Mon ami
Mon ami
Tu as fait face avec courage
et dignité à cette déchirure intérieure qui te rongeait depuis des mois. Tu n’hésitais
pas à la nommer avec une distance apparente comme pour la contenir. Le combat
était inégal. Le temps beaucoup plus compté que nous ne le pensions. Ce matin,
le métronome intérieur qui nous fait vivre a lâché prise et tu nous as quitté
comme par une porte dérobée. Ce soir me voilà dans le deuil et la douleur, orphelin
d’une dernière rencontre que nous avions programmée. Comment ne pas avoir été
plus vigilant ?
Tu emportes avec toi ce
capital d’amitié si précieux, cette amitié tant partagée depuis plus de soixante
ans qui désormais reste figée dans nos mémoires. Nous nous remémorerons toutes
ces étapes vécues en commun, regarderons les photos de nos souvenirs, parlerons
avec nostalgie de ta curiosité permanente, de ta bienveillance décontractée et de
ces années que nous avons tant aimées. Mais l’absence, le silence, l’impossible
échange, la frustration de ne pouvoir connaître de nouvelles étapes de bonheur
simple, de joies partagées, il faudra les affronter comme des dépouillements successifs
nous conduisant à notre propre échéance.
Merci mon ami pour cette
leçon de courage, de vie, de bonheur donné et partagé.
Bon vent !
2 Comments:
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Très bel hommage au " Sage de la Gano".
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