2 mars 2024

Patricia Allémonière "Sur le vif" à l'Observatoire des médias le 23 février


"Pour le photographe, ce qui compte c'est le plan" " L'irruption de la violence peut rendre muet"
Reporter c'est rapporter des faits et mettre en relation avec la vie
A Gaza il ne faut montrer que la guerre + problème posé par la seule présence d'Al Jazeera sur le site
La télé : si on raconte bien, on vous garde
Evolution des équipes de reportages : nous sommes passés d'équipe de 4 à 3 puis 2
Face au danger " on vote dans les voitures !"
Les pays qui n'intéressent pas : le Soudan, la RDC ( République démocratique du Congo)
Assurer sa sécurité via les fixeurs, " les cousins" la protection tribale ; environ 700€ par jour
Pour être "grand reporter vivant ; entrainez vous à courir"
"La maison Blanche est prévenue (quand vous êtes coincé avec des journalistes américains)"
"TF1 1er journal télé d'Europe devant la BBC : un bon passeport en cas de difficultés"
" Etre une femme, c'est un avantage, plus de chance que les garçons et possibilité d'accéder aux femmes"
Les journalistes peuvent craquer ou juger en conscience" Je ne filme pas, je ne suis pas un vautour"


Amphi Kernéis le 23 février la conférence débat de l'OMUP avec Patricia Allémonière, désormais journaliste indépendante après plus de 20 ans comme grande reporter à TF1



 

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21 mars 2017

Grand débat, la frustation des commentateurs

Enfin nous avons pu avoir un contact direct avec les principaux candidats à la présidentielle, sans être obligé d'assister à un meeting et sans la pression d'intervieweurs plus intéressés par leurs questions que par les réponses des candidats. L'attente était là quand on constate que près de 10 millions de téléspectateurs étaient encore présents passé minuit, après trois heures de débats et un démarrage plutôt laborieux.
Je crois que chaque candidat a conforté son image : Hamon militant, Fillon montant en puissance, Macron rassembleur, Marine le Pen dans l'attente du second tour, Mélenchon tribun guerrilléros ménageant ses effets. Les deux journalistes Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray n'ont pas cherché à briller, leurs questions étaient courtes et précises, et même s'il y a eu des moments confus, l'ensemble a été cohérent, bien mené et riche en informations, à la fois sur les personnalités et sur leur projets.
Macron en position centrale par le fruit du hasard a bien illustré son profil " et droite et gauche" trouvant intéressant certaines propositions de ses concurrents ( souvent à sa droite avec Fillon).
Fillon a été efficace vis à vis du programme de Marine Le Pen qualifié de "sérial killer du pouvoir d'achat avec la sortie de l'euro et le retour du franc".
Marine Le Pen a essayé de placer des extraits de ses discours de meetings sans trop se soucier de la cohérence d'ensemble.
Hamon et Mélenchon ont beaucoup de points communs dans le contenu mais la forme est tellement aux antipodes qu'on comprend bien le désistement impossible l'un pour l'autre. Pour l'anecdote j'ai noté au premier rang derrière Benoît Hamon, Julia Caget (et son mari Thomas  Piketty), qui nous avais impressionnés l'an dernier à l'Observatoire des médias quand elle était venue nous parler du financement des médias. Comme disait une célèbre chroniqueuse " Attendez-vous à voir ..."
Bref une soirée instructive sans être assommé par des commentateurs plus ou moins bien inspirés.

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7 janvier 2015

Charlie Hebdo, l'attentat et les médias

je n'ai appris qu'en début de soirée l'attentat meurtrier à Charlie Hebdo. Avec d'abord un effet de sidération : la grande violence, le nombre et la personnalité des victimes, les motivations avancées...C'est toute une partie familière de ma jeunesse militante qui à travers Cabu - retrouvé chaque semaine dans le Canard -  Wolinski et d'autres dessinateurs talentueux, a été sauvagement assassiné. Même si je ne lisais plus Charlie depuis des décennies et n'appréciais pas toutes ses Une, je salue respectueusement leur mémoire, et leur décès tragique à leur table de travail.

