Les médias et la PMA
Quelle est l'attitude des grands médias sur la loi bioéthique et particulièrement la PMA, dont le débat vient de s'engager devant l'Assemblée Nationale ? Il s'agit de questions complexes, d'une portée anthropologique incontestable qui nécessitent (raient) des débats approfondis sur lesquels s'engagent les parlementaires. En amont, comment le sujet a-t-il été "vulgarisé" dans le bon sens du terme, dans l'opinion par les médias ?
A la différence de ce qui se pratique pour les nouvelles lois économiques et sociales où d'emblée les micros sont tendus à ceux qui s'opposent aux propositions gouvernementales, la tendance a plutôt été d'accompagner la pédagogie ministérielle, comme si les souhaits exprimés de "débats sereins et apaisés" étaient tout à fait intégrés dans la pratique journalistique. Cela s'est traduit par de nombreux témoignages de personnes engagés dans des processus susceptibles d'évoluer avec la nouvelle loi. Logiquement ces témoignages où la charge émotionnelle est toujours présente, suscitent de l'empathie et incitent l'auditeur ou le téléspectateur à épouser peu ou prou la cause des témoins sollicités. Cette information est nécessaire, elle reflète certains aspects de notre monde contemporain, mais est-elle suffisante ?
Les bouleversements philosophiques, éthiques et anthropologiques ( place ou effacement de la paternité, nouvelle filiation, PMA pour femmes seules, risques de marchandisation du corps humain...) ont-ils été suffisamment abordés et explicités ? Certes les chaînes d'information continue où les débats sont en "table ouvertes" avec chacun son rôle et son étiquette, n'ont pas manqué de se saisir de ces questions, mais avec tous les travers de ces médias où la recherche de l'audience et des "bons clients" priment sur le fond. D'où le sentiment d'une certaine démission devant la difficulté de bien appréhender ces thèmes, l'opinion, sans doute largement partagée chez les journalistes, que cela va dans le sens "du progrès"et du monde "moderne" et qu'il ne faut surtout pas risquer d'apparaître à la remorque, ou réticent à l'égard de ces changements civilisationnels. Peut-être cette attitude va-t-elle évoluer au fur et à mesure des débats parlementaires, mais je crains que ce soit le buzz ou la petite phrase caricaturale qui soit privilégiée.
A la différence de ce qui se pratique pour les nouvelles lois économiques et sociales où d'emblée les micros sont tendus à ceux qui s'opposent aux propositions gouvernementales, la tendance a plutôt été d'accompagner la pédagogie ministérielle, comme si les souhaits exprimés de "débats sereins et apaisés" étaient tout à fait intégrés dans la pratique journalistique. Cela s'est traduit par de nombreux témoignages de personnes engagés dans des processus susceptibles d'évoluer avec la nouvelle loi. Logiquement ces témoignages où la charge émotionnelle est toujours présente, suscitent de l'empathie et incitent l'auditeur ou le téléspectateur à épouser peu ou prou la cause des témoins sollicités. Cette information est nécessaire, elle reflète certains aspects de notre monde contemporain, mais est-elle suffisante ?
Les bouleversements philosophiques, éthiques et anthropologiques ( place ou effacement de la paternité, nouvelle filiation, PMA pour femmes seules, risques de marchandisation du corps humain...) ont-ils été suffisamment abordés et explicités ? Certes les chaînes d'information continue où les débats sont en "table ouvertes" avec chacun son rôle et son étiquette, n'ont pas manqué de se saisir de ces questions, mais avec tous les travers de ces médias où la recherche de l'audience et des "bons clients" priment sur le fond. D'où le sentiment d'une certaine démission devant la difficulté de bien appréhender ces thèmes, l'opinion, sans doute largement partagée chez les journalistes, que cela va dans le sens "du progrès"et du monde "moderne" et qu'il ne faut surtout pas risquer d'apparaître à la remorque, ou réticent à l'égard de ces changements civilisationnels. Peut-être cette attitude va-t-elle évoluer au fur et à mesure des débats parlementaires, mais je crains que ce soit le buzz ou la petite phrase caricaturale qui soit privilégiée.
Libellés : Bioéthique, débats, médias audiovisuels, PMA, projets gouvernement, qualité de l'information
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