sûr ?

Dans son programme présidentiel, au chapitre de la moralisation de la vie politique, Emmanuel Macron propose la suppression de l'IRFM à savoir l'indemnité représentative de frais de mandat des parlementaires, députés et sénateurs. J'ai souvent écrit sur cette indemnité entre 5 et 6 000 € versée chaque mois, et pour laquelle aucun justificatif d'emploi n'est demandé et qui est totalement exonérée de l'impôt sur le revenu (uniquement CSG et CRDS). Il a fallu attendre 2014 pour que l'utilisation de l'IRFM soit exclue du financement d'un bien immobilier, comme une permanence électorale, ce qui a permis à de nombreux députés d'étendre leur patrimoine aux frais de l'argent public. L'IRFM a été et reste une source potentielle d'enrichissement personnel des parlementaires, puisqu' aucun contrôle effectif ne s'assure de son utilisation dans "les frais de mandat" : ni par les Chambres elles-mêmes, ni par la Cour des Comptes. Il a fallu attendre l'an dernier pour contraindre les élus à avoir un compte bancaire spécialement dédié à l'IRFM. Bien sûr tous les parlementaires ne tirent pas sur la ficelle : il y a des "chevaliers blancs" connus, mais la vertu n'est pas la plus partagée. Toutes les tentatives pour remédier à ce scandale aboutissent à des faux semblants tant il est vrai que les privilégiés ne peuvent abolir leurs privilèges.
La seule solution est la suppression pure et simple, sans versement automatique, le remboursement des Frais Réels de mandat étant admis au vu des justifications. Cela mettrait fin à des décennies de " petits arrangements profitables entre amis". Si Emmanuel Macron le fait, tant mieux !

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