9 août 2017

Mieux vaut Neymar que Drahi...



Mieux vaut Neymar que Drahi : les leçons de morale ça suffît !
Par Régis de Castelnau dans Causeur 7 août 2017

Avec l’arrivée de Neymar au PSG, on vient de vivre une jolie séquence de mépris de classe et d’aversion sociale. Chez les CSP plus ou moins plus, ce ne fut qu’une clameur : « Ces cons de prolos qui aiment le foot! Bandes d’abrutis! »
Dans un premier temps, ce furent les cris d’orfraie à propos des sommes en jeu dans ce transfert, puis les crachats sur ceux qui se réjouissaient ou qui faisaient la queue pour acheter son maillot.
Tiens, à propos de maillot, une petite histoire qui se passe dans le monde du rugby, mais qui en dit long. Et qui servira d’introduction.
C’est l’histoire d’un enfant lourdement handicapé en fauteuil roulant que son père accompagne au stade pour une rencontre de coupe d’Europe. Celui-ci avise le président du club qui reçoit et lui demande l’autorisation de faire un saut dans le vestiaire avant le match pour que son fils y voie son idole, l’Irlandais Sexton. Aussitôt dit aussitôt fait, la chaise roulante parcourt les couloirs et rentre dans le vestiaire. Au moment où Sexton s’approche, le gamin, les yeux brillants, écarte brusquement son blouson pour faire apparaître le maillot floqué au nom de son héros. Celui-ci gorge nouée, yeux embués, et mains tremblantes l’embrasse et lui promet le maillot qu’il porte pour la fin du match. Dans ce vestiaire plein de colosses sentant l’embrocation, on n’entend plus que des reniflements.
Il n’y a qu’un seul Neymar
Et c’est exactement la même chose dans le foot. Il suffit d’écouter Blaise Matuidi. Parce que oui, on l’aime le « passing game ». Le jeu du peuple, de tous les peuples. Et ceux qui y jouent et nous donnent ce plaisir, on les aime aussi. Et tant mieux s’ils gagnent du fric. Eux ne le volent pas. Il y a UN Neymar dans le monde, UN. Qui a bossé comme un chien pour y arriver. Comme il n’y avait qu’UN Zidane. Et des centaines de millions de gens qui les admirent (à juste titre). Même si on sait et le déplore, le rôle du big business qui se gave autour d’eux.
Mais personne ne semble choqué par la fortune d’un Drahi prédateur qui ne crée aucune valeur et s’est contenté de racheter les entreprises des autres avec l’aide de Macron. Il est pourtant 100 fois plus riche que Neymar. Personne ne s’offusque des Yachts à 200 millions d’€ pièce alignés par dizaines à Saint Tropez et par centaines à Monaco. Mais un gosse des quartiers qui sort du rang, c’est insupportable.
En général, les footeux ne se renient pas
Un grand joueur de football c’est une entreprise économique. Ils gagnent beaucoup d’argent mais ceux qui les emploient encore plus. Et ils font des sacrifices, renoncent à leur jeunesse, travaillent, et travaillent encore dans un système où il y a tant d’appelés et tellement peu d’élus. Quand ils deviennent riches, ils en font profiter la famille, le village, la ville. Parce que les footeux ne se renient pas en général.
Alors pourquoi tant d’amour pour ce jeu où on ne peut même pas mettre les mains?
« Le football est universel parce que la bêtise est universelle » disait Jorge Luis Borges, modèle d’arrogance intellectuelle qui se prenait très au sérieux. Mais là il y va quand même un peu fort. Ce qui apporte un peu d’eau à son moulin, c’est que la littérature entretient peu de rapports avec le foot. Pourquoi le football n’est-il pas lui aussi une « province naturelle de la littérature » comme le vélo ? Mystère. Pourtant, beaucoup d’écrivains l’ont aimé, voire  adoré. Beaucoup d’intellectuels aussi. Tous en ont parlé, plus pour se justifier de leur passion que pour l’expliquer. Souvent pour ne pas dire grand-chose. Comme Albert Camus: «Le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités ». Précédé par Antonio Gramsci qui vante le « royaume de la loyauté humaine exercée au grand air ».
Neymar, madeleine de Proust des enfants d’aujourd’hui
Les passionnés qui ont pratiqué (j’ai eu cette maladie, qui s’est révélée incurable) se demandent ce qu’ils pourraient bien dire. Pasolini, qui y voyait « un phénomène de civilisation tellement important », a réglé le problème en expliquant que ce sport n’avait pas besoin de mots, son langage se suffisant à lui-même et à ceux qui le comprennent. Pirouette confortable, qui permet d’en faire une auberge espagnole. Chacun va y apporter ses penchants, ses souvenirs et ses émotions. Et les activer, qui en tapant dans le ballon, qui en regardant les autres le faire. En commençant par ce qui vient de son enfance.