Je n'ai pas beaucoup zappé sur les chaînes infos, me concentrant sur Europe 1, France 3 et TF1. J'ai trouvé que pendant plus d'une heure, la Une animée par Gilles Boulot, faisait une présentation la plus factuelle possible en donnant une grande place à l'enquête sur les lieux, aux travail des journalistes, sans faire appel d'emblée aux " experts" ou analystes qui a ce stade n'ont pas d'éléments consistants à présenter. L'information évoluait au fur et à mesure, avec prudence, et à priori je n'ai pas relevé de choses vraiment choquantes. A la fin je suis passé sur France 2 pour tomber sur un plateau très moral ou moralisateur avec FOG, Caroline Fourest, Robert Badinder et un responsable musulman de Toulouse. Je ne suis pas très convaincu par ces pseudo-débats ou chacun est dans son profil bien étiqueté et sans surprise. Mais je n'ai vu que la fin...

Il faudra prendre du recul pour mesurer la validité ou non de ce travail journalistique. 

Samedi 10 janvier - Pour reprendre ce propos, la mobilisation quasiment non stop des médias, n'apporte pas beaucoup d'informations nouvelles. Il y a quand même à chercher dans l'entourage, les lieux de vie de ces jeunes, leurs liens avec le Yemen où apparemment ils avaient des liens et des soutiens. On en apprendrait davantage que de rester les cameras braquées pendant des heures sur un entrepôt où sur un carrefour. Certes l'évènement en direct attire et fait de l'audience mais la presse doit en apporter davantage.

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13 décembre 2012

Election de Miss France: une sélection douteuse ?

Samedi dernier, vers 22 h 30 je tombe sur l'élection de Miss France au moment où l'on fait connaître la sélection des douze miss - sur plus de trente - parmi lesquelles se trouvent les futures lauréates, et qui ont été sélectionnées dans la semaine précédente, par un jury souverain et très secret. Ce qui m'a frappé c'est que quelques unes de ces jeunes filles n'avaient manifestement aucune chance de remporter le titre. Elles avaient sans doute des qualités, mais leur apparence n'était pas celle attendues. Alors pourquoi les avoir choisies ? Pour des raisons très mercantiles à mon avis. L'émission est faites pour gagner le maximum d'argent avec les appels téléphoniques des téléspectateurs. Le réflexe du téléspectateur moyen est de se dire " C'est pas possible que Miss France soit une telle ou une telle !" Alors il décroche son téléphone pour faire émerger une candidate " plausible" et TF1 a atteint son but !
C'était la chronique d' un téléspectateur moyen ( et macho ?)

