18 août 2015

Lettre des Transbordés à Johanna Rolland

Notre président des Transbordés Yves Lainé, Yves Lainé, vient d'adresser à Johanna Rolland et à tous les élus de la communauté urbaine de Nantes  Métropole, une lettre où il reprend les points essentiels du débat sur les franchissements. 
Extraits

  • Les secteurs concernés par les franchissements ne semblent pas partout suffisamment clairement identifiés ou explicités. C’est bien clair pour nous tous - c’est le cas pour M. Chevalier -  qu’ils sont au minimum au nombre de deux : l’aval (délestage du pont de Cheviré et circulations interurbaines NO-SO) et l’amont (Bras de la Madeleine/accès à l’ Ile de Nantes).. Nombreux sont ceux qui n’ont pas encore compris cela, et croient qu’un seul ouvrage pourrait suffire..

  • Pour beaucoup encore, le Pont à transbordeur est un ouvrage de capacité trop réduite pour les véhicules. Réduite, c’est vrai ( à peu près 50% d’Anne de Bretagne en pointe), mais suffisante pour sa destination  Il n’est pas inutile de souligner que – si le projet inclut de modifier le pont Anne de Bretagne et intègre un service public performant (chronobus ou tramway), sa capacité véhicules sera réduite et celle du transbordeur lui sera comparable. Si
le projet « Ile de Nantes » est de préserver à l’ouest un secteur urbain « apaisé » l’ouvrage « amont » ne saurait en aucune manière accueillir un transit nord-sud important sans encombrer indument l’Ile ; et un pont bas, seule solution efficace, serait de plus incompatible avec le retour d’une activité maritime ou fluviale qui fait consensus.

  • Une réflexion est trop souvent faite sur le « cout excessif » du Pont à transbordeur. En fait, la partie dédiée au franchissement (nacelle et machinerie) ne serait pas plus chère qu’un pont classique ou levant (entre 30 et 40 M €). La vraie question devient donc la rentabilité – publique ou privée -  de la partie « touristique » complémentaire (3800 m2 dont 50% couverts). Or il apparaît que, comparée à un autre projet, l’arbre aux hérons, d’un montant comparable, le rendement est quadruple. Les études économiques concluent à l’équilibre financier de cette « rue aérienne » à partir de 350 000 visiteurs.

  • Est aussi invoqué par le seul rapport de la « journée citoyenne» le caractère « intermittent » de la nacelle traversière. Le mot est inadapté : les mouvements du plateau ne sont pas intermittents, mais cadencés avec un départ toutes les 3 minutes de chaque rive et un temps de traversée inférieur à une minute, ce qui n’est pas toujours le cas sur un pont doté de feux. L’ouvrage véritablement « intermittent » à rupture aléatoire est, en fait, le pont levant ou basculant (levé imprévisible à la demande).


  • Enfin, aucun rapport n’a encore suggéré ni évalué qu’un ouvrage aussi « plébiscité » par le débat aura fatalement un impact, une cohérence avec l’image même de Nantes Métropole et la lisibilité de tous les symboles qu’il renferme : Jules Verne, les activités industrielles, fluviales et maritimes, l’identité « estuarienne » et nautique de la ville, son attractivité » etc…Et les meilleurs projets parmi ceux qui sont exposés dans les « cahiers d’acteurs ».


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