Le pessimisme français
A la question " Votre pays est-il en pleine crise ?"
79 % des Français répondent OUI, alors que les Américains ne sont que 52 %, les Allemands et les Russes 38 % et les Chinois 35 %
Dans les commentaires et analyses, ces propos de Yann Algan (1) économiste :
"Ce qui détermine réellement le bien être d'un individu, ce n'est pas le niveau de vie - qui est en France l'un des plus élevés de l'OCDE - mais la qualité de la relation sociale. Or, on observe une forte absence de coopération et de réciprocité entre les individus. Ils n'ont plus le goût du vivre ensemble.
" Ce n'est pas un trait culturel {le pessimisme français} comme on l'entend souvent. Il découle d'un dysfonctionnement de notre organisation sociale. Dès le plus jeune âge, l'école impose des méthodes d'éducation verticales, extrèmement hiérarchiques. La moitié des élèves déclarent qu'ils passent la totalité de leurs cours à prendre des notes en silence, et les deux tiers d'entre eux affirment ne jamais avoir travaillé en groupe. C'est très différent dans le reste du monde. Ces méthodes déséquilibrées engendrent un profond malaise. Plus tard on retrouve ce schéma dans l'entreprise. L'autonomie des salariés est faible et il y a peu de promotion interne. Peu de grands patrons ont fait carrière dans l'entreprise dont ils ont la responsabilité, contrairement à l'Allemagne ou aux Etats Unis, par exemple."
Sondage publié dans La Croix 23 février
(1)Coauteur de La fabrique de la défiance...et comment s'en sortir' Albin Michel 2012
Ce chiffre de 79 % me fait penser à un sondage publié ce même jour par Le Monde qui indique q'à 79 % les enseignants du public toutes catégories confondues vont voter François Hollande au 2è tour des présidentielles. Vrai soutien ou piège ?
79 % des Français répondent OUI, alors que les Américains ne sont que 52 %, les Allemands et les Russes 38 % et les Chinois 35 %
Dans les commentaires et analyses, ces propos de Yann Algan (1) économiste :
"Ce qui détermine réellement le bien être d'un individu, ce n'est pas le niveau de vie - qui est en France l'un des plus élevés de l'OCDE - mais la qualité de la relation sociale. Or, on observe une forte absence de coopération et de réciprocité entre les individus. Ils n'ont plus le goût du vivre ensemble.
" Ce n'est pas un trait culturel {le pessimisme français} comme on l'entend souvent. Il découle d'un dysfonctionnement de notre organisation sociale. Dès le plus jeune âge, l'école impose des méthodes d'éducation verticales, extrèmement hiérarchiques. La moitié des élèves déclarent qu'ils passent la totalité de leurs cours à prendre des notes en silence, et les deux tiers d'entre eux affirment ne jamais avoir travaillé en groupe. C'est très différent dans le reste du monde. Ces méthodes déséquilibrées engendrent un profond malaise. Plus tard on retrouve ce schéma dans l'entreprise. L'autonomie des salariés est faible et il y a peu de promotion interne. Peu de grands patrons ont fait carrière dans l'entreprise dont ils ont la responsabilité, contrairement à l'Allemagne ou aux Etats Unis, par exemple."
Sondage publié dans La Croix 23 février
(1)Coauteur de La fabrique de la défiance...et comment s'en sortir' Albin Michel 2012
Ce chiffre de 79 % me fait penser à un sondage publié ce même jour par Le Monde qui indique q'à 79 % les enseignants du public toutes catégories confondues vont voter François Hollande au 2è tour des présidentielles. Vrai soutien ou piège ?
Libellés : La Croix, La fabrique de la défiance, Pessimisme français, Yann Algan
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