17 février 2010

Henri Lopes à Nantes


C'est avec grand plaisir que j'ai assisté le 9 février dans l'amphi Kernéïs, à la conférence d'Henri Lopes, ambassadeur du Congo en France et écrivain. A la fois parce qu'il est un Nantais d'adoption, ayant passé plusieurs années comme interne au lycée Clemenceau - juste avant que je n'y arrive en 1957/1958 - mais surtout en raison de mes années congolaises de 1966 à 1970, à Brazzaville d'abord puis à Pointe Noire. C'est à cette époque qu'il a commencé sa carrière politique, en étant notamment ministre de l'éducation, dans un pays où la scolarisation des jeunes étaient de 100 %. Il a été ensuite Premier Ministre, et a été couronné du Grand prix de la francophonie de l'Académie française en 1993. Métis à plusieurs niveaux dans sa filiation, brillant, sachant remarquablement analyser les caractères spécifiques des civilisations " des Afriques " cela a été formidable de l'entendre parler de la francophonie - qu'il a failli diriger - de la littérature et de l'attachement des Congolais à notre langue dans un pays ou il n'y a pas moins de 43 langues vernaculaires. J'ai eu l'occasion d'échanger avec lui sur l'Ecole de peinture de Poto-Poto, qui fonctionne toujours et où j'avais fait la connaissance de peintres comme Gotène ou Iloki ( tableau joint).
Il y a toujours eu des liens forts entre la France et le Congo ( Brazzaville ) et ce n'est pas un hasard si aucune ville n'a été débaptisées à l'indépendance : Brazzaville a quand même été la capitale de la France Libre pendant plusieurs années.
J'ai acquis à cette occasion un de ses livres " Le chercheur d'Afriques " qui mélange subtilement ses souvenirs de là-bas et d'ici.

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