17 février 2024

Alexeï Navalny

 La semaine de l'hommage national à Robert Badinter qui reste attaché à  la suppression de la peine de mort en France, à des milliers de km en Sibérie, dans un centre pénitentiaire au-delà du cercle polaire, a été  "exécuté" Alexandre Navalny prisonnier d'opinion. On ignore les circonstances exactes de son décès mais les conditions inhumaines dans lesquelles il était détenu depuis décembre, étaient de nature à  le conduire à une mort certaine et  rapide. Illustration de la répression du régime de Poutine en Russie qui ne cesse de s'accentuer pour éliminer toute opposition.

Le mode opératoire pour éliminer Navalny n'est pas sans rappeler les pires moyens utilisés par les nazis pendant la guerre 39-45 à l'égard de prisonniers russes. Un exemple : des soldats particulièrement robustes étaient maintenus dans des piscines glacées jusqu'à leur décès, pour tester pendant combien de temps les aviateurs allemands tombés dans la mer Baltique pouvaient survivre dans ces conditions et le temps qui pouvait être consacré  à leur recherche. Quand la fin - dramatique - justifie tous les moyens...

Hommage à Alexeï Navalny

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24 novembre 2022

Bernard Lecomte est (très) bon

"Lecomte est bon", c'est le titre du blog de Bernard Lecomte. Il était notre invité vendredi dernier 18 novembre à l'Observatoire des médias de l'université permanente pour parler de Poutine , du Kremlin et de l'Ukraine : une séance magistrale qui a passionné tous nos auditeurs ( plus de 300 personnes). Echos


Extraits du compte rendu de la séance rédigé par Patrice de l'équipe d'animation.

« Qui est vraiment Vladimir Poutine ? » Questionne d’emblée Madie Magimel. « Le premier tsar du 21e siècle ? ».

Bernard Lecomte répond sans langue de bois ! « Poutine est d’abord un petit voyou et un manipulateur ». Le ton est lancé et le public nombreux suivra avec attention la montée au pouvoir du jeune Poutine, racontée avec passion par le conférencier.

« Le petit Poutine est un jeune homme, obsédé par l’idée de devenir agent du KGB. Il suivra des études en droit, avant d’entrer à l’école du KGB. Il sera un petit agent parmi les 400 000 agents des services secrets de l’URSS. Envoyé à Dresde, en Allemagne de l’Est, il sera aux premières loges pour assister à la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989. Son idéal s’effondre à ce moment là ! Entré au cabinet du maire de Leningrad, il a sous les yeux la transformation d’une économie communiste en économie libérale ».

 

Par la suite, Bernard Lecomte aborde l’invasion de l’Ukraine et la situation actuelle, tout en dressant un portrait du maître du Kremlin. « Poutine veut faire mal aux Ukrainiens et faire peur aux occidentaux ! Il considère que l’Ukraine, c’est la Russie. La Russie na pas de frontières disait justement Vaclav Havel. Dans la guerre actuelle, la Crimée sera un enjeu majeur. Mais comment négocier avec cette culture incarnée par Poutine ? Il y a une opposition fondamentale entre la rationalité occidentale et l’irrationalité russe. Pour les russes, le mot négociation veut dire capitulation ! ».

 

Bernard Lecomte tentera de dresser ce que pourrait être l’avenir de ce conflit et de la Russie. « La glorieuse Russie, aujourd’hui une puissance pauvre, ne peut être durablement dirigée par un looser ! Mais un coup d’état militaire me paraît peu plausible. Aujourd’hui, de nouveaux pouvoirs émergent, avec des moyens financiers importants, des miliciens et des médias. C’est peut-être par là que peut se faire le remplacement de Poutine. La carte maîtresse de Zelensky, une sorte de Churchill ukrainien, (« Je nai pas besoin de taxi, jai besoin de munitions ! ») c’est la Crimée. Il est possible que la Crimée devienne indépendante sous le contrôle de l’ONU ».




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3 novembre 2019

Poutine à Saint Petersbourg

On peut penser que la rénovation, la beauté du centre historique de Saint Petersbourg, l'impression de bâtiments repeints chaque année " comme au bord de la mer", ainsi que les infrastructures routières de la périphérie doivent beaucoup à l'enfant du pays, Vladimir Poutine. Né dans les quartiers populaires de cette ville dans les années 50, il y a vécu la plus grande partie de sa vie avant d'accéder au pouvoir suprême, notamment dans les années 1970-1780 comme agent du KGB puis adjoint au maire de Saint-Pétersbourg, Sobtchak. Repères photographiques.

L'immeuble de la Sécurité Publique ex KGB sur la Perspective Liteiny

Google street

"Humour" local: " On rentrait dans l'immeuble du KGB et on sortait en Sibérie..."


l'Institut Smolny au bord de la Néva siège de l'Hotel de Ville où Poutine débuta vraiment sa carrière politique comme adjoint au maire (en compagnie de Medvedev). La statue de Lénine accueille les visiteurs ( sur rendez-vous). Le lieu est chargé d'histoire : c'est de là que Lénine dirigea l'insurrection d'octobre 1917, Kirov leader populaire concurrent de Staline y fut assassiné en 1934, l'édifice étant alors le siège du parti communiste local.

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20 mars 2018

Poutine : quelle participation ?

C'était, nous avait-on annoncé, la seule vraie incertitude du scrutin de l'élection présidentielle russe : quel allait être le taux de participation, combien de russes allaient se déplacer pour ce vote dont le vainqueur, Vladimir Poutine, était désigné d'avance.
Cette information considérée par beaucoup de commentateurs comme la plus significative, il a fallu la chercher dans les grands médias, aussi bien dimanche soir, que lundi. Dans la mesure où les autorités russes donnaient dans ce domaine, des informations partielles, différées, voire absentes, il y avait matière à s'interroger. Mais  très peu d'interrogations à ce sujet, chez les commentateurs, comme si le sujet était passé à la trappe. J'ai attendu lundi pour essayer d'y voir plus clair.
Aujourd'hui même, Ouest France indique dans son édition papier "La participation, seule inconnue du scrutin, a frôlé les 65 % , comparable à celle de 2012" tandis que Le Monde ( 20 mars) nous informe que "Selon les données préliminaires communiquées par la Commission électorale, le taux de participation a atteint 67,47%, davantage, là encore, qu'en 2012". Soit 2,5 points d'écart entre les deux journaux ...
Comment ces chiffres peuvent-ils ainsi différer, alors que le score de Poutine, 76,66% , ne souffre d'aucune incertitude dans les deux médias ? Ce pourcentage est tout de même calculé par rapport aux suffrages exprimés...qu'on ne semble pas connaître précisément. Autre lieu, autre démocratie.

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