11 mars 2006

Robert Felliciaggi : souvenirs de Pointe Noire

Coopérant au Congo-Brazzaville de 1966 à 1970, j'ai été affecté à Pointe Noire 2ème ville du pays sur la côte Atlantique à partir de 1968. J'ai bien connu à cette occasion la famille Felliciaggi et en particulier les deux frères, Charlie, l'aîné, et Robert, qui a été sauvagement assassiné hier soir à l'aéroport d'Ajaccio. A l'époque leur Bar Restaurant " le Sea-Cub" son night-club "La Licorne"et un petit casino ouvert à l'époque, situé sur la côte sauvage, était le lieu de rencontre des Européens. On y dégustait d'excellentes grillades et des langoustes sur les terrasses, face à la mer. J'y dînais régulièrement chaque fin de semaine. Le night-club, chaleureux, décontracté, permettait aux âmes seules de passer le temps agréablement, et le casino - une modeste "boule", mais nous étions sous un régime marxiste-léniniste en principe pur et dur - permettait à quelques flambeurs plus ou moins aventuriers de se donner des émotions dignes du Far-West.
Implantés depuis des dizaines d'années au Congo, la famille Felliciaggi était "franco-congolaise" de coeur. Robert qui avait pratiquement mon age venait de se marier, et nous avions sympathisé. Ouvert, chaleureux,dynamique, il avait incontestablement de grandes ambitions. Je ne l'ai pas revu depuis. Son parcours dont la presse se fait l'écho, montre que, fidèle à l'Afrique, il a créé un "empire" autour des courses et du jeu. Tout cela, sans doute, en courant certains risques et de solides inimitiés.
Pour moi, il reste un ami de jeunesse et un ami de Pointe Noire : salut Robert, l'Africain, en souvenir de tous les bons moments passés ensemble.