2 mars 2022

Les biais politiques des médias audiovisuels français depuis 20 ans

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Eclairante analyse de chercheurs en Big Data sur les préférences politiques des médias audiovisuels français depuis 20 ans. Dans l'audiovisuel public la préférence pour la gauche est plus ou moins marquée mais guère contestable. Le virage CNews depuis deux ans vers les leaders d'extrême droite est incontestable.

Julia Cagé - reçue en 2015 à l'OMUP - figure dans les auteurs de cette analyse. Elle a été engagée au côté de Benoit Hamon dans la campagne présidentielle 2017. 

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21 mars 2017

Grand débat, la frustation des commentateurs

Enfin nous avons pu avoir un contact direct avec les principaux candidats à la présidentielle, sans être obligé d'assister à un meeting et sans la pression d'intervieweurs plus intéressés par leurs questions que par les réponses des candidats. L'attente était là quand on constate que près de 10 millions de téléspectateurs étaient encore présents passé minuit, après trois heures de débats et un démarrage plutôt laborieux.
Je crois que chaque candidat a conforté son image : Hamon militant, Fillon montant en puissance, Macron rassembleur, Marine le Pen dans l'attente du second tour, Mélenchon tribun guerrilléros ménageant ses effets. Les deux journalistes Gilles Bouleau et Anne-Claire Coudray n'ont pas cherché à briller, leurs questions étaient courtes et précises, et même s'il y a eu des moments confus, l'ensemble a été cohérent, bien mené et riche en informations, à la fois sur les personnalités et sur leur projets.
Macron en position centrale par le fruit du hasard a bien illustré son profil " et droite et gauche" trouvant intéressant certaines propositions de ses concurrents ( souvent à sa droite avec Fillon).
Fillon a été efficace vis à vis du programme de Marine Le Pen qualifié de "sérial killer du pouvoir d'achat avec la sortie de l'euro et le retour du franc".
Marine Le Pen a essayé de placer des extraits de ses discours de meetings sans trop se soucier de la cohérence d'ensemble.
Hamon et Mélenchon ont beaucoup de points communs dans le contenu mais la forme est tellement aux antipodes qu'on comprend bien le désistement impossible l'un pour l'autre. Pour l'anecdote j'ai noté au premier rang derrière Benoît Hamon, Julia Caget (et son mari Thomas  Piketty), qui nous avais impressionnés l'an dernier à l'Observatoire des médias quand elle était venue nous parler du financement des médias. Comme disait une célèbre chroniqueuse " Attendez-vous à voir ..."
Bref une soirée instructive sans être assommé par des commentateurs plus ou moins bien inspirés.

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6 janvier 2016

Julia Cagé, la presse et Jean-Paul Sartre

Julia Cagé , jeune ( 31 ans), provinciale d’origine, normalienne, diplômé de Harvard, partage avec sa sœur jumelle un parcours remarquable de grandes écoles . Professeur d’économie à Sciences Po, elle nous  a fait part dans la présentation de son itinéraire, de sa vocation d’étudiante  «  Je voulais être Jean-Paul Sartre ! ». Pour le talent et pour  la liberté. Elle veut sauver la presse, en s'en donnant les moyens. Elle est par ailleurs depuis 2014, mariée à Thomas Piketty.



La liberté et la démocratie, la défense de le l’information comme bien public, c’est ce qui a motivé sa démarche dans le livre très remarqué qu’elle a publié en janvier 2015 «  Sauver les médias, Capitalisme, financement participatif et démocratie ».
Avec beaucoup d’enthousiasme, de passion et de simplicité, Julia Cagé, a fait une présentation, à la fois du diagnostic national et international de l’information, du journalisme et des entreprises de presse, marqués par  «  La fin des illusions » et de ses propositions d’un nouveau modèle pour le XXIè siècle. C’est notamment la proposition de créer un nouveau type d’entreprise de presse, la «  Société de média à but non lucratif » qui a fait l’objet de nombreux commentaires dans le milieu de la presse lors de la parution.
A la question de Jacques Gagneur «  Si le gouvernement vous confiait  demain une mission de six mois pour résoudre la crise de la presse, que proposeriez-vous ? »
La réponse instantanée et structurée fuse immédiatement :
 1/ En premier lieu, je ferai respecter la loi sur la concurrence, et les règles qu’elle impose
2/ Ensuite je m'attacherai à l'indépendance des journalistes, par une charte professionnelle et l’autorité du CSA
3/ Après, il faudra prendre des mesures qui garantissent la transparence quant à la propriété des médias
4/ Enfin, il s'agira de créer un statut de Société de médias, le statut de «  société de média à but non lucratif » intermédiaire entre le statut de fondation et celui de société par actions. 

Elle relève dans le paysage français de la presse d’information,  des modes d’organisation liés à une histoire spécifique, qui garantissent l’indépendance (Ouest France, Canard Enchaîné, La Croix, Médiapart) et les particularités de la revue XXI. Ayant participé la veille, au déménagement de Libération, Julia Cagé montre comment Patrick Drahi en a fait l’acquisition comme levier d’influence et de pression sur l’Etat.
Elle évoque  le système d’aide à la presse beaucoup trop complexe  où le poids de l’Etat est excessif. Il est urgent de repenser les lois qui encadrent le pluralisme des médias, et les lois anti-concentration sont datées (On ne connaissait pas Internet à l’époque).
A l’exemple des Etats-Unis, Julia Cagé montre que la crise est sévère : il y a de moins en moins de journalistes par journal, un journaliste titulaire du prix Pulitzer peut être licencié du jour au lendemain pour des motifs économiques. Les journalistes sont guettés par les conflits d’intérêts, l’autocensure. La concentration des médias est anti-démocratique. Aux Etats-Unis, la démocratie est « achetée » par les plus fortunés : 0,1% de la population financent 40% des campagnes présidentielles.

A ses yeux, la pluralité et la qualité de l’information ne peut être assurée s’il y a de moins en moins de groupes indépendants des grands industriels. Julia Cagé veut s’engager pour le pluralisme des médias.

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23 décembre 2015

Julia et Agathe Cagé, les soeurs douées

A propos de Julia Cagé que nous avons reçu le 18 décembre, et de sa soeur Agathe, deux personnalités et deux talents remarquables dont  on parlera dans les années à venir :

http://tempsreel.nouvelobs.com/l-obs-du-soir/20150527.OBS9709/julia-et-agathe-cage-les-s-urs-douees.html

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18 décembre 2015

Sauver les médias - Julia Cagé convaincante

L'Observatoire des médias a accueilli cet après midi, Julia Cagé, 31 ans, économiste, normalienne, diplômé de Harvard, prof à Sciences po, qui a publié en début d'année dans la collection La république des idées au Seuil, " Sauver les médias, Capitalisme, financement participatif et démocratie".
Conviction, clarté, simplicité, la séance a été extrèmement brillante. Voilà une jeune personne, qui avec son mari, Thomas Piketty et une soeur jumelle au cabinet de Najat Belkacem, seront les élites de demain. C'est au surplus une brillante pianiste, comme le montre son CV sur Internet.
interview dans TV Rezé et photos

http://l.facebook.com/l/4AQEi5J8fAQE9L3GLR3esq0Behsj2iHdJj4RPRo8o8yb47g/www.tvreze.fr/Sauver-les-medias_a2481.html




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