Écoutez ceux qui vous parlent de leur passion pour le football, ils commencent tous par raconter leur premier souvenir de foot. En général vers huit ans, souvent avec son père, l’évocation, au travers d’un souvenir enjolivé, d’un moment de bonheur émerveillé. Avec d’immenses héros lointains, Kopa, Pelé, Platini, Maradona, Zidane, Messi, Neymar… Chacun a les siens, mais en fait, c’est toujours le même. Avec Saint-Exupéry, nous sommes tous « de notre enfance comme d’un pays ».
Le capitalisme a toujours fait du jeu une marchandise
Et puis au football, on y vient avec sa culture. C’est elle qui dictera aussi nos réactions. Ah, la soirée du 8 juillet 1982 à Séville, où la France, ridicule depuis 25 ans, parvenait en demi-finale du tournoi mondial où  elle affrontait l’Allemagne. En alignant, face aux brutes germaniques, un milieu de terrain constitué de quatre fils d’immigrés efflanqués qui était le meilleur du monde. Chacun connaît l’histoire et sa fin, horrible concentré d’injustice. Je me demande bien comment Camus et Gramsci auraient pu voir de la morale et de la loyauté dans l’agression de Schumacher et le penalty manqué par Bossis. Je ne fus pas vraiment surpris de la réaction d’une partie du public français qui, souvent Poulidoriste, adorant les vainqueurs qui perdent, invoqua la malchance, vaguement l’injustice, et plaignit beaucoup les vaincus. Pour ma part, c’était simple et stupide : la haine du boche.
Heureusement, intellectuels gommeux et petits-bourgeois sans passion nous expliquent doctement qu’en fait, nous sommes manipulés. On va nous apprendre tout d’abord que le football est un moyen de gouvernement, un moyen de pression vis-à-vis de l’opinion publique et une manière d’encadrement idéologique des populations. Ensuite, qu’il est devenu un secteur d’accumulation de richesse, d’argent, et donc de capital. C’est une marchandise clé du capitalisme mondialisé. Et enfin, il constitue un corps politique, un lieu d’investissement idéologique sur les gestes, les mouvements. Bigre. Il est vrai que la FIFA n’est guère reluisante. Association à but non lucratif, elle est en réalité une holding transnationale gérant le capital sportif et sa marchandisation. Un milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2013, et autant de réserves financières. Mais la transformation d’un jeu en marchandise n’est pas une nouveauté, le capitalisme l’a toujours fait, dès lors que ce jeu en valait la chandelle.
Le grand-pont de Pelé sur Mazurkiewicz
Cette approche ne répond pas à la question : pourquoi est-ce que tout le monde joue au foot aux quatre coins de la planète sur des terrains vagues, dans des cours d’école, sur les plages ? Et depuis très longtemps. Contrairement à ce que l’on peut penser, en Nouvelle-Zélande, le premier sport pratiqué est bien le football. Et comme, c’est le peuple qui joue, c’est souvent le sport des ouvriers, Jean-Claude Michéa, adorateur du foot mais conscient du problème, nous propose une explication compatible avec sa chère «common decency ». Alors, pourquoi cette fascination pour ce jeu bizarre, qu’on peut certes jouer partout, mais où le descendant d’Homo habilis n’a pas le droit de se servir de ses mains ?
La plus belle et fugace œuvre d’art que j’ai eu l’occasion de voir dans ma vie est « le grand-pont sur Mazurkiewicz ». Le grand-pont, c’est celui de Pelé en demi-finale de la coupe du monde 1970. Parti de la droite du terrain, il va à la rencontre d’une grande transversale que vient de lui délivrer Tostao. Le gardien uruguayen sort à sa rencontre. Pelé croise la trajectoire du ballon sans le toucher. Crucifiant le gardien stupéfait qui voit la balle passer à sa gauche et Pelé à sa droite.
Durée de la séquence trois secondes. Du geste génial qui nous arrache un cri que j’entends encore, une demie seconde. Fulgurance qui résume bien le football, un sport d’équipe organisé et rationnel et un JEU individuel et irrationnel.
Je n’aime pas trop le PSG, mais je vais me régaler à regarder jouer Neymar. En attendant M’Bappé…
Régis de Castelnau dans Causeur 7 août 2017

