Marie de Hennezel et François Mitterrand
Le 8 janvier 2021 était le 25e anniversaire de François Mitterrand. Ce jour là, Ouest France a publié les réflexions de Marie de Hennezel psychologue clinicienne qui a beaucoup réfléchi sur la fin de vie et a accompagné l'ancien président dans son cancer, déclaré en 1981et qu'il a longtemps surmonté. Elle écrit.
" La question de la mort s'est nichée au creux de nos échanges, telle une méditation quasi permanente sur le réel qui aide à vivre. Car la mort envisagée et non déniée, loin d'abattre ou déprimer celui qui vit avec elle, permet d'avoir une conscience aiguë de ce qui fait le sel de la vie. On songe alors à ce qui compte, ce qui reste à accomplir. La mort est là pour nous rappeler que notre tâche de mortels est d'être vraiment vivant avant de mourir.
François Mitterrand était de ceux qui pensent qu'il ne s'agit pas tant de préparer un au-delà dont nous ne savons rien, de chercher à savoir si nous serons vivants après la mort, que de " faire honneur à la plénitude, à l'intensité, à la saveur incomparable de l'en-deçà", comme l'écrivait Vladimir Jankélévitch.
Cette méditation sur sa finitude, pleine de curiosité, de doutes, de recherches, d'interrogations métaphysiques, caractérise l'homme intime et vulnérable que j'ai eu la chance de connaître."
Je suis sensible à cette réflexion et ne partage pas le déni de la mort qui caractérise notre époque. Je partage même avec François Mitterrand une curiosité et une poétique des cimetières que j'aime parcourir. Ma curiosité y est grandement sollicitée et c'est pour moi autant de grands livres ouverts sur la vie.
Libellés : François Mitterrand, La mort, Marie de Hennezel, réflexions
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