6 juillet 2008

Ile de Nantes et ligne 5 : le tramway évidemment ?

Paru dans le forum de Ouest-France le 3 juillet 2008

L’aménagement de l’île de Nantes va être le grand projet des dix prochaines années. Projets immobiliers multiples, regroupement des services hospitaliers, transports publics adaptés : l’actualité est riche de déclarations d’intention qui suscitent de nombreuses réactions.

La future ligne de transport en commun, d’est en ouest de l’île, fait partie de ces projets. En reliant notamment les nouveaux quartiers de l’île de Nantes au quartier Malakoff, par le pont en construction sur le bras de la Madeleine. Ce sera la ligne 5. Et ce sera une ligne de tramway. C’est du moins la proposition constante du président de Nantes Métropole, à la fois avant les élections et lors des derniers débats communautaires. Pourquoi un tramway ? Personne semble-t-il ne pose la question.

Pourtant Nantes Métropole, a mis en œuvre et présenté comme une innovation forte le Busway sur la ligne 4. Son coût d’investissement est quatre fois inférieur à celui d’un tramway pour un service équivalent. La ligne 4 Foch Cathédrale – Porte de Vertou, transporte selon les derniers chiffres, 24 000 passagers par jour – plus que les prévisions initiales – et cette fréquentation est en augmentation constante, malgré les retards ou l’insuffisance des parkings relais. Alors pourquoi ce qui est un bon outil – le Busway - quatre fois moins coûteux que le tramway, rendant les services attendus, serait justifié pour la ligne 4 et ne le serait pas pour la ligne 5 dont les prévisions de fréquentation sont pour le moins imprécises ?

Si ce choix du tramway est maintenu quelles que soient les perspectives de fréquentation, cela pourrait signifier que le standing de l’île de Nantes exige un tramway et non un vulgaire Busway ! Le tramway est-il un nouvel élément, coûteux, de la vitrine de l’île de Nantes, comme cela a été le cas pour la traversée de l’île Beaulieu par le Busway : 6 millions d’euros pour 800 mètres d’aménagements de voirie et de végétaux : merci Monsieur Chemetoff !

Si les considérations de coûts, de gestion rigoureuse des investissements visibles, sont triviales dès qu’il s’agît de l’île de Nantes, nos lendemains fiscaux seront douloureux…

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