Un certain attachement pour le Rwanda
J'ai failli partir pour le Rwanda en 1971 avec un contrat civil de coopérant qui faisant suite à mon séjour au Congo Brazzaville de 1966 à 1970 ( Brazzaville et Pointe Noire). C'est l'affection qui m'était proposée par le ministère de la coopération. Nous venions de terminer avec une vingtaine de collègues d'horizons divers une année de perfectionnement à Paris dans un centre au sigle compliqué de CPDCET dépendant dudit ministère. C'est à partir de cette époque que je me suis intéressé au Rwanda, la"Suisse africaine", le pays aux milles collines, très peuplé, fortement rural - plus forte densité en Afrique - ex-colonie belge, d'où l'appartenance à la francophonie. C'était avec le Burundi limitrophe, un pays éloigné de la France, dans tous les sens du terme, avec une seule liaison Air France par semaine, un seul cinéma à Kigali, une présence missionnaire chrétienne forte qui faisait régner un véritable ordre moral dans le pays. L'occasion sans doute de constater que la Belgique avait peu préparé ces pays à l'accession à l'indépendance. Les clivages ethniques hutus et tutsis étaient souvent évoqués, notamment à l'occasion de précédents massacres au début des années cinquante. Bref, jeune célibataire à l'époque, j'ai décliné cette proposition qui me paraissait difficile à vivre...
Par chance il y avait d'autres possibilités et particulièrement en Côte d'Ivoire qui était à l'époque le pays phare de l'Afrique francophone. J'y suis donc parti pour plusieurs années pour une séquence passionnante.
En ce jour anniversaire du début du génocide au Rwanda en 1994, je trouve que le président Kagamé trouve dans la France, un bouc émissaire facile et injustifié. Certes Mitterrand ne voyait pas d'un bon oeil l'arrivée de Paul Kagamé et du FPR anglophone, mais de là à nous accuser d'avoir prêté la main au génocide, c'est comme l'a dit Paul Quiliès " une ignominie" qui masque sa propre responsabilité. Le génocide " manuel à la machette" de 800 000 rwandais s'est passé dans l'indifférence et l'aveuglement international ( La fuite des casques bleus a été lamentable sous prétexte d'un attentat contre des soldats belges) et l'opération Turquoise menée par la France a quand même sauvé beaucoup de vies, dans sa dimension humanitaire incontestable.
Bien sûr dans un climat où il faut que nous soyons en permanence responsables et coupables de tous les malheurs du monde, je ne doute pas que nous soyons encore en accusation et prioritairement en France...
Par chance il y avait d'autres possibilités et particulièrement en Côte d'Ivoire qui était à l'époque le pays phare de l'Afrique francophone. J'y suis donc parti pour plusieurs années pour une séquence passionnante.
En ce jour anniversaire du début du génocide au Rwanda en 1994, je trouve que le président Kagamé trouve dans la France, un bouc émissaire facile et injustifié. Certes Mitterrand ne voyait pas d'un bon oeil l'arrivée de Paul Kagamé et du FPR anglophone, mais de là à nous accuser d'avoir prêté la main au génocide, c'est comme l'a dit Paul Quiliès " une ignominie" qui masque sa propre responsabilité. Le génocide " manuel à la machette" de 800 000 rwandais s'est passé dans l'indifférence et l'aveuglement international ( La fuite des casques bleus a été lamentable sous prétexte d'un attentat contre des soldats belges) et l'opération Turquoise menée par la France a quand même sauvé beaucoup de vies, dans sa dimension humanitaire incontestable.
Bien sûr dans un climat où il faut que nous soyons en permanence responsables et coupables de tous les malheurs du monde, je ne doute pas que nous soyons encore en accusation et prioritairement en France...
Libellés : CPDCET, François Mitterrand, FRP, génocide, Kigali, Paul Kagame, Paul Quilès, Rwanda
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