J'ai vu Mehdi Meklat...
J'ai vu Mehdi Meklat jeudi dernier dans l'émission de François Busnel La Grande Librairie. L'invité principal était Kamel Daoud qui a mes yeux n'a pas été bien traité dans cette émission. J'ai fait la connaissance de Mehdi Meklat invité avec son collègue Badrou, venus faire la promotion de leur dernier livre Minute. N'étant plus auditeur de Pascale Clarke, ni lecteur des Inrocks , ni de Libération, le talent précoce de ces jeunes du Bondy Blog, m'avait échappé. Avec sa casquette américaine, sa chemise rouge haut boutonnée, Meldhi Meklat monopolisait la parole avec aisance, laissant peu de place à son co-auteur qui disait pourtant des choses très pertinentes. J'ai senti qu'il portait peu d'intérêt et sans doute, peu de considération, aux autres invités, particulièrement Philippe Val - qui semble-t-il lui avait ouvert les portes de France Inter - et Kamel Daoud ( question de génération ?).
Bref tout cela entre gens de bonne compagnie. Patatras ! le lendemain, grâce à des internautes persévérants, tout le monde apprenait que la coqueluche des médias parisiens le jour, était la voix de la haine, la nuit. Sous le pseudo de Marcelin Deschamps, de 2011 à 2016, ses tweets étaient d'un très grande violence, mysogines , homophobes, antisémites, racistes anti-blancs, souvent contre des personnes nommément désignées. Je me refuse à en reproduire tellement il sont odieux. Les maisons d'éditions et de télé ont tout de suite pris leur distance - sauf Pascale Clark qui a trouvé que " Son personnage odieux, fictif ne servait qu'à dénoncer". Meldhi Meklat de son côté estimait que tout cela était " obsolètes" et présentait ses excuses. Tout en prenant soin le week end dernier de faire disparaitre près de 5 000 tweets de son personnage a "la duplicité maléfique"...
L'affaire Meklat est un " symptôme révélateur" écrit Le Monde dans son éditorial de ce jour.
" Cette duplicité en reflète une autre, celle de deux sociétés parallèles qui n'arrivent pas à converger: la société médiatique, artistique et politique, consciente des ratés de l'intégration des minorités issues de l'immigration, désireuse d'y dénicher des profils nouveaux, brillants, de "héros positifs", mais réticente à faire elle-même le lent et laborieux effort d'intégration accompli dans certains autres pays, et la société des quartiers que ces difficultés d'intégration rendent de plus en plus rebelles et de plus en plus radicale dans l'expression de cette rebellion".
...
Une illustration de la montée de la violence rhétorique amplifiée par les réseaux sociaux.
L'expérience montre qu'elle peut ouvrir la voie à de dangereux débordements.
Bref tout cela entre gens de bonne compagnie. Patatras ! le lendemain, grâce à des internautes persévérants, tout le monde apprenait que la coqueluche des médias parisiens le jour, était la voix de la haine, la nuit. Sous le pseudo de Marcelin Deschamps, de 2011 à 2016, ses tweets étaient d'un très grande violence, mysogines , homophobes, antisémites, racistes anti-blancs, souvent contre des personnes nommément désignées. Je me refuse à en reproduire tellement il sont odieux. Les maisons d'éditions et de télé ont tout de suite pris leur distance - sauf Pascale Clark qui a trouvé que " Son personnage odieux, fictif ne servait qu'à dénoncer". Meldhi Meklat de son côté estimait que tout cela était " obsolètes" et présentait ses excuses. Tout en prenant soin le week end dernier de faire disparaitre près de 5 000 tweets de son personnage a "la duplicité maléfique"...
L'affaire Meklat est un " symptôme révélateur" écrit Le Monde dans son éditorial de ce jour.
" Cette duplicité en reflète une autre, celle de deux sociétés parallèles qui n'arrivent pas à converger: la société médiatique, artistique et politique, consciente des ratés de l'intégration des minorités issues de l'immigration, désireuse d'y dénicher des profils nouveaux, brillants, de "héros positifs", mais réticente à faire elle-même le lent et laborieux effort d'intégration accompli dans certains autres pays, et la société des quartiers que ces difficultés d'intégration rendent de plus en plus rebelles et de plus en plus radicale dans l'expression de cette rebellion".
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Une illustration de la montée de la violence rhétorique amplifiée par les réseaux sociaux.
L'expérience montre qu'elle peut ouvrir la voie à de dangereux débordements.
Libellés : Bondy Bog, Kamel Daoud, La Grande Librairie, Les inrokuptibles, Marcellin Deschamps, Meldhi Meklat, Pascale Clark, Philippe Val
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