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21 mai 2010

Les Yawalapitis et le football

Reportage plein d'empathie lundi soir sur TF1 dans l'émission " Haute définition" d'Emmanuel Chain, sur une tribu amazonienne qui répond à l'aimable nom de Yawalapitis. Ils méritent d'être connus, non seulement parce qu'ils vivent nus mais décorés, en toute simplicité, mais aussi parce qu'ils montrent une grande sagesse et une véritable éthique, dont ils ont donné un aperçu en commentant des images d'évènements du monde extérieur.
Ce qui a attiré mon attention, c'est que sur la grande esplanade au milieu des cases, où se produisent les danses rituelles, les cérémonies, il y a un but de football, apparemment aux dimensions règlementaires. Voilà qui illustre bien si c'était nécessaire, le caractère universel du football. Je ne veux pas développer une grande thèse sur ce point, mais dire deux ou trois choses qui me paraissent évidentes dans le succès du football.
1 - Le foot est un sport qui ne nécessite pas beaucoup de moyens et dont les règles sont simples.
2 - Un match est un spectacle dont l'issue incertaine se joue souvent sur un coup de dés : 90 minutes pour souvent un ou deux petits buts qu'ont a à peine le temps de voir, mais qui aussi peuvent être splendides. Le suspens est souvent au rendez-vous et jusqu'à la dernière minute peut tenir les spectateurs en haleine.
3 - Comme dans la vie, la logique, l'ordre, la raison ne sont pas toujours respectés. Le résultat ne réflète pas toujours la physionomie d'un match. Malgré l'arbitre et ses assistants, de nombreuses fautes ne sont pas sanctionnées. Elles peuvent changer le résultat ( n'est-ce pas Thierry Henry !). L'incompétente de l'arbitre peut-être notoire, voire son honnêteté mise en doute. Mais ses décisions, aussi contestables soient-elles, sont irrévocables. C'est dire que le football est vraiment à l'image de la vie des gens avec ses grandeurs, ses enthousiasmes, mais aussi ses injustices, ses scandales et ses colères.
Voilà pourquoi le football parlent à autant de gens de part le monde, et que toute la planète va regarder le Mondial en Afrique du Sud le mois prochain.

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26 janvier 2010

Réunion d'appartement avec Sarkozy

Beau travail des communicants de l'Elysée pour l'émission de TF1 hier soir, où un mini panel de 11 Français(es) interrogeaient et discutaient avec Nicolas Sarkozy. Le choix des invités était habile : sélectionner des personnes qui ont déjà été interviewées à la télévision, c'était s'assurer de la capacité d'expression de ces témoins, et ça été le cas. Que ce soit le syndicaliste breton - prêt à bondir ! - le prof du technique, qui semble-t-il a fait progresser le statut des contractuels du public, l'habitant de la banlieue difficile, l'agricultrice ou le retraité, ils ont quasiment tous été parfaitement à la hauteur.
La formule adopté rappelle tout à fait les réunions à domicile dans les campagnes électorales, style Tupperware ( nous en avions fait à Paris avec Edwige Avice). C'est la proximité qui est mise en avant, et le choix de Jean-Pierre Pernaud était parfaitement adapté: c'est par excellence le journaliste télé de la proximité, des voisins et des villages. Il a d'ailleurs bien menée l'affaire avec une bonne connaissance des dossiers et la bonne distance avec les invités et le président. Comme d'habitude beaucoup de ses confrères ironisent à son propos avec condescendance...
Le succès au niveau de l'audience, montre qu'il y a une forte attente de discussions politiques sur des des vrais sujets ( chaque invité était un chapître politique a lui seul ). En plus, la formule avec des bons communicants suscitait la curiosité et l'attente. Le nombre d'invités limité à 11 permettait de faire un cercle "d'apôtres !" autour de Nicolas Sarkozy.
L'opération est-elle politiquement bénéfique ? C'est beaucoup plus flou. Une bonne émission de communication politique ne change pas comme par enchantement les réalités politiques que vivent les gens. On peut considérer que l'émission reflétait assez bien la sinistrose française. Mais d'un autre côté comme le montrait un récent sondage ( 14 janvier) 91 % des Français se déclarent "très heureux" ( 32%)ou "assez heureux" ( 59%) : la réalité de la vie est complexe !

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17 décembre 2008

Messe de minuit

Pour la première fois depuis que la télé existe, TF1 ne va pas diffuser le 24 décembre, la messe de minuit de Noël, qui était généralement retransmise en direct de la basilique St Pierre à Rome, et célébrée par le pape.
A la place, un concert de Michel Sardou ...
Pour ceux qui doutent encore que nous avons changé de siècle, y a-t-il un meilleur signe ?

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16 novembre 2008

Congrès PS : Sans François c'est la pagaille !

