3 février 2014

Bilger et l'ABCD de l'égalité : non au redressement de la nature humaine


Extrait d'une chronique de Philippe Bilger  - ce jour - sur le site du magazine Causeur


Les enfants et les enseignants embarqués dans la déconstruction

"Cela s’aggrave avec la théorie du genre et, même si les démentis des ministres sont sincères, il y a une aspiration de ceux qui nous gouvernent à faire de l’école et de l’enseignement tout autre chose que ce qu’ils devraient être. Apprendre, lire, écrire, calculer, s’imprégner de notre Histoire de France, se former à la passion des grands auteurs et de la littérature, apprivoiser les langues étrangères, autant d’objectifs et d’ambitions qui, pour être d’une heureuse banalité, sont aujourd’hui peu ou prou relégués au profit d’une éducation même plus civique mais bouleversante, destinée à constituer les établissements pour des lieux d’expérimentation et d’indifférenciation des sexes.
Dans 600 écoles de dix académies, si on n’apprend pas aux garçons à devenir des filles, les nouveauxhttp://cdncache-a.akamaihd.net/items/it/img/arrow-10x10.png ABCD de l’éducation, de la grande section de maternelle au CM2, s’assignent pour but de lutter contre les stéréotypes filles-garçons. “Nous voulons tout de même qu’il y ait égalité entre les hommes et les femmes au sein de la société, dans le choix d’un métier”, a déclaré Vincent Peillon (Le Parisien).

Soit, mais si une telle ambition est légitime, incombe-t-il à l’école de superposer sans cesse à ses missions fondamentales de plus en plus négligées des prises de conscience et des ateliers vecteurs d’une bouillie éthique et sociale difficilement assimilable ? L’enseignement est-il voué à diffuser une certaine conception de la morale qui se résume peu ou prou à un féminisme même plus raisonnable ? Serait-il absurde de laisser aux parents, aux familles, aux vies amoureuses et à l’influence aussi bien forte que subtile des hommes et des femmes dans leurs relations quotidiennes, la charge, l’honneur de se faire progresser, d’avancer en lucidité, en égalité ? La vie privée du président serait sacrée mais les intrusions dans notre sphère d’existence tolérables ? [...] Pourquoi s’immisce-t-il dans ce qui nous regarde au premier chef ?
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Commentaires personnels :
Les performances de notre système éducatif ne sont pas bonnes, nous avons régressé dans la démocratisation de l'enseignement, les comparaisons internationales nous sont défavorables, au moins 20 % des enfants qui entrent en 6e ne savent pas lire, écrire et compter correctement. N'est-ce pas notre priorité absolue ? 
Bénéficiaire de l'ascenseur sociale dans les années 50/60, j'ai parfois une grande colère face à ce gâchis qui condamne tant d'enfants de classes défavorisées.

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