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16 juin 2016

Boules au frigo ou comment truquer un tirage au sort

J'avais été eu l'écho des trucages possibles des tirages au sort dans les compétitions de football avec l'utilisation de boules "chaudes" ( pour les reconnaitre !). Sepp Blatter annonce benoîtement qu'il en a été témoin dans une interview récente dans La Nation journal argentin.

http://www.francetvsport.fr/football/sepp-blatter-a-deja-vu-un-tirage-au-sort-truque-340107

Certains mal intentionnés penseront peut être que la France pour sa compétition de l'Euro 2016, a bénéficié d' un tirage au sort très favorable. Loin de nous cette pensée !

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25 mars 2016

Salut l'artiste ! Johan Cruyff



J'emprunte à la lettre de Causeur un extrait d'hommage à Johan Cruyff décédé à l'âge de 68 ans des suites d'un cancer.

 Nous republions, à cette occasion, un entretien réalisé en octobre 2015 avec l'auteur de sa première biographie française, Chérif Ghemmour.

Chérif Ghemmour est journaliste à So Foot. Il vient de publier aux Editions Hugo Sport  Johan Cruyff, génie pop et despote.
Causeur : « Génie pop et despote », c’est ainsi que vous définissez Johan Cruyff, dans le titre de votre ouvrage qui constitue la première biographie française du célèbre footballeur néerlandais. Pouvez-vous, dans un premier temps, nous expliquer en quoi Johan Cruyff est génial ?
Chérif Ghemmour : Le génie de Cruyff comporte trois dimensions. Il a été un joueur et un entraîneur d’exception, notamment à la tête du FC Barcelone, surnommé la « Dream team » à l’époque. Il est aussi l’inspirateur du football moderne, ce qui en fait le père spirituel du football espagnol actuel, à travers l’équipe nationale qui a gagné la coupe du monde 2010 et deux championnats d’Europe (2008, 2012) mais aussi du Barça. La nouvelle école du football espagnol, qui a été copiée et imitée dans tout le reste de l’Espagne, c’est le Barça de Guardiola. Et ce dernier est le fils spirituel direct de Johan Cruyff. Il était arrivé en équipe première du Barça au début des années 90 par la volonté de Cruyff alors qu’il jouait dans les équipes réserves. Guardiola, dont Cruyff avait fait son capitaine, revendique d’ailleurs lui-même l’héritage en mettant en pratique les préceptes de jeu cruyffiens.
Cet aspect tridimensionnel de Johan Cruyff est unique. Aucun autre acteur de l’histoire du football n’est doté de cette épaisseur. Il y a eu des grands joueurs qui sont devenus par la suite de grands entraîneurs, même s’il y en a peu. On peut citer Mario Zagalo et Franz Beckenbauer qui ont gagné la coupe du monde en tant que joueur et en tant qu’entraîneur. Mais s’ils ont gagné avec talent, ils n’ont pas laissé un héritage doctrinal. Alors que Cruyff a une véritable réflexion sur le foot. Comment doit-on jouer ? Comment doit-on s’entraîner ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ? A tel point que cet aspect doctrinal a beaucoup influencé la pédagogie du football aux Pays-Bas. Lorsque, entraîneur de l’Ajax d’Amsterdam, il s’exprimait sur la tactique, ses recommandations étaient reprises le dimanche suivant dans les clubs amateurs néerlandais !

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11 septembre 2013

Football : les buts sont trop petits

Je ne reviens pas sur la match contre la Biélorussie, qui a confirmé ce que je pense du jeu et de l'état d'esprit de l'équipe de France : trois ballons pour Girou à la pointe de l'attaque en première mi-temps, et paraît-il la révolte sonnée dans les vestiaires par Evra - capitaine en Afrique du Sud - qui n'était pas sur le terrain. N'est-ce pas le rôle de l'entraineur ?
Une question plus importante devait être tranchée : celle de la dimension des buts. Depuis 1875 la largeur est fixée à 7,32 mètres en largeur et 2,44 mètres en hauteur. Or entre 1870 et 1980 la taille moyenne des hommes et par conséquent des joueurs, a augmentée en moyenne de un centimètre par décennie, soit onze centimètres entre 1870 et 1980. Les joueurs ont grandi,il serait donc logique de tenir compte d'un changement d'une telle importance et d'en tirer les conséquences en agrandissant les buts. De combien ? voilà un grand sujet de débat ! On peut imaginer de gagner les onze centimètres partiellement en hauteur et partiellement en largeur. Et faire l'expérience dans un championnat.
Quand on pense au nombre de ballons qui frappent les poteaux ou la transversale (Cf. Géorgie) on imagine la révolution dans le jeu offensif. Il faut vivre avec son temps et les changements qu'il entraine.

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17 octobre 2012

Si Girou...

Si Girou était entré plus tôt sur le terrain hier soir à Madrid( il a fallu que Benzéma soit blessé pour qu'il puisse jouer), je suis convaincu que la victoire contre l'Espagne était possible. Compte tenu du grand nombre d'occasions de buts en seconde mi-temps, il en aurait au moins transformé une ou deux, car c'est un vrai buteur redoutable dans les 18 mètres. Dommage qu'il ait fallu attendre les cinq dernières minutes !
Mais voilà, dans l'équipe de France de football, faire sortir Benzéma - ou Menez, pourtant avantageusement remplacé par Valbuéna - c'est presque inconcevable, même lorsque leur inefficacité est patente. Quand on a vu l'efficacité et la rapidité de l'axe Evra, Ribéry, Girou, avec le travail de Valbuéna, on peut dire que l'équipe de France a de la ressource pour peu que l'on se base sur les joueurs collectifs et motivés.

