News of the World , ni fleurs, ni couronnes
La façon dont Rupert Murdoch vient de mettre fin ,du jour au lendemain, au tabloïd Britannique News of the World, est vraiment sidérante par sa brutalité, le peu de considération portée au personnel et à la presse écrite en général. Il est de bon ton en France de tordre le nez sur cette presse populaire, qui se nourrit de scandales et a parfois été peu regardante sur ses méthodes pour recueillir les informations. N'empêche 168 ans d'existence, 2,8 millions d'exemplaires et près de 6 millions de lecteurs chaque week end, ce n'est pas rien, alors qu'aucun journal français n'atteint 1 million d'exemplaires. Presse populiste sans conteste, mais presse écrite et donc lue, ce qui devient de plus en plus rare chez nous ou le transfert s'est fait depuis longtemps au bénéfice de la télé et des radios populaires. Je considère qu'acheter un journal, le lire est en soi un acte positif. Cette presse qui crée du lien au sein de la population existe de moins en moins en France où les journalistes on souvent le souci d'écrire en priorité pour leurs confrères, les autres journalistes, et les "élites". Tout ce qui est un tant soit peu populaire, est méprisé : au plan local, dire que l'on est lecteur de Presse Océan - pourtant bien soft - vous attire des moues dubitatives ou des clins d'oeil de connivence...Il faut bien sûr des journaux d'opinion, de réflexion ayant une certaine rigueur et représentatif de courants de pensée, mais se couper des couches populaires ne peut conduire qu'à une disparition progressive.
Libellés : la presse écrite, News of the World, Presse Océan, Rupert Murdoch
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home