26 octobre 2023

L'information vérifiée victime de la guerre Hamas Israël

 La précipitation avec laquelle des ONG et des grands médias occidentaux ont repris "l'information"  donnée par le Hamas du bombardement d'un hôpital à Gaza par l'armée israélienne restera comme un nouvel exemple de graves manquements à toutes les chartes déontologiques de la presse. Quand la conviction se substitue à la vérité. 

Le Canard enchaîné de cette semaine ne manque pas cette semaine d'épingler l'AFP qui a largement entrainé une grande partie de la presse française dans ce dérapage lourd de conséquences.


Trop souvent le contraire de la vérité ce n'est pas le mensonge mais la conviction ou la passion.

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22 mai 2017

Médias et présidentielles, un vrai pouvoir

Le comportement des médias a été l'occasion d'un échange de mails avec un ami qui suit notre actualité au-delà des frontières.
J'avais envie de revenir sur quelques aspects médiatiques de cette campagne. Le débat entre les deux tours a été déterminant dans le choix de nombreux électeurs. J'en ai eu des témoignages. C'est une nouveauté supplémentaire dans cette élection, alors que tous les commentateurs ne cessaient de nous dire - avant - que ce débat entre les deux finalistes ne faisait jamais "bouger les lignes" et n'avait pas d'incidence notable sur le résultat. C'était oublier que les électeurs aiment bien voir concrètement les candidats et juger non seulement leur programme, mais aussi leur façon d'être.Marine Le Pen s'y est fourvoyée...
J'ai toujours eu une exigence éthique à l'égard de la presse qui a des obligations de neutralité et d'objectivité. Je suis de plus en plus agacé par les journalistes qui nous disent que l'objectivité n'existe pas et que leur exigence, c'est l'honnêteté. A-t-elle été respectée dans la campagne présidentielle ? Pour le moins Emmanuel Macron a bénéficié d'un large soutien médiatique particulièrement dans les grands médias audiovisuels. Certains ont vu dans ce soutien le poids des grands groupes qui détiennent ces supports. Mais la télévision et la radio publiques n'ont pas été en reste. Certes, s'agissant de s'opposer à Marine Le Pen, la tentation pouvait être grande, et la légitimité évidente pour beaucoup. A tort, l'exigence démocratique doit s'imposer. Se transformer en instrument de propagande, imiter plus ou moins les ex démocraties populaires ou la Turquie d'aujourd'hui, est une vraie régression. Je crains que l'on s'habitue à ses dérives et à des médias versatiles qui après avoir encensé Macron passeront peut être au Macron Bashing dans quelques mois ...
On suivra tout ça sur la nouvelle page blanche qui s'ouvre !

 

Merci pour ta réponse pertinente, surtout en ce qui concerne la versatilité des médias. je ne doute pas, également, du prochain "Macron bashing".
Nous sommes abreuvés en permanence de pseudo-analyses qui interprètent tous les faits et gestes des politiques (…même quand il n’y a pas de fait!).
L’image est également sujette à interprétation (un exemple: sur la photo du nouveau gouvernement Edouard Philippe est quelques centimètres en retrait des ministres qui l’entourent; cela à fait l’objet de commentaires). Même les émissions TV "de bonne réputation" (TV5 ou Arte) tombent dans le people.
On peut avoir de l’humour, même dans les sujets sérieux, mais de là à transformer des entretiens de personnalités en séances "foireuses" ?

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18 juillet 2016

Un attentat prémédité, quel scoop !

De nombreux médias - même Ouest France en titre de 1ère page - nous ont livré un scoop ce week end : L'attentat de Nice jeudi soir était prémédité ... Information recueillie aux meilleures sources !
S'il n'était pas prémédité cela signifierait qu'il a été improvisé, fait sur un coup de tête, un coup de sang ou sous l'effet de la boisson. Absurde.
Quelqu'un qui loue plusieurs jours à l'avance un camion de 19 tonnes pour l'utiliser de façon criminelle sur la Promenade des Anglais à Nice le soir des feux d'artifice du 14 juillet, est forcément dans la préméditation. Que l'on dise, qu'au fur et à mesure des investigations, il apparaît que  l'attentat a été minutieusement préparé : d'accord. Mais de grâce que l'on cesse de nous prendre pour des imbéciles, en nous donnant des scoops aussi ridicule que celui-là.

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5 juillet 2016

Michel Rocard, les médias et les Guignols

Michel Rocard était un adepte du temps long qui engage pour des décennies. Tous ses choix politiques au pouvoir en sont l'illustration : retraites, fiscalité et CSG, Nouvelle Calédonie, enseignement agricole, décentralisation...Pour cette raison il considérait que les grands médias dominés par l'immédiateté et l'émotion étaient à l'opposé des exigences du débat démocratique. Mais d'un autre côté il savait bien que refuser d'y être présent, c'était se condamner à disparaître du champ politique.
Canal + aux mains d'André Rousselet, l'ami et partenaire de golf de François Mitterrand, s'est distingué à travers les Guignols pour ridiculiser à l'extrême Michel Rocard en le présentant comme un être incompréhensible, bafouillant, et se perdant dans des discours " intellectuels" sans fin. Bref profondément ridicule. Evidemment Mitterrand gardait le beau rôle, ainsi d'ailleurs que Chirac qui a toujours été soutenu par les Guignols. Bien sûr Rocard avait ces dernières années, une expression orale qui pouvait parfois dérouter. Mais ce que j'ai toujours regretté - et souvent constaté - c'est qu'aux yeux de beaucoup de jeunes, peu intéressé par la vie politique, Michel Rocard était ce personnage incompréhensible et ridicule. La guignolisation de la politique et la chape de dérision qu'elle entraine participe largement au désenchantement de notre monde pour reprendre l'expression de Marcel Gaucher.

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