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13 octobre 2012

Equipe de France, championne du sur-place

Le but du football est-il de conserver le ballon le plus longtemps possible, en multipliant les passes en retrait ou les passes latérales et en restant dans les 30 mètres autour de la ligne centrale ? ( Quand évaluera-t-on la performance d'un joueur en distinguant les passes vers l'avant et les passes en retrait ?)C'est le spectacle le plus fréquent de l'équipe de France de football, comme hier soir où elle a été battu par le Japon, qui lui, avait une équipe notamment en seconde mi-temps, qui se portait à toute allure en contre-attaque, faisant preuve d'une maîtrise technique qui a fini par payer. Côté français, en dehors de Valbuéna et Ribéry, on ne trouve guère cette volonté de vaincre. Un mot aussi sur Girou qui a exploité au mieux les quelques ballons qui lui ont été transmis, mais tellement rares. Comme je l'ai déjà écrit, il me paraît victime du syndrome Gourcuff ostracisé par certains de ses partenaires, et par là même sevré de ballons. Par exemple combien de passes ou d'ouvertures de la part de Menez en direction de Girou ?
Bref on tourne en rond et à mardi prochain contre l'Espagne...

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16 juin 2012

Thierry Rolland

Thierry Rolland est mort aujourd'hui. Pour tous ceux qui savent ce que c'est que vibrer en regardant un match de football, c'est une page qui se tourne. Certes son côté parfois franchouillard pouvait agacer - et je vois déjà tous les commentateurs politiquement corrects, mettre uniquement l'accent sur cela. Mais pour tous ceux qui par exemple sont émus par les superbes chants des supporters irlandais menés 4-0 lors du dernier match contre l'Espagne et qui savent que c'est pour cela que le foot est le sport mondial par excellence, Thierry Rolland restera le commentateur qui était en phase avec cette dimension populaire loin des bavardages statistiques de certains de ses confrères.
A la grande époque du FC Nantes il avait la simplicité de venir après les matchs avec quelques gloires locales qui n'émargeaient pas dans les gros salaires, venir déguster les andouillettes grillées de "Jean de la Queue" à Tournebride ! Une autre époque...

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21 mai 2010

Les Yawalapitis et le football

Reportage plein d'empathie lundi soir sur TF1 dans l'émission " Haute définition" d'Emmanuel Chain, sur une tribu amazonienne qui répond à l'aimable nom de Yawalapitis. Ils méritent d'être connus, non seulement parce qu'ils vivent nus mais décorés, en toute simplicité, mais aussi parce qu'ils montrent une grande sagesse et une véritable éthique, dont ils ont donné un aperçu en commentant des images d'évènements du monde extérieur.
Ce qui a attiré mon attention, c'est que sur la grande esplanade au milieu des cases, où se produisent les danses rituelles, les cérémonies, il y a un but de football, apparemment aux dimensions règlementaires. Voilà qui illustre bien si c'était nécessaire, le caractère universel du football. Je ne veux pas développer une grande thèse sur ce point, mais dire deux ou trois choses qui me paraissent évidentes dans le succès du football.
1 - Le foot est un sport qui ne nécessite pas beaucoup de moyens et dont les règles sont simples.
2 - Un match est un spectacle dont l'issue incertaine se joue souvent sur un coup de dés : 90 minutes pour souvent un ou deux petits buts qu'ont a à peine le temps de voir, mais qui aussi peuvent être splendides. Le suspens est souvent au rendez-vous et jusqu'à la dernière minute peut tenir les spectateurs en haleine.
3 - Comme dans la vie, la logique, l'ordre, la raison ne sont pas toujours respectés. Le résultat ne réflète pas toujours la physionomie d'un match. Malgré l'arbitre et ses assistants, de nombreuses fautes ne sont pas sanctionnées. Elles peuvent changer le résultat ( n'est-ce pas Thierry Henry !). L'incompétente de l'arbitre peut-être notoire, voire son honnêteté mise en doute. Mais ses décisions, aussi contestables soient-elles, sont irrévocables. C'est dire que le football est vraiment à l'image de la vie des gens avec ses grandeurs, ses enthousiasmes, mais aussi ses injustices, ses scandales et ses colères.
Voilà pourquoi le football parlent à autant de gens de part le monde, et que toute la planète va regarder le Mondial en Afrique du Sud le mois prochain.

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