Il a tellement été reproché à François Hollande de vouloir des synthèses à tout prix, qu''on ne va pas tarder à le réévaluer dans l'opinion, quand on constate la grande confusion du congrès du PS. L'habileté de François Hollande - que l'on reverra bientôt - a été de masquer quelques évidences : le PS est avant tout une machine électorale qui tient grace à ses succès aux élections locales (20 régions sur 22, la moitié des départements, la plupart des grandes villes ). Aussi longtemps que cette assise perdurera les responsables socialistes ne casseront pas ce formidable outil. Et ne seront pas obsédé par le pouvoir nationale où il y a tellement de coups à prendre et de dégats colatéraux lors des élections intermédiaires. De ce point de vue je pense que beaucoup de leaders bien assis sur leur pouvoir local ne sont pas mécontents de laisser à Nicolas Sarkosy le sale boulot...C'est la meilleur assurance pour conserver leur siège.
Il faut également être lucide sur la composition militante du PS. Comme le dit Michel Rocard " 1/3 de conseillers municipaux, 1/3 qui aspire à devenir élus municipaux, et 1/3 de passage qui viennent pour voir et qui ne restent pas". Il faut également voir la composition sociologique : forte domination du secteur public, notamment des agents des collectivités locales, moyenne d'age élevée, autant d'éléments qui ne stimulent pas l'innovation et l'ouverture.
Enfin sur la doctrine, le programme, la réécriture modernisée de la déclaration de principe intervenue cette année, n'a guère résisté à la crise financière. Les vieux réflexes marxisants sont ressortis, et la condamnation de l'économie libérale, sans appel. Tony Blair avait renové le Labour en 1995 en disant qu'il fallait passer d'une doctrine du "plus d'impôts, plus de dépenses " au " plus d'économies, plus d'investissements", grace à quoi les travaillistes, ont gagné trois élections nationales de suite. En France, celui qui à gauche tient ce discours, est vite écarté.

Curiosité médiatique du jour:

Au journal de 20 h de TF1, l'ouverture se fait sur la réunion du G20 et le congrès du PS, alors que sur France 2 l'ouverture se fait sur des faits divers,et le congrès du PS ne vient qu'après, à 20.07. Etonnant non ?

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10 mai 2007

Dis-moi où tu t'informes, je te dirai pour qui tu votes...

Télérama (n°2989 ) a fait réaliser un sondage à l'occasion du 1er tour des présidentielles, en rapprochant le vote et les sources d'information. Si l'on se rappelle que les scores du 1er tour étaient : Sarko 31 % Ségo 25% et Bayrou 18 %
Pour les télés TF1 c'est, dans l'ordre : 36% Sark. 21 % Ség. 17% Bay.
France 2 25 33 23
France 3 28 26 22

Ce qui confirme l'idée répandue que TF1 est plutôt à droite, France 2 à gauche, et France 3 relativement représentatif.

pour les radios :
Europe 1 37 28 17
F.Info 35 25 23
F.Inter 22 37 24
RTL 33 26 19

RTL peut se flatter d'être la plus représentative, France Inter d'être la plus à gauche, et Europe plus sarkosiste que les autres, mais plus royaliste aussi ( au détriment de Le Pen ).


Pour les quotidiens, pas de vraies surprises, Le Figaro est à 54% Sarko, Libé à 47 % Ségo. Le Monde donne également lapremière place à Ségolène à 37 % et 22 % pour Sarkosy. Les quotidiens régionaux sont équilibrés.
Quant'aux hebdos, c'est la même chose. Pour les deux premiers, c'est 10-40 au Canard, 37-27 à L'Express, 11-46 à Marianne, 21-35 au Nouvel Obs, 52-17 au Point, et 14-44 à Télérama qui n'a pas du être surpris.

Je trouve ce sondage très instructif, et propose que les médias fassent systématiquement connaitre leurs votes internes : c'est une question de transparence et d'honnêteté vis à vis de leur public.
Curieusement cette enquête de Télérama n'a pas eu beaucoup d'échos...

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