6 novembre 2009

Impôts locaux : Ouest-France enquête

Etant souvent critique à l'égard de Ouest-France Nantes, qui ne fait pas souvent d'enquêtes de terrain sur les sujets sensibles, je ne peux que saluer celle réalisée par Philippe Gambert et publiée le 5 novembre sous le titre " Impôts locaux : les gagnants ont des enfants " Ce qui sous-entend que pour les autres, célibataires et couples sans enfant, ce n'est pas le cas, et comme l'indique le chapô de l'article " ça flambe des deux côtés" ( Taxe foncière + taxe d'habitation ).
On apprend ainsi qu'un couple propriétaire d'un pavillon de 180 m2 à proximité du rond-point de Paris, débourse 3600 € pour ces deux taxes ( + 400€ par rapport à 2008). Pour ceux qui ont bénéficié des nouvelles dispositions fiscales prises par la ville de Nantes, il y a par exemple pour un couple propriétaire d'un appartement sur l'ile de Nantes, avec deux enfants,un gain net de 45 € sur une facture totale de 2066 €.
Pour mieux évaluer le résultat du choix des élus nantais, il aurait été souhaitable de visiter des locataires, puisqu'ils devaient largement bénéficier du nouveau dispositif. De même il est indiqué que 41 % ne paient rien du tout, ce qui contredit l'idée fausse selon laquelle il n'y a pas de lien entre le revenu et les impôts locaux ( le lien est certes sommaire mais ceux qui en bénéficient l'apprécie sûrement). Il serait intéressant à ce niveau, compte tenu des réductions partielles d'impôts en fonction des revenus, de savoir quel pourcentage des contribuables paient à 100% la TH : des chiffres nationaux indiquent environ 33%, et je me souviens avoir entendu Camille Durand dans l'émission Tranbordeur de télénantes sur ce thème, indiquer que sur sa commune de St Jean de Boiseau, c'était 25 %.
In fine de l'article, comme c'est la coutume dans Ouest- France lorsqu'un article ou une tribune pourrait être interprété comme critique à l'égard des élus, il est précisé que cet argent sert pour les crèches, les vélos, les sports... comme si les nombreux articles de presse, les magazines municipaux et affichages divers étaient avares de ces informations...

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