Notables donc coupables
Débat passionnant sous l'animation d'Yves Calvi, à la suite du téléfilm de France 2 sur l'affaire Alègre à Toulouse, qui avait notamment mis en cause dans des accusations extravagantes, Dominique Baudis. Cette affaire, comme Outreau, a été un vrai fiasco judiciaire et médiatique. Les invités avaient eu à connaitre de cette affaire, soit en journalistes sur le terrain, soit en observateurs : Florence Aubenas ( N.Obs) auteure de La méprise , à propos d'Outreau, Mathieu Aron responsable des grandes enquêtes à France Info, auteur du livre Le bûcher de Toulouse, Frédéric Ploquin grand reporter à Marianne ( journal qui le 1er avait titré: notables donc coupables ? ), Dominique Verdheilan chroniqueur judiciaire à France 2, Louis Marie Horeau journaliste au Canard enchaîné - le vrai portait du reporter à l'ancienne, entre Maigret et Boudart - Gérald Bronner prof de sociologie à Strasbourg ( Vie et mort des croyances collectives ), Philip Turle, journaliste anglais à RFI, professeur de journalisme à la Sorbonne. Très beau plateau qui a bien analysé les dérives de la presse, mais aussi de la justice et des enquêteurs dans cette affaire.
En vrac, quelques constats :
Dans toutes ces affaires la parole de la victime est omniprésente dans les médias au détriment de l'enquête ( qui peut se permettre de mettre en doute la parole de la victime en larmes ? )
L'urgence liée à la concurrence, fait que de petits dérapages en petits dérapages, on abouti à des aberrations auto-entretenues qui alimentent les fantasmes de l'opinion
La manipulation des professionnels - avocats, magistrats, enquêteurs - existe. Sur des grosses affaires, il y a un "marché noir de l'information"qui n'est pas désintéressé
Beaucoup de journalistes, portent une croyance, ils ne vont pas à la recherche de fais divers, mais de faits de société : il y a sans doute dans les écoles de journalisme, un formatage professionnel qui n'incite pas à être modeste et qui répugne à l'aridité de l'enquête de terrain.
En vrac, quelques constats :
Dans toutes ces affaires la parole de la victime est omniprésente dans les médias au détriment de l'enquête ( qui peut se permettre de mettre en doute la parole de la victime en larmes ? )
L'urgence liée à la concurrence, fait que de petits dérapages en petits dérapages, on abouti à des aberrations auto-entretenues qui alimentent les fantasmes de l'opinion
La manipulation des professionnels - avocats, magistrats, enquêteurs - existe. Sur des grosses affaires, il y a un "marché noir de l'information"qui n'est pas désintéressé
Beaucoup de journalistes, portent une croyance, ils ne vont pas à la recherche de fais divers, mais de faits de société : il y a sans doute dans les écoles de journalisme, un formatage professionnel qui n'incite pas à être modeste et qui répugne à l'aridité de l'enquête de terrain.
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