Patricia Tourancheau journaliste des cold case
Journaliste des "affaires classées" Patricia Tourancheau était reçue par l'Observatoire des médias le 13 mars
Patricia Tourancheau ne s’attarde pas sur « La traque du Grêlé » le plus grand cold case en France qui dure depuis le meurtre de Cécile Bloch, 11 ans, en mai 1986. La brigade criminelle cherche encore ce serial Killer éclectique dont la trace se perd en 1994.
« Enquêtes
sur les dossiers criminels et les Cold case »
par Patricia
Tourancheau
Présentation
Madie Magimel
Patricia Tourancheau est journaliste
freelance – originaire de Vendée - spécialiste des grands dossiers criminels et
des « cold case ».
Après avoir exercé vingt-neuf ans à Libération,
où elle était responsable de la rubrique police, banditisme et faits divers,
elle collabore notamment au site d’information Les Jours ainsi qu’à L’Obs et à GQ Magazine. Elle est l’auteure
de nombreux ouvrages dont Grégory,
la machination familiale (Seuil-Les Jours, 2018) qui fait
référence, Le 36 (Points,
2018) et en mars 2019, Le Magot aux éditions du Seuil ( sur Fourniret et le
gang des Postiches)
Patricia
Tourancheau retrace d’abord son parcours de journaliste de faits divers à Libé.
Parcours commencé comme correspondante de Libération à Nantes fin 85, le jour
de la prise d’otages à la cour d’assises par Georges Courtois, « fait
divers » qui reste dans la mémoire de tous les Nantais.
Elle expose sa façon de travailler sur des affaires criminelles en tous genres, avec les sources policières « une source près du dossier », judiciaires, avocats, témoins, victimes et suspects.
Elle expose sa façon de travailler sur des affaires criminelles en tous genres, avec les sources policières « une source près du dossier », judiciaires, avocats, témoins, victimes et suspects.
La visite
« privée » du 36 Quai des
orfèvres et de son musée confidentiel reste pour Patricia Tourancheau un
souvenir marquant.
Les affaires classées du tueur en série des Ardennes Michel Fourniret qui ont été rouvertes en juin 2004 après les aveux de sa femme et complice Monique Olivier sur dix crimes sexuels commis par son mari. Elle retrace son scoop sur l’assassinat crapuleux de Farida, épouse d’un voyou Breton ayant partagé la cellule de Fourniret, pour rafler 50 kilos d’or déterrés d’un cimetière, une partie du butin du gang des Postiches. Ce récit comporte une séquence près de Nantes où Fourniret et son épouse ont procédé à des règlements de comptes et un enlèvement. Récit qu’elle relate dans Le Magot aux éditions du Seuil.
Les affaires classées du tueur en série des Ardennes Michel Fourniret qui ont été rouvertes en juin 2004 après les aveux de sa femme et complice Monique Olivier sur dix crimes sexuels commis par son mari. Elle retrace son scoop sur l’assassinat crapuleux de Farida, épouse d’un voyou Breton ayant partagé la cellule de Fourniret, pour rafler 50 kilos d’or déterrés d’un cimetière, une partie du butin du gang des Postiches. Ce récit comporte une séquence près de Nantes où Fourniret et son épouse ont procédé à des règlements de comptes et un enlèvement. Récit qu’elle relate dans Le Magot aux éditions du Seuil.
Patricia Tourancheau ne s’attarde pas sur « La traque du Grêlé » le plus grand cold case en France qui dure depuis le meurtre de Cécile Bloch, 11 ans, en mai 1986. La brigade criminelle cherche encore ce serial Killer éclectique dont la trace se perd en 1994.
L’assassinat de Grégory Villemin, 4 ans, noyé dans une rivière des Vosges,
la Vologne, en 1984, est sans doute l’affaire la plus marquante. De multiples
suspects : les investigations les plus récentes tendent à privilégier la
piste d’une machination familiale avec
la mise en cause récente des époux
Jacob, mais les preuves matérielles font encore défaut. Pas de coupable à ce
jour : si l’enlèvement par Bernard Laroche est considéré comme établi, le
scénario ultérieur est incertain. Un fiasco judiciaire: L’Etat a été condamné
pour toutes les carences dans l’enquête et l’instruction défaillante du juge
Lambert. Un fiasco médiatique : 80 % du contenu des articles était faux ou
erroné, des journalistes traumatisés abandonnant leur métier, l’engagement d’un
couple de correspondants locaux de neuf
médias nationaux pour imposer la culpabilité de Christine Villemin, illustration
de ces dérives auxquelles s’est ajouté le rôle délirant de Marguerite Duras
dans Libération « Coupable,
forcément coupable… ».
Ce fait divers qui recèle tous les ressorts de la dramaturgie classique a
incité la plateforme américaine Netflix
a réalisé une série documentaire en cinq épisodes à diffusion mondiale.
Patricia Tourancheau est coréalisatrice de la série, sortie en novembre
dernier.
Pour conclure, un psychanalyste a écrit «
Les faits divers font entrer le traumatisme dans nos vies, comme un vaccin. L’inattendu pourra toujours se produire mais nous saurons
qu’on peut y survivre »
Patrick
Avrane « Les faits divers, une psychanalyse » Puf 2018
Jean-Claude Charrier
Mars 2020
Libellés : affaire Grégory, Affaires classées, Cold case, Fourniret, OMUP ( Observatoire des médias UP), Patricia Tourancheau
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