19 février 2012

Sarkozy, quel bilan ?

Le préalable aux d&bats de la campagne électorale, si l'on veut sortir des petites phrases et de la course de chevaux rythmée par les sondages, c'est de s'intéresser au bilan du président sortant, candidat à sa succession. La Croix du jeudi 16 février a consacré plusieurs pages à ce bilan en mettant en avant 10 réformes fortes et symboliques et 5 échecs ou abandons. Inventaire rapide :

Les dix réformes fortes et symboliques

Les heures supplémentaires : un effet sur l'emploi "ambigu"La fin de la retraite à 60 ans : un calendrier accéléré
Le revenu de solidarité active : un filet de protection pour les plus pauvres
L'autonomie des universités : un renforcement du pouvoir des présidents
La loi Hadopi : la bataille du téléchargement illégal
Le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux : des recettes " en deça des espérances"
Peines plancher : appliquées dans un cas sur deux
Le travail du dimanche : symbole du "travailler plus pour gagner plus"
Une TVA réduite pour la restauration : une promesse venue de loin
Le service minimum : une réforme limitée mais " qui marche"

Ce qu'il n'a pas réussi à imposer

Le bouclier fiscal
La réforme de la dépendance
La taxe carbone
La suppression du juge d'instruction
Le débat sur l'identité nationale


Dans la première partie, je serais tenté d'ajouter : la réforme des institutions avec le renforcement des pouvoirs du Parlement, la réforme de la carte judiciaire, la réforme des collectivités locales avec la création du conseiller territorial pour notamment réduire le nombre des élus, et - c'est mon attachement à la presse - les Etats généraux de la presse.
Dans la deuxième catégorie, La réforme de l'audiovisuel public dans sa désignation des présidents de chaines, un positionnement présidentiel trop fluctuant, des engagements en matière d'emploi pris trop rapidement et non tenus.
Beaucoup d'autres sujets pourraient être abordés. La Croix évoque dans un article à part " La politique étrangère revenue sur de bons rails" Le " revenu" fait allusion à l'arrivée de Juppé. Sur ce plan, je crois que les affaires européennes et la crise économique et financière ont été globalement bien menées même si la montée en pression permanente avant chaque sommet, est agaçante. Mes liens affectifs avec la Côte d'Ivoire me font aussi considérer que la participation de la France au rétablissement de l'Etat de droit dans ce pays après les élections présidentielles, est un acquis très positif de la politique extérieure.
Le sujet est loin d'être épuisé, mais si l'on débattait dèjà du bilan le plus sereinement possible, ce serait une première étape avant d'aborder projet contre projet.

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