24 mai 2013

Mon ami


Mon ami

Tu as fait face avec courage et dignité à cette déchirure intérieure qui te rongeait depuis des mois. Tu n’hésitais pas à la nommer avec une distance apparente comme pour la contenir. Le combat était inégal. Le temps beaucoup plus compté que nous ne le pensions. Ce matin, le métronome intérieur qui nous fait vivre a lâché prise et tu nous as quitté comme par une porte dérobée. Ce soir me voilà dans le deuil et la douleur, orphelin d’une dernière rencontre que nous avions programmée. Comment ne pas avoir été plus vigilant ?

Tu emportes avec toi ce capital d’amitié si précieux, cette amitié tant partagée depuis plus de soixante ans qui désormais reste figée dans nos mémoires. Nous nous remémorerons toutes ces étapes vécues en commun, regarderons les photos de nos souvenirs, parlerons avec nostalgie de ta curiosité permanente, de ta bienveillance décontractée et de ces années que nous avons tant aimées. Mais l’absence, le silence, l’impossible échange, la frustration de ne pouvoir connaître de nouvelles étapes de bonheur simple, de joies partagées, il faudra les affronter comme des dépouillements successifs nous conduisant à notre propre échéance.

Merci mon ami pour cette leçon de courage, de vie, de bonheur donné et partagé.

Bon vent !

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

28 mai, 2013  
Anonymous gohardnoul said...

Très bel hommage au " Sage de la Gano".

29 mai, 2013  

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