Bonne heure volée
Je partage volontiers ce sympathique poème reçu ce jour
Le Voleur de « bonne heure »
Furtivement,
il se serait introduit,
Chez moi sans
bruit, durant la nuit.
Nulle part il
n’y a trace de forfaiture,
Ni bris de
volets, carreaux ou serrures.
C’est ainsi
que depuis des années durant,
De la sorte,
il procède dès le printemps.
L’objet du
délit est, bien, immatériel :
Il manque une
heure à mon réveil !
Le temps de
réaliser et puis de m’adapter.
Dès lors, très
tôt le matin, je me bouscule
Mais à quoi
bon sans cesse râler ou pester
Alors, je
vaque et chante jusqu’au crépuscule.
Dès l’automne,
mon voleur est rongé par le remords.
Avant la chute
des feuilles, passant ainsi inaperçu
Il restitue
une heure d’horloge presque à mon insu :
Petit
supplément, ô combien délicieux quand je dors !...
L’heure d’été,
permet dit-on, tant d’économies !
Les matutinaux
démarrent pleins d’énergie
A l instar des
plantes, profitent de photosynthèse
Tandis
que, les lève-tard estiment que c’est foutaise.
Notre horloge
biologique se dit : nom d’un chien
La rentabilité bouscule mon
rythme circadien.
mars 2002
Libellés : heure d'été
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