1 février 2023

Infox de la part des médias sur le nombre des manifestants ?

C'est un groupe de médias qui a missionné depuis plusieurs années un cabinet indépendant Occurrence, pour effectuer des comptages du nombre de manifestants et trancher entre les chiffres " Selon les organisateurs" et "Selon la police". D'une façon générale les comptages de ce cabinet sont proches de ceux de la police. Hier, silence radio à propos de la manifestation à Paris des opposants à la réforme des retraites. La newletter du Point apporte ce soir des infos à ce sujet. Un vrai problème de vérité de l'information. Certains commentaires de lecteurs ne sont pas dépourvus de lucidité.; voir in fine

Réforme des retraites : pourquoi les chiffres d’Occurrence font polémique

Le comptage « indépendant » du cabinet, filiale de l’Ifop, était largement inférieur à celui des syndicats et même de la police le 31 janvier.

Par Thibaut Déléaz

Publié le 01/02/2023 à 14h44

peine 55 000 manifestants. C'est le décompte du cabinet Occurrence, missionné par les médias pour jauger le succès de la manifestation parisienne du 31 janvier contre la réforme des retraites. C'est dix fois moins que ce que revendiquent les syndicats (500 000), et moins que la police (87 000) avec qui ils sont pourtant souvent raccord. Critiqué sur sa méthodologie, raillé sur les réseaux sociaux, y compris par Jean-Luc Mélenchon, le cabinet, filiale de l'Ifop, défend son comptage, effectué à l'aide d'une intelligence artificielle.

Le procédé est toujours le même, assure Assaël Adary, directeur général et cofondateur d'Occurrence : une équipe se place dans une chambre d'hôtel donnant sur le parcours de la manifestation. Ils y installent caméras et capteurs, tracent une ligne virtuelle coupant le boulevard, de mur à mur, trottoirs compris, et comptent chaque manifestant qui passe cette ligne. Mardi, ils étaient à l'angle des boulevards Raspail et Montparnasse, à mi-chemin sur le parcours.

À LIRE ARedressement manuel

Le cabinet utilise la technologie éprouvée de l'entreprise Eurecam, spécialisée dans le comptage de foules. Elle « sait détourer un être humain, par contraste avec le sol », précise Assaël Adary. Ce qui amène une première cause d'erreur : l'intelligence artificielle détecte mal les individus dans les moments où la foule est dense et compacte. Occurrence affirme procéder à des recomptages manuels, image par image, sur des tranches de 30 secondes, pour corriger ces données. « La technologie a ses limites, ce qui importe, c'est d'avoir mis en place une méthode pour les corriger. »

...

Assaël Adary assure que le système a été validé par plusieurs médias début 2018. Une manifestation a alors été intégralement filmée et recomptée plusieurs fois à la main. « L'écart par rapport à notre comptage était de 8 %. » Le cofondateur invite ses détracteurs à regarder une vidéo du cortège de la manifestation du 21 janvier à Paris, et à recompter à la main pour vérifier son chiffre (14 000) : « Prouvez-nous qu'on a tort ! »

Et de rappeler que la démarche d'origine du cabinet était d'offrir un chiffre « qui n'appartienne à personne, ni aux organisateurs, ni au ministère de l'Intérieur », et qui ne fasse donc pas l'objet de manipulation politique. D'où sa volonté de transparence. « À chaque fois, on invite les organisateurs à venir compter avec nous, voir comment on construit ce chiffre. Ils ne sont jamais venus. »

Un commentaire 

Par Surlaligne le 01/02/2023 à 15:46

Personnellement je n'avais pas eu les chiffres d'Occurrence, pas même sur les médias qui ont adhéré au dispositif, ce qui m'avait étonné.
Je m'étonnais également qu'il y ait eu plus de manifestants alors même qu'il y avait moins de grévistes et ce de manière assez sensible.
Quand je vois comment les médias publics et les chaînes d'infos traitent le sujet, c'est à dire avec une partialité qui ne fait montre d'aucune mesure, j'ose l'explication que c'est parce que cela pourrait traduire un léger recul du mouvement, qui ne convient pas à ceux qui nous délivrent "leur vérité".

Je ne vois et n'entend que les personnes opposées à la réforme et le choix des invités dans les émissions se fait sur cette base, avec une overdose des représentants de LFI.
Même quand il y a une personnalité de Renaissance ou des LR, c'est justement le petit canard qui critique la réforme.
Quand j'entends des journalistes de l'audiovisuel dire depuis 10 jours que le gouvernement a perdu la bataille de l'opinion, j'ai envie de leur répondre "et pour cause ! "

 

Libellés : , , , ,

21 septembre 2017

Combien de manifestants ? - La CSG +25%

C'était bien connu : les soirs de manifestations les grands médias audiovisuels ouvraient leurs éditions en citant le nombre de manifestants selon les organisateurs, le plus souvent la CGT, puis d'une façon plus discrète, le chiffre selon la police.
Surprise ce soir en écoutant la radio ( Europe 1 ?) puis le journal de France 2, seuls les chiffres de la police sont cités et aucun chiffre venant des organisateurs. Sur les manifs de province, un seul chiffre est donné, dont la source n'est pas cité. Résultat : un sentiment de grande confusion et des questions. Les syndicats n'ont-ils fourni aucun chiffrage ? si c'est le cas pourquoi cette nouvelle stratégie n'est-elle pas explicitée ou interrogée ? Si ce n'est pas le cas, à quoi imputer cette nouvelle attitude des grands médias. Je n'ose penser à une certaine complaisance à l'égard du pouvoir. A voir attentivement dans la presse écrite demain.

Autre traitement médiatique qui m'agace depuis plusieurs mois : la hausse de 1.7 pts de la CSG à partir du 1er janvier 2018 pour les retraites supérieures à 1 200 € par mois pour une personne seule.
Pour la plupart des gens  1.7 pts ça ne signifie pas grand chose. L'information décodée dont se flatte les journalistes, c'est au moins de dire que par cette mesure, la CSG va passer de 6,6 % à 8,3% c'est à dire qu'elle va augmentée de 25 %, c'est mathématique et plus explicite. Après on peut discuter, si la mesure est légitime ou non, juste ou non, etc.

Libellés : , ,

24 novembre 2014

Combien de manifestants - suite

Sans en tirer plus d'enseignements que la subjectivité journalistique, nouveau constat dans la presse locale ce matin.
Il y avait à Nantes dimanche 23 novembre, une manifestation des "familles plumées" protestant contre la politique familiale du gouvernement : une centaine de manifestants selon Presse Océan ( page 8) 300 manifestants selon Ouest France ( page 7). Et la police ?

Libellés : , ,