Côte d'Ivoire : une élection pour rien ?
Courrier adressé à l'Hebdo Sèvre et Maine à propos des élections en Côte d'Ivoire.
Dans l'Hedo du 13 janvier, vous donnez largement la parole à M. O. L., originaire de Côte d'Ivoire, sous le titre " Il n'y a qu'un président ivoirien, Laurent Gbagbo" . Cette interview est un vigoureux plaidoyer pour le président autoproclamé de la Côte d'Ivoire. Votre interlocuteur parle "d'une énorme désinformation autour de ce qui se passe en Côte d'Ivoire". L'intérêt que je porte à ce pays où j'ai passé plusieurs années comme coopérant civil, m'incite à apporter plusieurs précisions factuelles.
- Laurent Gbagbo est à la présidence de la république de Côte d'Ivoire depuis 2005 sans avoir été réélu. Dans un contexte de division de fait du pays, il s'est maintenu à ce poste en multipliant les manoeuvres, promesses non tenues, diversions afin de retarder le plus possible l'élection présidentielle, qui a été repoussée 6 fois.
- Pensant qu'il avait toutes les chances de gagner cette élection ( son slogan de campagne était (" Ou on gagne, ou on gagne !" ), il a accepté d'y participer en 2010, dans un cadre qui présentait toutes les garanties de régularité grace en particulier à un travail considérable de recensement des électeurs et d'organisation. L'Europe et les Nations-Unies - garants de la paix civile depuis la partition de fait du pays - ont apporté à cet égard des appuis matériels et financiers tout à fait importants.
- Laurent Gbagbo, comme tous les autres candidats, avait accepté que les résultats soient proclamés par la commission électorale indépendante, et en toute hypothèse, de s'y soumettre.
- Les élections des 31 octobre et 28 novembre 2010 on vu une participation considérable et se sont déroulées dans un climat de civisme exemplaire. Elles ont été contrôlées par l'ONU, de nombreux observateurs étrangers, africains en particulier. Le deuxième tour a donné un résultat incontestable avec 54,1 % des voix pour Alassane Ouatarra et 45,9 % pour Laurent Gbagbo. La commission électorale a proclamé Allassan Ouatarra élu président de la république. Ce n'est qu'en récusant de façon totalement arbitraire, les résultats des 7 départements où il a fait un mauvais score, que ce dernier prétend avoir gagné avec 51,45 % des voix.
- Son maintien illégal et illégitime au pouvoir est lourd de risques pour un pays fatigué de 10 ans de tension, de crise économique et de crimes impunis. C'est aussi un très mauvais exemple pour les autres pays africains, où en 2011, il est prévu 11 élections législatives ou présidentielles. Il ne faut pas désespérer de la démocratie.
Dans l'Hedo du 13 janvier, vous donnez largement la parole à M. O. L., originaire de Côte d'Ivoire, sous le titre " Il n'y a qu'un président ivoirien, Laurent Gbagbo" . Cette interview est un vigoureux plaidoyer pour le président autoproclamé de la Côte d'Ivoire. Votre interlocuteur parle "d'une énorme désinformation autour de ce qui se passe en Côte d'Ivoire". L'intérêt que je porte à ce pays où j'ai passé plusieurs années comme coopérant civil, m'incite à apporter plusieurs précisions factuelles.
- Laurent Gbagbo est à la présidence de la république de Côte d'Ivoire depuis 2005 sans avoir été réélu. Dans un contexte de division de fait du pays, il s'est maintenu à ce poste en multipliant les manoeuvres, promesses non tenues, diversions afin de retarder le plus possible l'élection présidentielle, qui a été repoussée 6 fois.
- Pensant qu'il avait toutes les chances de gagner cette élection ( son slogan de campagne était (" Ou on gagne, ou on gagne !" ), il a accepté d'y participer en 2010, dans un cadre qui présentait toutes les garanties de régularité grace en particulier à un travail considérable de recensement des électeurs et d'organisation. L'Europe et les Nations-Unies - garants de la paix civile depuis la partition de fait du pays - ont apporté à cet égard des appuis matériels et financiers tout à fait importants.
- Laurent Gbagbo, comme tous les autres candidats, avait accepté que les résultats soient proclamés par la commission électorale indépendante, et en toute hypothèse, de s'y soumettre.
- Les élections des 31 octobre et 28 novembre 2010 on vu une participation considérable et se sont déroulées dans un climat de civisme exemplaire. Elles ont été contrôlées par l'ONU, de nombreux observateurs étrangers, africains en particulier. Le deuxième tour a donné un résultat incontestable avec 54,1 % des voix pour Alassane Ouatarra et 45,9 % pour Laurent Gbagbo. La commission électorale a proclamé Allassan Ouatarra élu président de la république. Ce n'est qu'en récusant de façon totalement arbitraire, les résultats des 7 départements où il a fait un mauvais score, que ce dernier prétend avoir gagné avec 51,45 % des voix.
- Son maintien illégal et illégitime au pouvoir est lourd de risques pour un pays fatigué de 10 ans de tension, de crise économique et de crimes impunis. C'est aussi un très mauvais exemple pour les autres pays africains, où en 2011, il est prévu 11 élections législatives ou présidentielles. Il ne faut pas désespérer de la démocratie.
Libellés : Alassanne Ouatarra, Côte d'Ivoire, Hebdo Sèvre et Maine, Laurent Gbagbo, ONU
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