Fillon élu au 1er tour ...
A propos de primaires de la droite et du centre - auxquelles
je n’ai pas participé - plusieurs constats :
1 – Selon les sondages de sortie des urnes, 15% des
participants à la primaire seraient des électeurs de gauche, soit 600 000
électeurs, qui avaient comme principale préoccupation d’éliminer Sarkozy – ce
qui a été fait – en votant essentiellement pour Juppé. Si ces électeurs «
intrus » avaient fait défaut, il est vraisemblable, qu’avec
3 400 000 votants en tout au lieu de 4 000 000 mais en
gardant ses électeurs fidèles, Fillon
aurait dépassé les 50% de votants et aurait été élu au premier tour…
2 – Les sondages ne se sont pas totalement plantés dans la
mesure où ils ont relevé le fort retour de Fillon dans la dernière phase de la
campagne. Mais, au mieux, c’était simplement pour le mettre dans le trio de
tête au même niveau que Juppé et Sarkozy, sans voir l’accélération qui se
dessinait.
3 – Les grands médias avaient depuis des mois installé le
duel Juppé Sarkozy au centre de l’actualité, avec Juppé futur président. Ce
dernier a été en permanence félicité pour son attitude «
présidentielle » distanciée, notamment dans les débats télé entre les
candidats. Ils l’ont plombé. Peu à l’écoute des électeurs concernés, ils n’ont
rien perçu des réflexes anti-Sarkozy dans la droite, du fort désir d’alternance
de ces mêmes électeurs, et d’un ancrage sociétal peu sensible à la petite
musique « moderniste » de ses éditorialistes.
4 – Fillon a beaucoup marqué par ses prestations télévisées
particulièrement bien préparées. Il a notamment séduit son électorat dans le
dernier débat en refusant à Pujadas de faire le buzz pour l’audience par des polémiques avec les
autres candidats. Le recadrage par Fillon mettant en avant le sérieux et
l’importance du débat en cours, lui a certainement fait gagner des voix.Comme il l'avait fait dans une autre émission face à la jeune humoriste belge Charline Vanhoenacker.
5 – Au-delà des programmes des deux challengers qui vont
être au centre de la campagne cette semaine, je pense que les électeurs de
droite comme demain ceux de gauche, sont et seront à la recherche d’une
personnalité identifiable d’emblée comme un « vrai président »
solide, équilibré, réformateur, sachant décidé, ayant confiance dans le pays et
inspirant confiance. C’est bien à ce niveau que le quinquennat Sarkozy et celui
de Hollande n’ont pas convaincu et ont déçu. Tant il est vrai comme le dit le
proverbe africain « Plus le singe
monte haut, plus il montre son cul ». La compétition reste
ouverte !
Libellés : Alain Juppé, Charline Vanhoenacher, David Pujadas, François Fillon, Nicolas Sarkozy, primaires de la droite et du centre
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