1 décembre 2020

Sèvre : ile à manger ou mer à boire ?

"Le visage du parc de la Sèvre en 2022 dévoilé" Quatre colonnes dans le Ouest France de ce matin. On serait tenté d'ajouter "enfin" dévoilé tant le voile sur ce projet était opaque et ne se manifestait que par   des coupes nocturnes de beaux arbres sains (8 le 18 novembre) au bord de l'eau. 
La présentation non signée et largement inspirée par les services de com de la ville ne rassurera que ceux qui veulent bien l'être avec un vocabulaire et des "concepts" à la mode. La "déconstruction" des toilettes et de l'extension de la maison de l'éclusier, permettra " une vue dégagée sur le quai de la Chaussée des Moines". La vue dégagée est une obsession du projet. Elle a déjà été avancée pour "justifier" l'abattage des huit chênes du rivage qui permettra aux pique niqueurs d' "avoir une vue dégagée sur le moulin du Chêne". les pique-niqueurs auront le privilège des agapes sur " L'ile à manger". Parler d'aire de pique nique serait évidemment trop banal, de même que les tables ne seront pas  grandes mais XXL ! La novlangue fait des ravages ! Cela me fait penser aux pédagos des années 70 qui pour parler des ballons de récréation parlaient des " référentiels bondissants" !. On parle aussi "d'ambiance guinguette" comme après le grand débat sur la Loire à Nantes nous avions " des fêtes, des navettes et des guinguettes". Bref tout le vocabulaire et la rhétorique des collectivités pour vendre aux bobos des projets où l'on ne sait pas appeler un chat un chat.
L'illustration montre les dégâts  qui vont être provoqués au patrimoine arboré en particulier le long de la Sèvre. Les arbres auront  à quelques exceptions près disparus. Personne ne semble se soucier de l'ombre qu'ils procuraient aux promeneurs, car l'été le soleil est du côté du moulin du Chêne. Je ne vois jamais évoqué dans les projets d'aménagement la question de l'ombre pourtant fondamentale pour beaucoup de gens. Une vraie zone d'ombre dans le projet.


 

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