C'était Chirac
Dix ans d'écart à quatre jours près, c'était ma proximité avec Jacques Chirac. Son côté Gérard Depardieu, hédoniste, pour le formidable appétit, le langage pas toujours châtié et le sens de la formule, était aussi sympathique dans une époque où l'on voudrait tout corseter et tout contrôler. Politiquement le refus de toute alliance avec le Front national est sans doute le choix le plus méritoire qui lui a permis à la fois de sauver l'âme de son parti et d'apparaître comme "acceptable" à une majorité de Français lors des échéances présidentielles. Sinon quels ont été les grands choix d'avenir, les grandes réformes qui ont marqué l'histoire du pays ? Avec une touchante unanimité les grands médias, ont rappelé la suppression du service militaire, le refus de s'associer à la coalition menée par les Américains contre l'Irak de Saddam Hussein. Des choix "négatifs" qui allaient dans le sens souhaité par l'opinion. Moins cité, son refus d'accepter la reconnaissance des racines chrétiennes dans la civilisation européenne, ne me parait relever du courage. De même, si pour passer à la postérité il suffit de dire la formule soufflée par Nicolas Hulot " La maison brûle et nous regardons ailleurs" sans qu'on puisse mettre en avant de fortes mesures dont tout le monde se souviendrait, on laisse à penser que la politique n'est que "paroles, paroles" . La reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des juifs était une décision que l'Histoire imposait et que, ni De Gaulle, ni Mitterrand, ne pouvait ou n'avait voulu prendre. Elle ne comportait pas de véritable risque. Au total la colonne vertébrale du Chirac politique, était souple, très souple avec forte inclinaison à la procrastination pour les problèmes urgents du temps. Le grand crédit qui lui est porté est l' attention, sincère, qu'il portait aux personnes, quelques soient leur condition et leur niveau social. En ce sens, et c'est vraisemblablement la raison de sa popularité, il a bien intégré une dimension monarchique " simple et empathique" à laquelle les Français sont attachés et qui marque la Vè République.
Un plus, in fine : l'ouverture aux cultures du monde qui n'était pas une posture. Et un moins : cette façon de vivre toute sa retraite dans des logements mis à disposition par des amis fortunés.
Un plus, in fine : l'ouverture aux cultures du monde qui n'était pas une posture. Et un moins : cette façon de vivre toute sa retraite dans des logements mis à disposition par des amis fortunés.
Libellés : Chirac, De Gaulle, empathie, Front National, Gérard Depardieu, hédonisme, Mitterrand, Nicolas Hulot, Saddam Hussein
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