22 novembre 2007

Dur, dur, dur, pour La Marseillaise...

L'on se souvient de l'émotion suscitée par les sifflets couvrant La Marseillaise à l'occasion du premier match France Algérie, en France, et le terrain envahit avant la fin du match. Une loi a été votée à la suite de ces incidents qui sanctionne, en principe, de 6 mois de prison un tel délit...
Vendredi dernier le même scénario s'est reproduit au stade de France largement garni par les supporters marocains pour le match amical France-Maroc, bien qu'on ait demandé, par précaution, à des jeunes des écoles de chanter les deux hymnes : La Marseillaise a été presque inaudible. Pendant tout le match, les joueurs français ont été copieusement sifflés, avec cependant, comme le relève le Canard Enchaîné, un traitement de faveur pour les joueurs qui sont supposés pratiquer ou avoir adopté la religion musulmane: Benzema, Ben Harfa, Nasri, Ribéry ou Anelka...
Le traitement de ces incidents, que tout le monde a pu voir à la télévision, a été très discret par la plupart des journaux, notamment locaux : on en parle, ou on en parle pas ? N'est-ce pas politiquement incorrect ? ( Bravo en tout cas pour le Canard ).
Ce qui montre bien la difficulté bien française à rapporter des faits incontestables, mais qui pourraient alimenter des réflexes xénophobes, voire davantage, qu'on suppose largement répandus dans la société française. A contrario, si l'équipe marocaine - remarquablement entrainée par l'ex-nantais Henri Michel - avait été copieusement sifflée par un public français, je pense volontiers, que les leçons de civisme, de courtoisie, de fair-play, auraient été nombreuses.
Accessoirement,dans ce domaine, le foot-ball peut recevoir des leçons du rugby...

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