La mondialisation c'est aussi la baisse de la pauvreté
Je reprends à suivre, le début de la chronique de Brice Couturier le 2 mai à 8 h 15 sur le thème de la mondialisation. Dire que des millions de gens de part le monde sortent de la grande pauvreté grâce à la mondialisation, ne se dit pas en France. C'est pourtant la réalité.
Les bonnes nouvelles, en économie, ne sont guère
fréquentes, depuis le début de la crise. Aussi, lorsque l’ONU a annoncé, l’an
dernier, que l’objectif n° 1 du Millénium pour le développement avait
été atteint avec cinq ans d’avance, bien des gens se sont étonnés.
L’objectif n° 1, adopté en l’an 2000 par 193 Etats
membres de l’Organisation des Nations Unies, était, en effet, si ambitieux que
bien des experts l’avaient jugé, à l’époque, hors d’atteinte : il
s’agissait de faire reculer de moitié l’extrême pauvreté et la faim
dans le monde d’ici 2015. Ce fut chose faite dès la fin de 2010. Pour
être précis, la proportion de personnes sous-alimentées dans les pays en
développement, qui était évaluée à 23,2 % de leur population en en 1990 est
tombée à 14,9 % aujourd’hui. C’est un résultat d’autant plus méritoire
qu’entre-temps, la population de ces pays a très fortement augmenté.
Le nombre de personnes en situation de pauvreté
extrême a baisser de 500 millions en 20 ans. En 30 ans, ce sont 660
millions de Chinois qui sont sortis de la pauvreté. Pour l’ensemble de l’Asie,
la pauvreté extrême, qui affligeait 77 % des populations à la fin du XX° siècle
est tombée à 14 %.
Ce succès a été rarement relevé en Europe, parce
qu’il contredit la doxa ambiante, selon laquelle le monde entier
devrait s’appauvrir, puisque notre niveau de vie, à nous, en effet, stagne.
La croissance, en effet, si elle s’effondre en
Europe, reste soutenue chez les émergents. Elle devrait atteindre 5,6 %, cette
année en Afrique sub-saharienne, pour prendre cet exemple méconnu ; le
continent étant lancé, à son tour, dans un formidable effort de rattrapage.
Ce rattrapage est favorisé par deux facteurs : la
mondialisation des échanges et l’appropriation par les populations des
émergents, des technologies de pointe.
Libellés : Brice Couturier, France Culture, Millénium pour le développement, mondialisation, ONU
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