14 septembre 2015

Réactions au rapport Loire

Vendredi 11  la commission du débat sur la Loire à publier son rapport après 10 mois de travaux. On y parle, bien sûr, des franchissements et du pont Transbordeur. Nous nous réjouissons - nous, les Tansbordés - que la question des franchissements soit clarifiée par élimination. Seules, trois hypothèses sont retenues: élargissement du pont Anne de Bretagne, Transbordeur, tunnel Trentemoult Chantenay.
Nous avons réagit à chaud sur deux points des propositions de la commission que nous estimons critiquables.
Nos observations sont en italiques après les extraits du rapport

THÈME 3 : LA LOIRE, LA MOBILITÉ ET LES FRANCHISSEMENTS

18 - Engager rapidement l’élargissement du pont Anne de Bretagne. La commission constate que, devant la croissance annoncée du nombre de franchissements à court et moyen terme et l’ouverture programmée du CHU à l’horizon 2025, l’élargissement voire le doublement du pont Anne de Bretagne est à privilégier. La commission suggère de ré-interroger la solution du tunnel au regard des effets de la combinaison des autres solutions mises en œuvre sur le court et moyen terme.

Commentaire : la Commission fait là un choix qui n’est pas étayé, ni sur une capacité augmentée par l’élargissement, ni sur les besoins supplémentaires du CHU (officiellement 2023-2025) – Ce que M. Eric Chevalier nous a appris, c’est qu’un véritable doublement de la voie n’est pas possible, car les rues de l’ile de Nantes ne le permettront pas, pas plus que le quai de la Fosse – Il serait donc envisagé une réduction des couloirs voiture de 4 à 2, plus des voies cyclables et piétonnières suffisantes et deux voies tramway. Le texte n’aborde pas ces points et on ne sait donc pas ce que l’élargissement sera et s’il sera efficace. Pourquoi donner la priorité à cette solution ? Donne-t-elle plus de capacité que le transbordeur ? C’est implicite, mais pas prouvé. Voir point 19.

19 - Evaluer le projet du pont à transbordeur comme enjeu d’attractivité.  Concernant le pont à transbordeur, la commission considère que ce n’est pas une solution à mettre en œuvre dans un premier temps car insuffisamment efficace pour les flux de franchissements. Elle peut s’envisager dans un second temps dès lors que son intérêt touristique est démontré. L’étude sur la portée touristique du pont à transbordeur menée par Nantes Métropole laisse la commission dubitative et ne semble pas être allée au bout de la question. La commission suggère une nouvelle investigation plus rigoureuse et plus approfondie sur l’opportunité touristique et le potentiel d’attractivité d’un tel équipement. Au regard des attentes exprimées concernant l’efficacité des nouvelles solutions, d’une part, et des contraintes de navigation d’autre part, la commission estime que les autres propositions formulées et examinées pendant le débat (câble, ponts ouvrant ou pivotants …) ne répondent pas aux besoins.

Pourquoi n’accorder qu’un avantage « touristique » : on pourrait dire « évaluer aussi… » Pourquoi refuser de le considérer pour les flux qu’il autorise ? Face par exemple à l’ampliation du pont Anne de Bretagne ; les porteurs de ce projet assurent que sa capacité de pointe est en fait remarquable,  par exemple, ,dans cette configuration-ci  :
- Piétons 200 x20/h (cadence 3min)   = 4 000 par heure par sens
- 2 roues  50x20                   = 1 000 «    «    «   « 
- VL      12x20                   =  240 «     «    «   « 
-THNS ou Tram 1x20                =  20 «     «    «   « 
Question : L’élargissement du pont A de B est-il de cet ordre ? Nous ne le pensons pas, et pour les voitures, c’est d’une réduction qu’il s’agit. Et pourquoi passer sous silence les THNS type Busway ou tramways ?
Il reste à parler de délai et de cout…



20 - Prendre rapidement les décisions sur les solutions de franchissement.  Face aux saturations actuelles et à venir, la commission invite fortement les élus à des annonces claires en décembre 2015. Même si, au regard de la complexité des solutions et de la situation des finances publiques, les solutions à retenir sont délicates à décider, les élus peuvent, à minima, annoncer les solutions qui ne seront pas retenues.
 • Il est proposé de réévaluer à moyen terme les solutions possibles et les décisions à prendre au regard des évolutions réelles des comportements et l’évolution des modes de déplacements (notion de réversibilité).
 • A partir des décisions prises à court terme, il conviendra d’en mesurer les effets en continu et de les porter à connaissance dans le but de s’interroger sur les décisions ultérieures. Aucun commentaire.

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