30 mars 2014

Municipales : l'explosion des votes nuls dans les petites communes

Des taux de bulletins blancs ou nuls atteignant 45 % des votes dans des petites communes de Loire Atlantique comme Bouvron (45,26 %) ou Belligné ( 45,31%) ' c'est comme le titre Presse Océan samedi 29 mars " L'explosion des votes  nuls et blancs" dans les communes de 1 000 à 3 000 habitants où l'on a imposé, pour la 1ère fois le vote pour une liste bloquée sans panachage possible. On a voulu présenter comme un progrès, cette politisation de la vie municipale accompagnée de l'obligation d'avoir une parité absolue homme/femme. Là où il y avait un lien direct entre les candidats et les électeurs, on a réduit cet espace démocratique au nom de principes "absolus", sans tenir de l'attachement qu'avaient ces populations à leur système électoral qui donnait une forte légitimité aux élus.
" Pour la première fois, il n'y avait qu'une seule liste à Bouvron" témoigne le maire sortant PS. Dimanche il a été réélu avec 641 voix ...et 530 bulletins nuls. 481 de plus qu'en 2008. " Probablement une expression de colère" convient l'élu, cité par Presse Océan.
Dans le département de Loire Atlantique c'est au moins dix communes qui ont des taux de votes blancs ou nuls supérieurs à 30 %. Au plan départemental, c'est 6%  des électeurs qui ont voté dans ce sens.
C'est une nouvelle étape dans le fossé qui se creuse entre les élus et les électeurs. J'ai déjà souligné le caractère " hors sol" des votes pour les conseillers communautaires https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=17731311#editor/target=post;postID=6254663721897444598;onPublishedMenu=allposts;onClosedMenu=allposts;postNum=4;src=postname. L'année 2015 risque d'être pire avec les élections cantonales appelées désormais départementales, où l'on a divisé par deux le nombre des cantons ruraux- dans une logique uniquement démographique' au bénéfice des villes,  sans tenir compte des territoires -  pour faire élire les couples " chabada bada" un homme, une femme, véritable OVNI dans l'expression démocratique. Il est à craindre que le rejet de ce cadre imposé par la loi de mai 2013 ne soit massif dans toutes les zones rurales sacrifiées. 2015 sera sans doute pire que 2014...

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