1 juin 2010

Euro 2016 : rebondir avec un grand projet 100% nantais



la France a obtenu l’organisation de l’Euro 2016 de football. Des grandes villes métropoles concurrentes de Nantes : Lyon, Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Toulouse, Lille, et d’autres en seront, mais aucune ville de l’Ouest. C’est un choix qui donne lieu à débat. Il est fait, et il va falloir pour Nantes rebondir rapidement sur le plan de la notoriété, du dynamisme, de l’image, sauf à être distancée par ces villes concurrentes qui vont être sous les projecteurs et vont le faire savoir. Comment rebondir ?
Nantes mise avec succès sur une politique culturelle et touristique qui lui a donné une place incontestable dans l’hexagone. Bien sûr tout ne fait pas l’unanimité et il y a parfois débats ou controverses sur les manifestations d’art « à l’état gazeux » pour reprendre la formule d’Yves Michaud. Dans ce domaine il faut en permanence progresser, innover. Nantes peut investir dans le durable, l’utile, le spectaculaire tout en donnant une formidable image à notre ville. Il existe pour cela un projet. Qui contrairement à la rénovation de la Beaujoire ne coûterait pas des dizaines de millions d’euros aux finances publiques.
Il s’agit du nouveau Transbordeur qui est à l’ancien pont transbordeur ce que le nouveau tramway est à l’ancien tramway. C’est un projet hight-tech par ses matériaux, utile comme pont unifiant le bras de la Madeleine et supportant un busway, et qui, par sa rue piétonne équipée de services et restaurant, à 65 mètres au-dessus de la ville, constituerait une formidable attraction touristique 100% nantaise (cf. photo).
Le nouveau patron du tourisme et de la culture à Nantes, Jean Blaise se donne comme mission de « Mettre en scène la ville » : il peut avec le nouveau Transbordeur donner cette troisième dimension à la ville et créer une symbolique de portée internationale, que les Nantais, fiers de leur patrimoine n’auront aucune peine à s’approprier.
Qui paiera ?
Le projet, tel qu’il existe, vise l’équilibre financier en raison des importantes recettes qu’il peut générer. Son financement – moitié moindre que la rénovation de la Beaujoire – peut faire appel à des formules mixtes où la part du public peut être réduite au strict nécessaire lié aux aménagements d’accès de chaque côté du fleuve. C'est-à-dire pas plus qu’une année de Biennale de l’Estuaire. Tout cela doit pouvoir être étudié.
Ce serait un projet mobilisateur, consensuel et au moindre coût. Un symbole fort pour prendre de la hauteur.