Municipales : Une coquille(presque) vide
Nous sommes
dans la période pré-électorale des élections municipales de mars prochain. Dans
ce scrutin plus de la moitié des 639 000
habitants de Nantes Métropole n’auront à voter et débattre ni sur l’assainissement,
la voirie, l’urbanisme, le logement, l'environnement, les déplacements, les transports sans
parler des grands équipements et aménagements et d’une part importante des
impôts locaux, qui sont de la compétence de la Métropole. Ces questions seront
peut être abordées à Nantes même, qui de fait gouverne la Métropole, mais pour
les 23 autres communes elles seront hors sujet, comme c’est le cas depuis près
de 20 ans. Une aberration démocratique qui a la vie dure et qui “surfe” sur la
bonne image des maires. Tout au plus a-t- on concédé depuis 2014 que les
listes communales doivent “flécher” les candidats susceptibles de siéger au
Conseil communautaire de la Métropole. On a gardé le même nombre d’élus dans
les communes qu’à l’époque où ils s’occupaient de tout. Maintenant leur rôle
est on ne peut plus réduit et toutes les grandes décisions relèvent de la
Métropole où la technostructure domine.
Ce qui est
fascinant c’est de constater que ce mouvement touche maintenant la grande
majorité des communes via les intercommunalités. Le pouvoir n’est plus local il
est intercommunal, mais les élections restent exclusivement locales. Il y a
toujours autant de conseillers municipaux, mais la grande majorité d’entre eux
ne débattent plus et ne se prononcent
plus sur les questions essentielles. Le
pouvoir est ailleurs. Certains s’étonnent après cela qu’il y a dans notre cher
pays un malaise démocratique...
Faute de
mieux, il faudrait demander dans la
prochaine campagne électorale que les
têtes de liste nous fassent part dans leur programme de leurs projets pour la
Métropole ou pour les intercommunalités. Ce serait un service minimum.
Libellés : démocratie, Elections municipales et communautaires, intercommunalité, Nantes Métropole
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